Christine

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il y a 4 ans

Chapitre 1 – La réunion des 20 ans

Je n'ai jamais été très porté sur les réunions sociales. Voilà pourquoi je me demandais bien ce que j'étais venu faire à cette rencontre des vieux étudiants qui avaient inauguré cette école polyvalente quelques vingt ans passés.

C'était alors la vogue dans le monde de l'éducation, nos bonzes trop imbus d'eux-mêmes pour oser jeter un coup d'œil chez nos voisins du sud où l'expérience s'était révélé un véritable fiasco social. Mais à ce moment-là, nous trouvions nous-mêmes l'idée de ces grandes écoles secondaires intéressantes car elles comprenaient des facilités inexistantes ailleurs dans le réseau : nombreux gymnases pour les amateurs d'éducation physique et même des ateliers techniques pour apprendre aux futurs ouvriers manuels leur métier.

J'avoue sans fausse honte n'avoir eu de prédispositions pour aucun de ces deux groupes. Plus porté vers les activités intellectuelles, j'avais cependant eu grand plaisir à découvrir la vaste bibliothèque qui avoisinait le secteur de l'auditorium où je passai le plus clair de mes temps libres. Ayant finalement décidé d'honorer ma parole de participer à cette fameuse réunion, je déambulais d'un groupe à l'autre dans le plus grand gymnase où se tenaient les festivités. Craignant de ne plus reconnaître mes anciens camarades, ni même les quelques professeurs qui s'étaient rendus sur place, je m'efforçais de passer inaperçu, me contentant d'échanger des sourires avec les quelques visages plus ou moins familiers qui daignaient me témoigner de l'intérêt.

Je finis par retrouver quelques vieux comparses des premières heures. Nous avons conversé une dizaine de minutes, échangeant nos coordonnées sans trop espérer qu'il y ait des suites, parlant de nos domaines d'activité réciproques et n'y trouvant, somme toute, guère d'atomes crochus. Notre discussion tourna finalement vers le bon vieux temps puisque c'était tout de même la raison de notre présence en ces lieux :

  • On ne voit pas beaucoup de profs ! dit François, un grand blond aux cheveux clairsemés qui depuis, était devenu notaire et avait fait pas mal d'argent en s'installant le premier dans un nouveau secteur en développement.

  • Oh ! fit André, un rondouillard brun aux moustaches tombantes. Il doit y en avoir plusieurs à la retraite maintenant…

  • Déjà ? fis-je surpris. Nous avions quand même quelques jeunes enseignants à l'époque…

  • Bof ! reprit André. Oui, il y en avait bien sûr, mais souviens-toi des profs de science : tous des vieilles barbes qui attendaient déjà leur retraite dans notre temps… Il y en a même un qui est mort quelques années après que nous ayons laissé la poly pour le cégep…

  • Oui ! se rappela François… Herr Buggy !

Nous avons un peu ri en nous rappelant le surnom de Monsieur Charrette qui, pourtant, n'était pas un mauvais bougre. Son cours d'introduction aux sciences physiques avaient dû être le point de départ de certaines carrières sinon scientifiques, à tout le moins du côté du génie.

  • Il y avait aussi quelques profs-femmes bien tournées ! se souvint aussi François. Vous vous souvenez de la prof de maths aux gros seins? Son nom m'échappe…

  • Attends un peu ! fis-je en fouillant mes souvenirs. Je la revois, mais son nom… Oh ! ça fait un bout de temps, tout ça !

  • C'était quelque chose comme Diane ou Denise ou peut-être Andrée…

  • Je ne me souviens pas, avouai-je. Mais je garde un bon souvenir de ses…

Une voix féminine derrière moi coupa court à nos discussions qui commençaient à devenir un peu grivois :

  • Tiens, tiens ! Voilà trois têtes qui me rappellent des souvenirs…

Je me tournai dans cette direction et je reconnus un visage qui avait habité nombre de mes rêves même si je le découvrais vieilli. Un nom s'inscrivit dans ma tête, mais je n'eus pas à le formuler car François me devança :

  • Madame Villeray ! La prof de français !

  • Vous avez bonne mémoire, heu ! François, n'est-ce pas ?

  • Vous aussi, Madame Villeray !

L'institutrice aujourd'hui probablement quinquagénaire sourit, puis elle ajouta, un peu pour lui rendre la monnaie de sa pièce :

  • Avez-vous finalement appris à écrire sans faire de fautes, mon cher François ?

  • Ah ! un peu grâce à vous, oui ! répondit François. Il a bien fallu que je m'en occupe sinon je ne serais pas devenu notaire…

  • Notaire ? Alors là, je vous dis bravo, François ! C'est une profession très honorable…

  • Et qui me permet de bien faire vivre ma famille !

  • Je n'en doute pas !

Christine Villeray s'intéressa ensuite au sort un peu moins enviable d'André qui était devenu chauffeur de taxi.

  • Vous auriez dû vous concentrer davantage sur vos études, André ! le gronda-t-elle gentiment. Vous aviez pourtant beaucoup de potentiel… et vous, Michel ?

Je lui parlai de ma vie professionnelle, sans trop épiloguer. Je craignais un peu d'indisposer mes deux compagnons car je vivais bien, avais fait fortune sur les marchés financiers et n'avais aucune attache. L'arrivée de quelques nouveaux amis détendit l'atmosphère et je m'éloignai pour butiner d'un groupe à l'autre comme je l'avais fait en arrivant.

Contrairement à mes intentions originales, je me suis attardé bien plus tard que je ne l'eus crû. Beaucoup de gens n'avaient fait que passer, en route vers d'autres activités ou ayant des obligations familiales à respecter. François et Michel avaient quitté depuis une bonne heure, mais moi je demeurais là, sans trop savoir pourquoi. Je terminais un xième verre de punch lorsque Christine Villeray s'est approchée de moi, un air mystérieux peint sur le visage.

Sans rien dire, je lui tendis un verre et j'attendis la suite.

-On dirait que tu me fuies, Michel ! dit-elle avant d'avaler une gorgée tout en me scrutant du regard.

-Vous fuir ? fis-je en me renfrognant un peu, feignant la surprise. Mais pas du tout, voyons… Et puis, il y avait tant de monde…

-Bien sûr ! approuva-t-elle, mais sans être dupe… Vous n'êtes pas marié ?

-Non, j'ai une vie trop active pour m'arrêter à ça…

-Pourtant, nous savons tous les deux que vous n'êtes pas homme à demeurer solitaire, non ?

Un frisson me parcourut l'échine. Où voulait-elle en venir ? Elle fit mine de s'éloigner, mais elle revint bientôt vers moi en pointant du nez vers l'entrée du gymnase. En ignorant la raison, je regardai dans cette direction et je découvris quelqu'un que je ne m'attendais pas du tout à voir surgir ce soir-là. Je n'eus aucune peine à la reconnaître même si je devais avouer qu'elle avait beaucoup changé et ce, pour le mieux. Comme si elle la cherchait, la nouvelle arrivante se dirigea directement vers Christine Villeray, ce qui m'étonna tout de même un peu.

Celle-ci me dit, tout en la regardant s'approcher :

-Tu te souviens certainement de Marie-Anne, Michel ?

Je suis demeuré coi. Évidemment, je la reconnaissais, mais je ne pouvais qu'être estomaqué du changement qui s'était opéré au cours des années. A l'époque, c'était une fille plutôt maigre qui s'habillait plutôt mal, du moins à mon goût. Mais, maintenant…

-Regardes qui nous honore de sa présence ce soir, Marie-Anne ! déclara Christine en me désignant de la main.

Marie-Anne me regarda avec le même regard mystérieux que celui que j'avais remarqué sur les traits de Christine Villeray. Elle ne dit rien, semblant en attente de quelque chose d'indéfinissable. Christine se tourna vers moi et elle me demanda :

-Je suppose que tu as une voiture, Michel ?

-Oui, oui, ai-je bredouillé.

-Merveilleux ! Je suis persuadé que tu nous offriras de nous reconduire, n'est-ce pas ? Nous sommes à pied !

Sans attendre, Christine Villeray se mit en marche vers la sortie du gymnase, aussitôt imitée par Marie-Anne toujours silencieuse. Je fis un premier pas à leur suite, manquant me cogner contre une des tables de service, puis un second. En un rien de temps, je courrais presque comme si j'avais peur qu'elles ne me sèment. Lorsque je les eus rejointes, je ne dis rien et je me suis contenté de les guider hors de l'école jusqu'au stationnement où j'avais garé ma voiture.

Je déverrouillai les portières à l'aide de la commande à distance et j'ouvris la portière avant droite où Christine s'engouffra. Je fis de même pour celle arrière ou Marie-Anne pris place, toujours muette.

-Je vous indiquerai le chemin, Michel, m'expliqua Christine Villeray. A moins que vous n'ayez une excellente mémoire ?

J'ai toujours eu une excellente mémoire. Pourtant, je préférai laisser Christine me guider, mon esprit vagabondant vers le passé…

Chapitre 2 – La réunion des 20 ans (2)

C'était il y a bien longtemps…

Un jour de rentrée scolaire comme tous en vivent de par le monde quoique la date puisse varier d'un pays à l'autre. Au Québec, à cette époque, cela survenait toujours au début du mois de septembre, au lendemain de la Fête du Travail qui tombe le premier lundi du mois.

Pour nous, cette rentrée était cependant un peu spéciale car nous allions inaugurer une toute nouvelle école secondaire. Lorsque l'inconfortable autobus scolaire jaune nous eut déposé à la porte, nous avons fait la moue car la construction n'était pas encore terminée.

Le boulevard qui allait un jour porter le nom d'un de nos valeureux premiers ministres ne comportait qu'une seule voie et elle n'était même pas pavée ; nous en aurions pour des mois à patauger dans la boue qui entourait l'école, même si on s'affairait à couler le béton des trottoirs. Aucun arbre, ni même de pelouse!

Quant aux fameuses installations sportives qu'on nous avait tant vanter, elles brillaient par leur absence, du moins à l'extérieur; d'ailleurs, nous allions devoir nous en passer pour les quatre années que nous allions fréquenter l'institution. Je marchai vers l'entrée principale en m'efforçant d'échapper aux flaques visqueuses de boue qui nous entouraient car il avait plu la nuit dernière.

Là, une mauvaise surprise m'attendait car cet accès était interdit aux étudiants comme l'indiquait une simple feuille de papier encadrée de flèches montrant les deux portes latérales et où nous pouvions lire : Entrée des enseignants et des visiteurs seulement.

Je poussai un soupir de lassitude car je portais un gros sac hérité de mon frère aîné et où j'avais enfourné tous mes manuels scolaires, puis je poursuivis mon trajet vers la porte de gauche qui me semblait plus aisément atteignable sans me salir. Enfin parvenu à l'intérieur de l'École Polyvalente, on nous indiqua le chemin que nous devions suivre pour atteindre le gymnase où nous recevrions nos horaires informatisés pour l'année ainsi que les indications de fonctionnement de l'établissement pour ce qui était des facilités de repas et des casiers où nous pourrions enfin déposé nos vêtements.

Je jetai un coup d'œil machinal à l'horaire où je découvris que mon tout premier cours du matin était le cours de français donné par C. Villeray dans une classe du 3e étage et où je me suis rapidement dirigé. Selon mon habitude, je suis arrivé le premier et je me suis assis à un pupitre au milieu de la classe, peu désireux d'occuper le premier rang recherché par les brillants ou les chouchous, non plus que l'arrière où je savais par expérience retrouver les nonchalants et les petits malins.

Au terme de l'année précédente, lorsqu'on était venu nous apprendre que nous allions nous retrouver dans cette nouvelle école, des étudiants frustrés d'avoir passé une année dans une école unisexe masculine avaient demandé ce qu'il en serait pour le futur; on nous avait répondu que l'école serait mixte, mais qu'une ségrégation serait observée pour les cours.

M'étant fait à cette idée, je fus donc étonné de voir entrer au moins cinq filles de suite dans la classe et je crus m'être trompé de salle; je me suis empressé de vérifier mon horaire que je dépliai rapidement pour le consulter.

Je n'eus pas le temps de terminer ma vérification qu'une femme faisait son entrée dans la classe. Elle n'était pas très grande et un tantinet boulotte. Elle était vêtue d'une robe de laine beige qui accentuait ses formes. Elle arborait un visage plutôt rond, des yeux bleus et elle portait ses cheveux blonds lisses jusqu'aux épaules. Il ne pouvait s'agir que de la prof, évidemment. Madame Villeray, ce ne pouvait qu'être elle, devait avoir environ 30 ans et elle parcourut la classe du regard, s'arrêtant sur moi pour me décocher un sourire avenant.

J'allais faire une remarque un peu niaise sur le fait que j'étais jusqu'alors le seul gars de la classe lorsqu'une bourrée de nouveaux étudiants se ruèrent dans la salle, cette fois partagés à peu près également entre garçons et filles.

Je fus un peu désolé de constater que je ne connaissais absolument personne dans cette classe.

L'institutrice attendit que tous les étudiants aient pris place, puis elle déposa sa mallette sur le pupitre de fonction avant de prendre un bout de craie et d'écrire son nom au tableau vert :

Christine Villeray.

J'ai toujours eu de la facilité en français et je me pris à apprécier le cours de Madame Villeray (ou devrais-je plutôt dire Mademoiselle Villeray puisqu'elle était célibataire).

Je faisais peu de fautes d'orthographe et l'institutrice semblait s'en réjouir, même s'il lui arrivait de me tancer pour mon manque d'initiative en certains domaines comme l'expression orale.

Je finis par me faire quelques amis parmi les gars et les filles de cette classe que je retrouvais dans d'autres cours, en mathématiques entre autres. Je dis bien quelques car certains éléments de la classe n'auraient pu figurer dans mon cercle de connaissances. Il y avait un particulier un trio de bons à rien qui avaient élu domicile au fond de la classe, du côté des fenêtres, comme tout bon cancre qui se respecte.

J'avais crû comprendre qu'au moins deux d'entre eux avaient repris leur huitième année à cause de leur incompétence. Ils avaient pour noms Paul, Bernard (dit Ben pour les intimes) et Jean- Claude ; les deux premiers étaient sans contredit les meneurs, le troisième se contentant d'approuver et de servir de volontaire pour l'exécution des basses œuvres. Leurs frasques se poursuivaient au gré de leurs motivations, rarement les mêmes d'un jour ou d'une semaine à l'autre.

Un jour que nous étions affairés en équipes de 3 ou 4 à rédiger un compte-rendu sur un roman que Christine Villeray nous avait fait lire, j'entendis cette dernière fulminer du côté des trois lascars. Elle venait de les surprendre à des activités fort différentes de celles qu'elle nous avait contraint de faire : Paul, Ben et Jean-Claude préféraient lire des revues plutôt remplir leur compte-rendu. Christine confisqua séance tenante les revues incriminantes qu'elle s'empressa de rapporter à son pupitre en fulminant de rage.

Pour ma part, j'ignorais de quoi il était question, mais le parcours de l'institutrice devant passer à côté de mon pupitre, j'en profitai pour glisser un œil à la revue du dessus qu'elle serrait dans son poing avec rage. Je ne vis pas grand chose, mais il me sembla qu'il y avait des images suspectes sur la couverture où l'on pouvait apercevoir quelque chose qui ressemblait à un corps dénudé. J'en fus tout retourné pour ma part, naturellement, n'ayant jamais osé jeter un regard à ces publications interdites et pécheresses.

Arrivé à son pupitre, Christine Villeray jeta les revues avec force sur ce dernier, les yeux furibonds toujours rivés sur le trio de malabars qui s'efforçait de passer inaperçu. Il y eut des gloussements provenant des autres groupes d'étudiants, mais un seul regard de l'institutrice les fit taire. Puis, jugeant trop risqué de garder à la vue des autres étudiants les magazines osés, Christine ouvrit un tiroir et les y jeta avec un certain dédain.

Nous sommes retournés à nos affaires pressantes car la fin du cours approchait. Mon équipe comprenait André, le futur chauffeur de taxi, et je devais corriger tout ce qu'il écrivait de peur que ses bêtises ne rejaillissent sur nous. Nous avons donc terminé les derniers, bien après que la cloche annonçant la fin du cours n'ait retenti. En m'approchant du pupitre du professeur pour remettre notre compte- rendu, quelle ne fut pas ma surprise de trouver Jean-Claude occupé à plaider pour reprendre possession des revues confisquées. Mais l'institutrice ne semblait nullement intéressée à se rendre à ses arguments :

-Tu ne t'imagines quand même pas que je vais te rendre ces torchons, Jean-Claude ?

-Mais, Madame… Il faut qu'on les rapporte ; on les a empruntées à quelqu'un…

-Ça, c'est votre problème ! Vous n'aviez pas à amener ça en classe ! Ils sont confisqués, un point c'est tout !… Et comptez-vous chanceux que je n'aille pas en dire un mot au directeur de l'école pour qu'il avertisse vos parents !

Penaud, Jean-Claude quitta la classe et alla rejoindre Paul et Ben qui devaient l'attendre dans le corridor. Ne sachant trop quelle attitude adopter, je posai notre compte-rendu sur le pupitre et je m'apprêtai à quitter les lieux pour ne pas être en retard au cours suivant.

-Heureusement que vous n'êtes pas tous comme eux, Michel ! ai- je entendu Christine dire au moment où j'allais franchir la porte.

Je me suis retourné, mais Christine ne regardait pas dans ma direction. Ses yeux fixaient plutôt le tiroir contenant les magazines confisqués. Sa main se tendit presque tremblante comme si elle craignait de déclencher quelque chose en l'ouvrant. J'étais curieux de voir de quel genre de revue il pouvait bien s'agir, mais je ne pouvais m'attarder davantage et je me doutais bien qu'elle ne m'aurait pas laissé les voir, encore moins les consulter. Elle attendrait que j'aie quitté les lieux pour les récupérer et vraisemblablement les jeter au rebuts.

Chapitre 3 – La vente

L'année se poursuivit sans événement particulièrement notable qu'il vaille la peine de décrire ici. Je réussissais très bien dans la plupart de mes cours à l'exception des cours d'éducation physique et d'exploration technique, cette dernière discipline permettant aux élèves de faire des stages d'un mois dans divers ateliers tels la mécanique automobile, la menuiserie, l'électrotechnique, la plomberie, la soudure industrielle et même d'autres que nous aurions crû réservés à la gent féminine: la cuisine et la couture ! A tout le moins, mon passage dans certains de ces ateliers me convainquirent de l'inutilité de persévérer dans cette voie et de m'orienter plutôt vers les domaines plus intellectuels.

Quand je dis que rien de spécial ne s'était produit durant cette année-là, je pèche probablement un peu par dérision. Un événement sans doute anodin pour la plupart des gens se répéta à plusieurs reprises et me fit maintes fois sortir de mes gonds. Extrêmement timide avec les gens, même les autres étudiants, je ne me liais pas beaucoup malgré que certains recherchaient ma compagnie, ne serait-ce que pour bénéficier de mes conseils en matière scolaire puisque j'avais toujours d'excellentes notes.

Les filles en particulier me faisaient rougir quand elles m'adressaient la parole et certaines commencèrent à s'amuser à mes dépens. Cela ne devait faire qu'un ou deux mois que l'année scolaire quand Marie-Anne décida de jeter son dévolu sur mon humble personne. D'un naturel fendant, elle mit un point d'honneur à me tourner autour, en particulier devant ses copines qui gloussaient en me voyant m'empêtrer dans mes réactions gênées. Elle allait jusqu'à se pencher au-dessus de mon pupitre, espérant me provoquer. S'il c'était agi de quelqu'un d'autre, j'aurais probablement laissé passer, mais Marie-Anne m'agaçait au plus haut point.

Toujours vêtue de la même manière, un jump-suit bleu délavé qu'elle porta pendant des années comme s'il fut un uniforme réglementaire, elle n'avait vraiment rien pour m'éveiller l'appétit. Pas très jolie, les cheveux noirs raides et sans vie, les paupières maquillées de bleu de manière outrancière, elle était d'une maigreur quasi-anorexique, n'arborant aucune rondeur nulle part. Malgré cela, Marie-Anne semblait se croire une beauté fatale et ne pas douter que je ne finisse par tomber dans ses filets. Je ne saurais dire combien de fois elle s'attaqua à moi durant cette année, mais à plus d'une reprise, Mademoiselle Villeray dut intervenir pour la chasser de mon entourage sous les railleries de toute la classe, ce qui ne faisait qu'ajouter à mon inconfort.

Néanmoins, l'année s'écoula comme toutes les autres auparavant ou depuis lors. Au terme du semestre du printemps, les étudiants avaient organisé une semaine d'activités diverses pour célébrer la fin de l'année. Accessoirement, certaines éléments caritatifs devaient servir au financement des activités para-scolaires de l'année suivante. N'ayant jamais beaucoup participé à ce genre de célébrations, je ne m'y étais guère intéressé, mais ayant terminé avec succès tous mes examens de fin de session, je déambulais de manège en manège, ne sachant trop ce que l'été allait m'apporter.

Je finis par me retrouver à la porte du gymnase principal de l'école où beaucoup d'étudiants se dirigeaient aussi, mais tout en ignorant totalement ce qui devait s'y passer. Les étudiants se pressaient autour d'une estrade que l'on avait dressé au centre du gymnase. Deux poteaux venaient d'être élevés de part et d'autre de l'estrade et quelques étudiants s'affairaient à tendre une large banderole entre eux. Curieux, je me suis approché pour pouvoir lire ce qui y avait été écrit d'une écriture maladroite à la peinture bleue. Lorsque l'annonce put être lue librement, je pouffai de rire en en découvrant la teneur:

«GRANDE VENTE D'ESCLAVES»

Je n'avais pas la moindre idée de ce que les organisateurs avaient bien pu imaginer comme jeu, mais je ne me voyais pas participer à ça et je m'apprêtais à quitter les lieux quand une voix connue derrière moi, me fit sursauter:

  • Tiens, Michel! Tu veux t'acheter un esclave?

Je fis demi-tour et découvris Christine Villeray qui me regardait en riant. Sentant que j'allais rougir, je fis simplement non de la tête et fit mine de me diriger vers la sortie du gymnase.

Pourtant, je n'atteignis pas cette dernière car le flot des étudiants se faisait de plus en plus fort, me repoussant sur le côté et je dus finalement me résigner à demeurer sur les lieux jusqu'à ce que la vente ne débute. Je trouvai un coin à l'écart et me résignai à patienter jusqu'à ce que tout le monde soit entré.

Soudain, j'aperçus le trio de cancres de mon cours de français qui venait d'arriver. J'aurais bien voulu m'éloigner, mais le gymnase était tellement bondé que je ne pus le faire; heureusement, ils ne m'avaient pas vu et ils semblaient fort occupés par quelque activité, ce qui me rassura sur le peu de chances que j'avais d'être repéré. Cependant, craignant qu'ils ne préparent quelque nouvelle stupidité, je les surveillai du regard afin de ne pas me retrouver au milieu d'une situation dont je pourrais involontairement faire les frais.

Je les vis se frayer un chemin jusqu'à un de leurs copains qui se trouvaient être l'un de ceux qui s'affairaient autour de l'estrade. Après s'être salués d'une bonne tape dans le dos, Ben dit quelques mots à l'oreille du type en question, puis le trio s'égaya dans toutes les directions comme s'il voulait se dissimuler et ne pas attirer l'attention. Je me demandais bien quelle pouvait bien être leur motivation, mais mes cogitations furent arrêtées par le début du jeu.

Un des organisateurs, celui-là même auquel Ben avait dit quelque chose, grimpa sur l'estrade et il s'empara d'un micro qu'un comparse lui tendait. Il tapocha un peu l'extrémité du micro, histoire de vérifier s'il était correctement branché, ce qui déclencha un brouhaha dans l'assistance. Ayant réussi à attirer l'attention de tous, il déclara:

  • Bonjour à tous! Bienvenus à notre grande vente d'esclaves!… Comme vous le savez, les profits de cette activité serviront à financer l'aménagement d'un terrain de baseball l'été prochain… Donc, voici les règles du jeu: il s'agit d'une vente aux enchères et dans tous les cas, la mise à prix est d'un dollar! Vous renchérissez autant que vous le voulez et nous vous invitons à être généreux… si vous voulez vraiment avoir votre terrain de baseball à l'automne!… Ceux et celles qui se porteront acquéreurs d'un ou d'une esclave sont invités à venir nous montrer en fin d'après-midi comment ils l'auront affublé; il y aura des prix pour les esclaves les plus méritants!… Bon, sans plus attendre, j'invite le premier ou la première volontaire à monter sur l'estrade!

Il y eut un peu de brouhaha dans l'assistance, puis une fille un peu moche finit par grimper sur l'estrade… On lui entrava très symboliquement les poignets, puis le meneur de jeu la présenta à l'assistance:

  • Bravo à notre première candidate! Elle s'appelle Ginette… Donc, commençons! La mise à prix est fixée à un dollar! Qui m'offre un dollar?

  • Un dollar! finit par s'écrier le petit ami de Ginette.

  • Bon, reprit le commissaire-priseur. Qui m'offre deux dollars maintenant?

Personne ne répondit, aussi il poursuivit:

  • Allons, allons! un peu d'enthousiasme que diable! Qui m'offrira au moins 1 dollar cinquante?

  • Un dollar cinquante! cria quelqu'un.

  • Deux dollars! hurla le petit ami de Ginette, peu désireux de se faire voler sa blonde.

L'autre dut juger que le coût n'en valait pas la chandelle car il demeura coi.

Le commissaire poursuivit:

  • Deux dollars, une fois!… Deux dollars, deux fois!… Deux dollars, trois fois! Adjugé à Pierre…

Pierre vint quérir Ginette sur l'estrade, puis la traînant avec une férocité certainement feinte, il l'entraîna hors du gymnase vers on-ne-savait quel dessein peu enviable. Jugeant qu'il fallait presser le pas, l'encanteur fit monter sur l'estrade un type cette fois. Sans surprise, j'assistai à sa «vente» à une fille que tous savaient être sa copine attitrée. Pendant une heure, le même stratagème se poursuivit, les gars achetant leur blonde et les filles, leur petit ami.

Seul élément amusant, on mit le directeur de l'école aux enchères et sa vente rapporta 8 dollars versés par un de mes copains qui souhaitait discuter en privé avec lui; son père étant politicien local, il connaissait l'utilité d'avoir des contacts bien placés. Malgré mon peu d'intérêt pour cette vente, n'ayant moi-même nulle petite amie à affranchir, j'étais toujours là.

J'estimai la cagnotte accumulée par l'encan à environ 100 dollars, ce qui était bien peu pour le terrain de jeu convoité.

Soudain, le commissaire-priseur parla à quelqu'un que je ne pus identifier au bas de l'estrade, puis il hocha la tête avant de reprendre à destination de l'assistance:

  • On m'avise qu'un groupe ne s'est pas encore présenté sur l'estrade, c'est celui des profs!

Les regards se tournèrent en direction du groupe des enseignants qui assistaient à la vente en riant. Ils se regardèrent les uns, les autres, pouffant de rire, mais s'abstenant tous de faire mine de se diriger vers l'estrade. L'encanteur dut renouveler sa demande:

  • Allons, allons!… Aurait-on peur de connaître sa valeur?… Pourquoi pas la digne représentante du syndicat des profs, Mademoiselle Villeray?

Christine Villeray pouffa de rire en entendant le défi qu'on lui proposait. Les autres enseignants entrèrent dans le jeu et la poussèrent vers l'estrade. Au début, elle protesta en riant, puis elle finit par se résigner et elle se dirigea vers son destin d'esclave. Le commissaire-priseur l'aida à monter et demanda à l'assistance de l'applaudir pour son courage.

  • Nous avons ici Mademoiselle Christine Villeray, professeur de français… Nous allons bientôt voir ce que les étudiants pensent d'elle!

  • Cinquante cents! cria un étudiant qui, visiblement, ne devait pas l'estimer beaucoup.

  • Je vous rappelle que la mise à prix minimale est d'un dollar, reprit l'encanteur au micro. Mais dans les circonstances, je veux bien reconnaître la mise de «cinquante cents» que nous venons de recevoir.

Christine fit la moue en riant. Finalement, le jeu semblait l'amuser. Tout à coup, une voix dans laquelle je reconnus celle de Jean-Claude se fit entendre:

  • Un dollar vingt-cinq!

J'ignore si Christine avait reconnu le cancre, mais elle redressa le menton avec défi comme si elle s'estimait lésée par le peu de valeur qu'on lui attribuait. La moue sembla avoir pour effet de faire lever la surenchère car une autre voix fit:

  • Un dollar cinquante!

  • Un dollar soixante-quinze! retentit d'un autre côté, d'une voix qui ressemblait fort à celle Ben.

  • Un dollar quatre-vingt! reprit Jean-Claude.

  • Deux dollars! cria une autre voix provenant cette fois du côté gauche et qui ressemblait fort à celle de Paul.

  • Deux dollars cinquante! renchérit celui qui avait relancé la première mise de Jean-Claude.

  • Trois dollars! fit quelqu'un qui eut pu être Ben.

  • Trois dollars cinquante! reprit l'autre en riant à gorge déployée.

Un mouvement plus ou moins perceptible se dessina du côté où se trouvait le type qui riait. On ne l'entendit plus par la suite.

  • Cinq dollars! dit Jean-Claude.

Il y eut comme un murmure dans l'assistance. C'était la première fois depuis le début de l'encan qu'on assistait à un tel bond. Il semblait que Jean-Claude eut voulu clore les enchères par ce coup d'éclat. Dans ma tête, les idées se bousculaient. J'étais persuadé que les trois cancres avaient une idée dans la tête, mais je n'aurais pu dire laquelle.

  • J'ai une mise de cinq dollars! énonça l'encanteur. Qui ira jusqu'à 5 dollars cinquante?

L'assemblée demeura silencieuse. Sans qu'on ne me voit, je sortis mon porte-monnaie où se trouvait un unique billet de banque, donné il y avait bien longtemps par ma mère pour un cas d'urgence. J'avais cette fois le sentiment qu'un danger se présentait.

  • J'ai donc une mise de cinq dollars!… Cinq dollars une fois!

Je rassemblai mon courage à deux mains et je fis quelques pas pour sortir de l'ombre que me faisait certains étudiants.

  • Cinq dollars deux fois! énonçait cette fois le commissaire-priseur. Cinq dollars tr…

  • Dix dollars! ai-je crié.

Chapitre 4 – La récompense

Mon enchère prit tout le monde par surprise et elle coupa l'herbe sous le pied aux trois cancres. Ils firent mine de se rejoindre, probablement pour mettre en commun leur argent et voir s'ils pourraient surpasser ma mise, mais ils n'en eurent pas le temps car l'encanteur finit par accepter mon offre, faute de nouvelle surenchère.

Je me suis précipité vers l'estrade sous le regards éberlués de l'assistance, en gravit les marches, puis mimant les gestes des autres nouveaux propriétaires, j'empoignai Christine par le bras gauche qui était toujours entravé au droit et je l'entraînai hors du gymnase. L'institutrice gloussait de rire car elle ignorait à quel sort elle avait bien pu échapper. Aussitôt hors de la salle, je me suis arrêté pour m'orienter car je n'avais nulle idée de la suite de ma manœuvre. Christine en profita pour me dire:

  • Eh bien! je vois que tu as changé d'idée, Michel…

Sans répondre, je lui repris le poignet et décidai de l'amener hors du pavillon sportif de l'école.

Nous nous sommes dirigés vers le pavillon central occupé par la majorité des classes régulières et les bureaux des enseignants. Nous avons gravi les escaliers quatre à quatre et avons gagné l'étage où Christine Villeray avait son propre bureau. Arrivés devant ce dernier, je voulus tourner le bouton de la porte, mais je me suis aperçu qu'elle était verrouillée.

Même si elle ne comprenait pas où je voulais en venir, Christine jouait le jeu et elle me désigna son petit sac à main qu'elle portait à l'épaule droite.

  • Mes clés sont dedans, Michel!

Toujours muet, j'ouvris son sac et trouvai le trousseau de clés que j'entrepris d'éplucher pour trouver la bonne. Au bout de la troisième, j'eus de la chance et je pus déverrouiller la porte du bureau au même moment où je percevais des bruits de pas pressés dans l'escalier que nous venions de gravir. Sans ménagement, mais sans trop de brusquerie, je poussai Christine à l'intérieur de son propre bureau, puis je refermai la porte derrière nous et en actionnai le verrou mécanique.

Christine s'apprêtait à faire de la lumière car son bureau était dépourvu de fenêtre, mais je prévins son geste et lui fit signe de garder le silence en arborant l'index droit devant mes lèvres avec un regard sévère. Cette fois, elle commença à montrer un peu d'inquiétude.

Tapis dans l'obscurité, nous n'avons pas eu longtemps à patienter car des bruits de pas se firent bientôt entendre devant la porte. A en juger, il devait y avoir plus d'un individu, au-dehors.

L'un d'eux prit la peine de sonder la porte que j'avais heureusement pris la peine de verrouiller. Des murmures frustrés nous parvinrent, mais sans que nous puissions les déchiffrer vraiment. Christine et moi nous sommes rapprochés du battant de la porte pour tendre l'oreille. L'institutrice fronça les sourcils en reconnaissant l'accent plus mature de Ben et elle me jeta un regard surpris.

Elle allait dire quelque chose, mais encore une fois, je la fis taire d'un geste agacé. Plus d'une fois, l'un des types qui se trouvait devant la porte tourna le bouton, toujours aussi inutilement et manifestait ainsi son exaspération. Au bout d'une dizaine de minutes, ils durent se résigner et vidèrent les lieux. Nous avons tout de même attendu un long moment avant de relâcher notre attention et de reprendre notre calme.

Christine accepta de demeurer dans l'obscurité, mais voulut que je lui raconte ma version des faits. A voix basse, je lui relatai ce que j'avais pu voir avant le début de la vente aux enchères: l'arrivée des trois cancres, leur discussion avec le commissaire-priseur, puis leur tentative pour l'acheter en se dispersant parmi la foule afin de n'être pas reconnus.

  • Mais quel était leur but précis, Michel? m'interrogea-t-elle.

  • Je l'ignore, Mademoiselle Villeray… Mais j'ai l'impression qu'ils avaient des intentions pas très honnêtes en tête, ces trois-là! ai-je répondu en haussant les épaules.

  • Tu as peut-être raison, Michel… Enfin, je dois te remercier, je te dois une fière chandelle!

  • Bof!

  • Si… Si… Qui sait quel sort ils me réservaient!

Elle avait peut-être raison, mais je n'avais finalement pas fait grand chose. Christine Villeray fit quelques pas en direction de son pupitre; heureusement qu'elle connaissait bien les lieux car nous n'osions toujours pas faire de lumière, de crainte que le trio ne revienne à la charge. Parvenue au pupitre, elle pivota et s'appuya contre ce dernier.

  • Heu! fit-elle en tendant les poignets vers moi. Est-ce que je dois demeurée attachée comme ça longtemps?

  • Oups! m'avisai-je de mon oubli. Je suis désolé, j'avais complètement oublié cette corde…

Je me suis rapproché d'elle et j'ai entrepris de la libérer de ces liens factices, ce qui ne me prit que quelques instants malgré la noirceur qui sévissait toujours. Ma vision s'étant habituée à l'obscurité, je pus la détailler de près et je vis qu'elle me souriait d'un air amusé.

  • Je suis quand même un peu déçue, Michel… m'avoua-t-elle.

  • Comment ça, Mademoiselle Villeray?

  • J'ai un moment crû que tu avais vraiment envie de m'acheter comme esclave…

Nous avons pouffé de rire tous les deux, mais je me suis bien gardé de répondre. Pourtant, Christine me regardait avec un air un peu étrange comme si elle voulait pénétrer mes pensées; cependant, peut-être n'était-ce qu'une fausse impression due à la noirceur.

  • Enfin, dit-elle. Il faudrait bien trouver une façon de te récompenser pour ce que tu as fait…

  • Mais non, voyons, ce n'était rien…

  • Au contraire, Michel… J'y tiens vraiment…

Ne sachant trop quoi ajouter, je demeurai coi et lui laissai la suite. Elle réfléchit un moment, puis elle dit:

  • Je crois que j'ai une idée, Michel…

  • Vraiment?

  • Oui… Tu sais que je quitte pour ma maison de campagne cet après-midi?

  • Oui, vous nous en aviez parlé en classe la semaine dernière… C'est un endroit tranquille, je crois et vous pourrez vous y reposer de cette dure année scolaire…

  • Tu as bien retenu ce que j'ai dit, à ce que je vois, Michel… C'est en effet un endroit très tranquille, le chalet est au milieu des bois; je l'ai hérité de mes parents qui sont décédés il y a quelques années.

  • Je suis désolé d'apprendre que vous n'avez plus vos parents, Mademoiselle Villeray…

  • Tu es gentil, Michel… Mais ce n'est pas là où je voulais en venir…

  • Je vous écoute…

  • Eh bien! que dirais-tu de venir y passer une semaine en ma compagnie?

J'ai sursauté à cet énoncé. Ma propre famille était sans fortune et nous n'avions pas les moyens d'avoir une propriété secondaire. J'avais donc l'habitude de rester en ville tout l'été.

  • C'est bien gentil de votre part, ai-je répondu, mais…

  • Mais? fit-elle en fronçant les sourcils.

  • Jamais ma mère n'acceptera de m'y laisser aller, je le crains…

Christine Villeray sourit et me dit:

  • Ça, laisses-moi ce détail entre les mains… Je réussirai bien à la convaincre!

Je haussai les épaules, peu convaincu. Évidemment, la perspective d'accompagner Christine Villeray me plaisait bien, mais je préférais ne pas me faire de fausse joie. Christine Villeray jugea que le danger posé par les trois cancres n'était plus très présent et elle se risqua à allumer la petite lampe qui ornait son pupitre. Elle s'assit dans son fauteuil, puis m'ayant désigné la chaise du visiteur où je me laissai choir, elle me demanda le numéro de téléphone de la maison chez-moi. Elle attira le combiné à elle et composa le numéro au fur et à mesure que je lui donnais les chiffres.

Ma mère décrocha dès la seconde sonnerie et Christine Villeray entreprit de la convaincre de l'impossible, à mes yeux. Elle se montra très persuasive, apparemment, insistant sur mes excellents résultats scolaires et sur la nécessité à ses yeux de faire montre de générosité à mon endroit. Je trouvais qu'elle en mettait beaucoup, mais je n'osais l'interrompre. Lorsqu'elle reposa le combiné, elle me dévisagea avec un large sourire et me déclara:

  • Voilà le travail, Michel!

  • Quoi? Elle a dit oui? fis-je éberlué.

  • Bien sûr! Tu avais des doutes?

Je hochai la tête affirmativement, assommé. Christine Villeray se laissa aller à rire en silence.

  • Tu as tort de manquer à ce point d'assurance, Michel. Il suffit souvent de croire en sa bonne étoile.

  • Vous devez avoir raison, Mademoiselle… Enfin, je vous remercie…

  • Non, non, c'est moi qui te doit beaucoup, Michel… Allons, il est temps de partir… Ta mère est en train de faire ta valise.

Un peu groggy par cette succession d'événements auxquels je n'étais pas habitué, je me suis levé et j'ai emboîté le pas à Christine Villeray. Nous avons pris soin d'éviter les endroits où auraient pu nous attendre les trois cancres et nous avons pu atteindre le stationnement où se trouvait la voiture de mon institutrice, une petite Toyota Corolla que je voyais souvent.

Quinze minutes plus tard, nous étions chez mes parents pour quérir ma valise et les quelques effets personnels dont je pourrais avoir de besoin durant cette semaine en villégiature.

Ma mère se confondit en remerciements à son tour envers Christine qui réitéra tout le plaisir qu'elle avait éprouvé à m'enseigner le français cette année-là.

Comme nous avions une longue route à parcourir, nous ne sommes restés qu'un bref moment et nous avons repris la route. Christine Villeray me fit la conversation tout le long du voyage avec un plaisir non-feint. Nous avons discuté du programme de l'année passée et de celui qui s'annonçait pour la suivante. J'appris avec un peu de surprise que Christine allait elle aussi graduer d'une année et qu'il se pouvait bien que certains d'entre-nous l'aurions à nouveau comme prof de français. Je lui dis que pour ma part, je serais enchanté qu'il en soit ainsi.

Trois heures furent nécessaires pour franchir les 250 km qui nous séparaient du chalet. Les derniers 50 km se firent sur des petites routes heureusement pavées, mais plutôt sinueuses, à l'exception des deux derniers kilomètres où il fallut emprunter à basse vitesse un petit chemin gravelé.

J'étais fourbu à notre arrivée, mais j'essayai de n'en rien laisser paraître, de peur d'indisposer Christine. En raison du détour forcé chez mes parents, Christine Villeray n'avait pu passer par l'épicerie au dernier village rencontré et où elle avait l'habitude de s'arrêter car elle était fermée lors de notre passage; elle dut se résoudre à l'idée d'y revenir le lendemain matin.

Nous avons donc dû nous contenter de quelques sandwichs arrosés d'eaux gazeuses pour le premier souper; Christine s'excusa de ce maigre repas, mais je ne lui en voulais aucunement de toutes façons. Malgré que la soirée ne fut guère avancée, le ciel était très sombre et annonciateur d'orage. Nous avons donc remis au lendemain le tour du propriétaire et Christine me montra la chambre d'amis et l'emplacement de la salle de bain où je pourrais procéder à mes ablutions du soir. Ainsi que je l'ai dit plus tôt, j'étais fatigué et je me suis empressé de défaire ma valise. Il n'était pas encore 21 heures que j'étais déjà au lit, percevant au loin les premiers grondements du tonnerre.

Chapitre 5 – Rêve et réalité

Fatigué comme je l'étais, je me suis endormi rapidement. C'est l'orage qui me réveilla au milieu de la nuit. J'avais oublié de fermer les rideaux avant d'aller au lit et les éclairs illuminaient la chambre à tout bout de champ, suivis presque aussitôt par le vrombissement du tonnerre. Je dois dire que depuis mon plus jeune âge, j'avais toujours eu peur des orages. Si j'avais été chez mes parents, nul doute que je serais allé me réfugier auprès d'eux pour y chercher réconfort, mais là, je n'osais pas sortir du lit.

J'ai simplement remonté les couvertures par-dessus ma tête et je me suis renfoncé le plus possible dans le creux de mon oreiller pour y attendre, terrorisé, la fin de cet effroyable orage.

Je tremblais comme une feuille, mais je parvins tout de même, du moins je le crois, à sombrer dans un sommeil agité et proche de l'hébétude. J'ai même la conviction d'avoir été le sujet d'un rêve étrange, presque un cauchemar.

Je ressentais comme une présence à mes côtés, toute proche. Soudain, un coup de tonnerre particulièrement sonore se fit entendre, me faisant sursauter violemment. Lorsque je retombai pesamment sur le lit, j'eus comme une vague impression que je n'y étais pas seul. Un autre corps s'y trouvait aussi et complètement abasourdi, je sentis que c'était un corps nu.

Pétrifié, je n'osais faire le moindre geste et j'attendais effrayé. Un souffle court se faisait entendre à mes côtés, là où j'avais crû discerner une présence inconnue. Le sommeil me rattrapa bientôt alors que l'orage perdait de l'intensité. Quand j'émergeai de nouveau, j'eus le courage d'avancer mon bras du côté où aurait dû se trouver mon visiteur, mais je ne rencontrai rien du tout et j'essayai de me convaincre que j'avais certainement rêvé tout cela.

J'attendis que le jour fut levé et que j'entendis des bruits provenant de la cuisine pour me lever. Je me suis habillé en vitesse, passé un coup de peigne devant le miroir et j'ai finalement quitté la chambre. Christine Villeray s'affairait à préparer un déjeuner le plus copieux possible malgré l'absence de provisions.

  • J'ai vraiment mal dormi, me confia-t-elle lorsqu'elle me vit.

  • Moi de même, Mademoiselle… J'avais oublié de fermer les rideaux… Quel orage!

  • Pauvre Michel, comme je te comprends… J'ai toujours eu peur du tonnerre et des éclairs!

Nous avions donc découvert un point en commun. Je mangeai quelques rôties avec des confitures, Christine s'excusant de nouveau du manque de choses, mais m'assurant qu'elle allait y remédier dès l'ouverture de l'épicerie au village voisin. Je lui dis que ce n'était pas bien grave et que je n'avais de toutes façons pas un grand appétit le matin. Le déjeuner expédié, Christine me proposa deux alternatives pour occuper mon avant-midi : soit je l'accompagnais à l'épicerie ou alors, je faisais un peu de ménage en l'attendant.

Je n'étais pas vraiment porté sur les travaux ménagers, mais guère plus sur le magasinage, aussi ai-je décidé de m'éviter une nouvelle promenade sur la route cahoteuse et j'ai opté pour la seconde possibilité qui m'était offerte. Christine me montra où se trouvait le balai et le nécessaire d'époussetage, puis elle m'expliqua ce que j'allais devoir faire, ce qui se révéla finalement bien moins éprouvant que je ne l'imaginais.

Comme elle n'était pas venue au chalet depuis plusieurs semaines, je n'aurais qu'à balayer les planchers et à enlever la poussière des principaux meubles. Décidant de me débarrasser le plus vite possible de cette corvée, je me mis à la tâche aussitôt que la Toyota Corolla de Christine Villeray eut disparu entre les arbres, au détour du chemin. Je commençai par la cuisine, puis le salon car j'imaginais que ce seraient les pièces où nous passerions le plus de temps durant notre séjour.

Cela ne me prit guère plus de 30 minutes pour venir à bout de cette première tâche. Ensuite, je dus m'occuper des deux chambres, les seules autres pièces du chalet. Puisque la mienne ou plutôt devrais-je dire la chambre d'amis, n'avait pas dû être beaucoup utilisée, Christine n'ayant pas de famille, j'optai pour faire un bon ménage de la sienne pour commencer.

J'ouvris donc la porte de sa chambre et j'y pénétrai. Je notai que les tentures étaient bien fermées, contrairement à celles de ma chambre; elle avait été plus avisée que moi devant la menace orageuse, me suis-je dit.

Comme il faisait très sombre, je décidai d'entrouvrir les rideaux afin que la lumière du jour puisse éclairer la pièce et me faciliter la tâche. Comme j'essayais d'écarter les tentures, je remarquai une certaine résistance et je décidai de m'enquérir de la raison de cette dernière.

Sans pouvoir en déterminer l'utilité, je remarquai que les quatre coins de la grande fenêtre arboraient des lanières en cuir en forme de bracelets; je trouvai le choix du matériau bizarre tout comme l'utilité de celles du bas qui auraient eu peine à recevoir l'extrémité inférieure des rideaux, tant elles étaient basses. Ignorant à quoi ces lanières pouvaient bien servir, je résolus de m'occuper de ma corvée de nettoyage.

Quelques coups de balais suffirent à chasser toute la poussière accumulée, mais je décidai néanmoins de pousser l'amabilité jusqu'à balayer sous le lit. Je remontai la douillette et je fis quelques mouvements en éventail sous le lit à l'aide du balai. Ce dernier rencontra à son tour une résistance et je me penchai pour y voir plus clair, croyant qu'il devait s'agir d'une paire de chaussures oubliée.

Ce n'était pas le cas car je vis plutôt un sac de plastique contenant certains effets indistincts. J'avançai donc le bras pour le récupérer et au prix de quelques étirements, je réussis à le faire. Je secouai le sac pour le débarrasser de la poussière qui s'y était accumulée, mais ce faisant, je tenais l'objet par le mauvais bout et le contenu s'en répandit sur le plancher. Je vis qu'il s'agissait de quatre magazines à couverture glacée. En tremblant un peu, je ramassai celui du dessus, les yeux rivés sur la couverture.

Sur la photo qui couvrait toute la couverture, je pouvais voir le corps dénudé d'une femme qui fixait l'objectif de la caméra qui l'avait prise. Ce n'était cependant pas le fait que la femme fut nue qui m'étonna, mais son état lui-même. Elle était étendue de côté, ligotée avec des cordes qui, d'une certaine manière, mettait en valeur son corps, en particulier sa poitrine opulente.

On ne voyait pas vraiment sa bouche car elle était bâillonnée avec une bande de tissu de couleur rouge. Son regard trahissait l'effroi le plus total.

Je n'avais jamais vu de revue de ce genre et je n'osais pas en consulter le contenu. Je la reposai par-dessus le sac de plastique, puis je m'emparai de la suivante qui était visiblement du même style. La couverture du second magazine montrait de nouveau une femme, mais cette fois, elle était vêtue même s'il s'agissait de vêtements un peu étranges. Une combinaison noire d'une matière qui me sembla être du plastique la gainait totalement des chevilles jusqu'à la tête qu'elle recouvrait d'une cagoule sans ouverture.

Si je n'avais pu voir la poitrine, j'aurais même pu douter que ce fut une femme tant l'image était androgyne. Comme pour la première revue, le modèle était entravé avec des cordes et en plus, elle semblait suspendue, l'extrémité de ses pieds touchant à peine le sol. N'ayant toujours pas le courage de consulter la revue elle-même, je passai à la troisième. De nouveau, je vis une femme nue dans une pose cette fois particulièrement obscène, les jambes écartelées, la vulve béante et luisante de sécrétions.

Le regard du modèle ne témoignait d'aucun effroi, mais d'une excitation très évidente car elle fixait l'objectif d'une manière aguichante. Elle avait les mains menottées par devant et l'éclat du métal nickelé rappelait sa propre chatte humide. J'allais regarder la quatrième et dernière revue quand j'entendis un bruit de moteur. Ce ne pouvait qu'être Christine qui rappliquait plus tôt que je ne l'eus crû. Peu désireux de devoir m'expliquer sur mes dernières découvertes, j'enfournai rapidement les quatre magazines dans le sac que je lançai prestement sous le lit et où il eut dû rester, du moins le croyais-je.

Abandonnant mon balai à la porte de la chambre de Christine, je sortis du chalet pour aller à sa rencontre et l'aider à transporter son épicerie. Elle avait pris la peine d'acheter un poulet rôti ce qui nous épargna la corvée de préparer le dîner. Ce n'est qu'en achevant mon repas que je m'avisai que j'avais négligé de refermer les tentures dans la chambre.

Chapitre 6 – Rêve éveillé

Le reste de la journée se passa sans événement notable. Christine et moi nous nous sommes simplement prélassés devant le chalet, étendus sur des chaises longues. De temps à autre, nous échangions quelques mots, mais j'éprouvais une certaine gêne à la suite de la découverte que j'avais fait en fin d'avant-midi. En réfléchissant à cela, je me suis demandé s'il ne s'agissait pas justement des magazines que Christine Villeray avait confisqué plusieurs mois auparavant au fameux trio de malabars de la classe. Mais si c'était bien le cas, comment se faisait-il qu'ils fussent ici, au chalet de Christine plutôt qu'aux ordures? Après tout, peut-être songeait-elle à les restituer aux trois crétins… A moins que…

Nous avons pris un souper léger composé de sandwichs et d'une salade, puis nous sommes retournés nous asseoir un moment à l'extérieur, mais la fraîcheur du soir nuageux nous incita à ne pas trop nous attarder. Vers 20 heures, Christine s'éclipsa pour aller vaquer à quelque tâche dont j'ignorais la teneur, me laissant là à repenser aux fameuses revues pornos. Je craignais qu'elle ne s'aperçoive de ma découverte d'une manière ou d'une autre et j'en tremblais par anticipation, mais heureusement, à son retour, elle se contenta de me féliciter pour le ménage que j'avais fait. Ayant épuisé les quelques sujets de conversation que j'avais en tête, à l'exception évidemment du principal que je ne pouvais raisonnablement aborder, je pris congé de Christine et, après un brin de toilette, je me suis mis au lit.

Comme il faisait frais, je ne craignais pas un nouvel orage et j'ai de nouveau laissé les tentures et la fenêtre ouverte. L'obscurité du boisé ressemblait à un appel au calme et je m'endormis bientôt, sans avoir entendu Christine rentrer. Je me suis réveillé en sursaut au beau milieu de la nuit, sans trop savoir pourquoi. Je consultai le cadran numérique lumineux du réveil-matin qui se trouvait sur la commode et je vis qu'il n'était que minuit trente. Ne comprenant pas ce qui avait pu troubler mon sommeil, je me suis dressé à demi dans mon lit, écarquillant les yeux et tendant l'oreille. Peut-être un animal hantant la forêt s'était-il approché du chalet.

Je regardai vers la fenêtre et il me sembla que l'obscurité n'était pas tout à fait complète comme si une source lumineuse éclairait les arbres en se réfléchissant dessus. Je me suis levé rapidement sans prendre la peine de chausser de pantoufles et je me suis approché du grand rectangle noir d'où sourdait un filet d'air plutôt frais.

Tout d'abord, je ne vis rien qui eut pu émettre une quelconque lumière, puis je me suis dit qu'elle provenait peut-être simplement de la chambre de Christine située juste à côté. J'ai décidé de m'en assurer, ne serait-ce que pour pouvoir retrouver le sommeil ensuite. Sans faire de bruit, j'ouvris la porte de ma chambre et j'ai jeté un coup d'œil vers la droite. Sans vraiment de surprise, j'aperçus un trait de lumière sous la porte de sa chambre. Rassuré sur ce point, j'allais me remettre au lit lorsque je me suis avisé qu'il était pour le moins bizarre que Christine fut encore debout à pareille heure.

Peut-être était-elle malade?

Je fis quelques pas pour atteindre sa chambre et je frappai quelques coups, probablement trop faibles pour être entendus. N'ayant perçu aucun écho, je me suis enhardi et j'ai tourné le bouton de la porte pour l'ouvrir. Rien ne me préparait au spectacle qui apparut devant mes yeux. Le plafonnier éclairait la chambre de part en part, la lumière fusant au-dehors par la fenêtre toute grande ouverte, les tentures repoussées au maximum. Christine Villeray n'était pas couchée. Sa place était plutôt occupée par les «fameux» magazines entrevus la veille; ces derniers jonchaient le lit, ouverts et déversant leurs images obscènes. Malgré mon envie, je n'y attachai guère d'attention car quelque chose attirait bien davantage mes regards.

Me tournant le dos, Christine Villeray était debout, les quatre membres écartelés fixés aux fameux bracelets de cuir qui encadraient la fenêtre. Rien que ça n'était pas pour me surprendre, mais le meilleur élément, c'était qu'elle était totalement nue. J'étais complètement sidéré et je n'osais pas faire le moindre mouvement de peur qu'elle ne s'aperçoive de ma présente curieuse.

Christine dodelina de la tête et je pus voir qu'elle avait les yeux bandés un peu comme le modèle de la revue, mais de couleur noire dans son cas. Je ne craignais pas qu'elle ait été victime d'un quelconque visiteur car, à l'évidence, les bracelets agissaient à titre de liens purement factices et elle aurait pu se libérer sans peine si elle l'eut voulu. Prenant bien soin de ne faire aucun bruit, j'ai fait quelques pas à l'intérieur de la chambre, m'approchant de Christine pour admirer le tableau qui m'était offert si gracieusement.

Pour la première fois, je pouvais détailler ce corps dont l'image avait hanté plusieurs de mes rêves d'a d o l e s c e n t. Ses gros seins pendaient un peu, mais je les trouvais d'autant plus désirables car ils étaient imparfaits, donc témoignaient de plus d'humanité. Ses fesses bien rondes se déhanchaient en mimant une étrange danse érotique comme si elles tentaient de se défendre contre quelque tourment.

Je lorgnai vers son entre-jambe et surpris, je vis qu'un liquide s'écoulait de sa chatte, glissant le long des cuisses. Se pouvait-il qu'elle soit excitée par une telle exhibition? Je n'arrivais pas à le croire! Délaissant momentanément l'infortunée volontaire, je jetai un rapide coup d'œil aux magazines étalés sur le lit. Avec une certaine surprise, je remarquai qu'une des images représentait à peu près la scène que je voyais dans cette chambre. Je n'en revenais pas de constater que Christine puisse jouer à des jeux semblables.

Soudain, j'ai sursauté: Christine Villeray faisait étalage de son plaisir lubrique. La voilà qui poussait des soupirs de chatte en chaleur entrecoupés de petits cris rauques. Elle se mit même à haleter comme si on la soumettait au genre de torture que je pouvais voir dans les différentes revues. Je tendis l'oreille:

«Aaaaaah! oui, c'est bon!… Fais de moi tout ce que tu veux!»

Cela promettait, c'était le moins que l'on pouvait dire. J'aurais bien voulu connaître les pensées qui l'habitaient, mais j'en étais réduit à fabriquer mes propres images tout en l'écoutant proférer ces paroles:

«Oh! oui, fais-moi mal!… Je suis ton esclave!»

De mieux en mieux! On eut dit qu'elle s'identifiait totalement aux héroïnes dont les prouesses s'étalaient sur le papier glacé des magazines pornos. Mais Christine poursuivait son monologue:

«Ah! Oh!… oui, punis-moi! Je suis une vilaine petite salope…»

En d'autre circonstance, j'aurais certainement ri d'une telle affirmation tant Christine Villeray me semblait si différente de celle que je connaissais comme institutrice dévouée, mais autoritaire dans sa classe. Mais en cet instant, je me sentais étranger à toute cette autre réalité comme si je vivais, une autre fois, un rêve érotique un peu comme celui de la nuit précédente pendant l'orage.

«Oh! Ah! Aye!… Oui, frappes-moi!» continuait Christine toujours soumise à son fantasme.

J'ai un moment regretté de ne pas avoir regardé davantage les revues. Je me pris à imaginer les scènes les unes après les autres, mais en remplaçant les modèles par le corps tourmenté de Christine.

«Tortures-moi!» implorait encore Christine.

Je me demandais bien qui aurait pu se résoudre à violenter ce corps dénudé, mais si désirable.

Je ne m'attendais pas à découvrir si vite le secret partenaire du fantasme érotique de mon institutrice:

«Oui, frappes-moi!… Fouettes-moi!… Oh! oui… Je suis ton esclave!… Mi… Michel…»

Chapitre 7 – Le petit poucet

Évidemment, je n'ai rien fait, même si j'étais très excité par ce que j'avais finalement découvert sur les fantasmes secrets de Christine Villeray. J'ai donc pris soin de regagner ma chambre sans faire de bruit et je me suis recouché. Je dois dire que j'ai eu un certain mal à retrouver le sommeil et l'énorme érection que j'avais devait y être pour quelque chose.

Pourtant, je finis par sombrer dans un état proche de l'hébétude qui fut sans doute peuplé de nombreux rêves.

Le lendemain matin, c'est une voix un peu distante qui me tira des bras de Morphée. J'ouvris un œil, puis l'autre sans rien découvrir de spécial, mais l'appel se renouvela, m'obligeant à tendre l'oreille. Je me suis redressé dans le lit et je constatai que la voix dans laquelle je reconnus celle de Christine semblait provenir de la fenêtre entrebâillée. Je bondis hors du lit et me dirigeai de ce côté, constatant à la pendule de la chambre qu'il n'était guère plus de 6 heures du matin. Jetant un regard au-dehors, il me fallut un moment pour localiser d'où provenait l'appel. De nouveau, j'entendis la voix de Christine:

  • Michel… Michel…

Elle apparut entre deux arbres du boisé qui entourait le chalet, là où s'amorçait un petit sentier qui se perdait au gré des déplacements des utilisateurs. Elle dut me voir à la fenêtre car elle fit un geste pour m'inviter à la rejoindre. Je sursautai, me demandant ce qui pouvait bien justifier une telle sortie de si grand matin, mais je me hâtai de passer mes vêtements et mes espadrilles avant de sortir. Arrivé à la porte du chalet, Christine sourit et me fit un ultime signe avant de tourner les talons et de s'enfoncer dans les bois. Lorsque j'eus rejoint l'amorce du sentier, elle avait déjà disparu et je n'eus d'autre choix que de m'enfoncer à mon tour sous le couvert des arbres.

Ce n'était pas un véritable sentier comme je me l'étais imaginé de l'embrasure de la fenêtre de ma chambre, mais un simple chemin à peine élargi à l'aide d'une machette ou d'un instrument équivalent. Christine devait bien le connaître car elle progressait bien plus vite que moi. Nulle part je ne l'apercevais et je me demandais bien pourquoi elle n'avait pas attendu que je la rejoigne pour poursuivre sa route. Comme ça, je risquais surtout de m'égarer et c'est ce que je commençais à craindre lorsque je découvris tout à coup un embranchement double dont une direction, la gauche, se révélait déterminante pour la suite du programme; en effet, accroché à une branche, j'aperçus le coupe-vent léger que portait Christine lorsque je la vis de ma chambre.

Étonné qu'elle l'ait abandonné, mais m'imaginant qu'elle ait pu l'avoir simplement échappé après l'avoir retiré, je le ramassai et poursuivis mon chemin vers la gauche. Au bout de dix minutes, je parvins encore une fois à une bifurcation en Y, me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire. J'en étais là de mes pensées lorsque je vis quelque chose qui jonchait le sol, une dizaine de mètres passé l'embranchement, cette fois sur la droite. Je me suis approché et j'ai sursauté: il s'agissait d'une blouse de femme si j'en croyais les formes. Ne doutant pas un seul instant qu'elle puisse appartenir à Christine Villeray, je m'en suis emparé et j'ai continuai dans cette direction.

Peu après, je découvris une jupe kaki qui jonchait le sol, à l'entrée d'un nouveau passage. Je souris car je commençais à comprendre à quel jeu se prêtait Christine, mais sans en connaître le but ultime. La jupe rejoignit le coupe-vent et la blouse sur mon bras gauche et je poursuivis ma route. Maintenant, le scrutais les alentours car je devinais sans peine que si je découvrais de nouveaux vêtements, ils seraient cette fois de dimensions réduites. Comme prévu, je découvris le soutien-gorge suspendu à une branche là où s'amorçait un nouveau sentier.

Je le pris machinalement avant de m'enfoncer plus profondément dans les bois.

Je continuai mon chemin pendant une quinzaine de minutes cette fois, craignant d'avoir escamoté la suite, mais ce n'était heureusement pas le cas et je trouvai un slip négligemment jeté par terre à l'orée d'une petite clairière. Cette fois, je ramassai le sous-vêtement à tâtons car un spectacle inattendu nécessitait l'attention de mes yeux. Christine Villeray me fixait de ses yeux qu'elle tentait de faire apparaître terrorisés. Comme je l'imaginais depuis un moment déjà, elle était presque nue, ne portant que ses espadrilles sans même de chaussettes.

Quand même elle eut voulu s'enfuir, elle n'aurait pu le faire car elle était entravée à un arbre de bonne dimension à l'aide d'un solide cordage. Elle l'avait probablement fait elle-même, volontairement, mais il s'agissait tout de même d'un ouvrage fort valable et je me demandais bien comment elle aurait pu s'en tirer si je n'avais pas réussi à la suivre à la trace. Je fis mon entrée dans la clairière déposant précautionneusement le fruit de ma cueillette et je pris quelques instants pour apprécier les lieux.

Christine demeura muette, me laissant tout le loisir de jouir de la situation. Il n'y avait personne d'autre que nous et je n'avais donc nullement à craindre une intervention extérieure.

Le boisé était suffisamment retiré et à part quelques animaux sauvages peu belliqueux, personne ne viendrait troubler les jeux que Christine devait avoir minutieusement planifiés.

Je fis quelques pas dans sa direction, prenant soin de demeurer silencieux. Je la toisai du regard, me permettant un sourire énigmatique.

La réaction dut à tout le moins l'étonner, sinon l'exaspérer, car elle roula des regards apeurés, tirant sur ses liens comme si elle eut voulu s'en libérer. Je me suis rapproché, j'ai palpé les cordages, les resserrant le plus possible pour en éprouver la solidité. Un souffle de crainte rétrospective échappa à Christine qui devait commencer à comprendre qu'elle allait peut-être devoir subir un sort moins enviable qu'elle ne se l'était imaginé en élaborant son petit jeu.

A quelques pas de Christine, je découvris un sac de toile brune dont la présence m'avait d'abord échappé.

Je l'ouvris, vis qu'il contenait divers accessoires et plutôt que de fourrager dedans, j'en fis simplement glisser le contenu sur le sol desséché. Il y avait là un fouet court à plusieurs flagelles, un assortiment d'épingles à linge en bois, divers cordages noués pour prendre le moins de place possible ainsi qu'une des revues pornographiques que je connaissais déjà.

Mes yeux allèrent des accessoires à Christine Villeray et vice-versa. Je prenais mon temps, essayant de comprendre la mécanique qui avait élaboré ce petit jeu dans l'esprit de mon institutrice. Ne sachant trop par quel bout commencer, je m'emparai du magazine et m'approchai de la prisonnière volontaire. Je l'agitai sous ses yeux, puis lui demandai:

  • C'est une des revues que vous avez pris au trio de bums, n'est-ce pas?

Elle hocha la tête affirmativement, mais sans répondre.

  • Comment se fait-il que vous l'ayez ici, à votre chalet?

Christine Villeray rougit, mais hésita à poursuivre. Je lui souris méchamment et répliquai:

  • Nous ne sommes pas pressés et puis… je ne crois pas que vous soyez en état de vous soustraire à mon petit interrogatoire… Alors, j'attends…

  • Bien, fit-elle. C'était la première fois que j'en voyais et… je voulais essayer de comprendre de quoi il s'agissait…

  • Et?

  • Et quoi?

  • Racontez-moi tout! Je brûle d'envie de vous entendre…

  • Te raconter quoi au juste?

  • Tout, te dis-je… Ce que tu as fait… Quelle réaction tu as eu en découvrant le genre de trucs qu'il y avait là-dedans…

Christine poussa un long soupir. L'idée de devoir se soumettre à cet interrogatoire humiliant ne l'emballait visiblement pas et devait être bien loin de ce qu'elle avait imaginé comme dénouement probable. Malheureusement, elle n'était pas en position de me fausser compagnie. Elle finit par se résoudre à passer par mes conditions et elle expliqua:

  • Le soir où j'ai confisqué les revues, je les ai apportées chez-moi. J'avais l'intention de les brûler ou encore de les envoyer au directeur de l'école pour donner une bonne leçon à ces trois imbéciles… Je n'avais jamais feuilleté des magazines de ce genre. J'étais à cent lieues d'imaginer que des gens pouvaient s'adonner à ce genre de pratiques.

  • Moi non plus! fis-je en riant.

  • Pourtant…

  • Pourtant?

  • J'ai tout lu… j'ai regardé toutes les photographies et…

  • Et…?

  • Je… je me suis aperçue que j'étais excitée en les regardant…

  • Vraiment?

  • Oui, c'est vrai, fit Christine en rougissant de plus belle. Même que je me suis caressée en regardant les images.

Laissant à Christine Villeray le loisir de reprendre son calme, j'ai moi-même feuilleté la revue en ma possession et je dois dire qu'à mon tour, j'ai ressenti une espèce de décharge électrique en voyant certaines scènes.

  • Continues! ai-je exigé.

  • Eh bien!… je n'ai pas osé détruire les magazines, mais je ne pouvais pas les garder chez-moi. Je craignais qu'on ne les découvre un jour, fut-ce par pur hasard, et que cela ne mine la confiance que les gens peuvent avoir pour une institutrice.

  • Alors, qu'as-tu décidé de faire?

  • Je les ai cachées ici, au chalet… Je suis la seule à y venir et je ne risque rien…

  • La seule jusqu'à ce que tu m'y amènes, non?

  • Oui, Michel… Cette histoire de vente d'esclaves m'a excitée au point de prendre ce risque…

  • Bon, mais n'anticipons pas, Christine!… Qu'as-tu fait entre le moment où tu as apporté les revues au chalet et maintenant? Tu t'es contentée de les relire continuellement?

  • Oui et non… A chaque fin de semaine, je venais ici pour me caresser en relisant les histoires et en regardant les photos, mais au bout de quelques mois, ça ne me suffisait plus.

  • Ah bon? Et qu'as-tu fait ensuite?

Le visage de Christine Villeray était maintenant cramoisi par la honte, mais elle poursuivit:

  • J'ai commencé à fréquenter des boutiques spécialisées…

  • Des boutiques?… Tu veux dire: des sex-shops?

  • Ô mon Dieu, oui! Au début, je me contentais de regarder les choses qu'on y vend, mais bientôt je ne pus résister et je me suis procuré des accessoires fétichistes…

  • Comme ce fouet? fis-je en saisissant celui qui traînait par terre.

  • Oui, celui-là… et d'autres aussi…

Je souris en agitant l'arme devant le nez de Christine. Ses yeux devinrent ronds de crainte.

  • Qu'est-ce que tu vas me faire, Michel?

  • Qu'est-ce que je vais te faire, Christine? Tu dois bien avoir une idée!… Si je te fouettais, est-ce que ça t'exciterait?

Christine Villeray n'osait pas répondre. Elle fixait le fouet avec une épouvante à peine feinte.

Je lui passai les lanières sur le torse ce qui la fit se tordre; ce ne pouvait être de douleur, évidemment, mais était-ce de plaisir? Je levai le bras et l'abattit pas trop fort vers le bas. Les flagelles frottèrent sa cuisse gauche, lui soutirant un petit cri de surprise. Je redemandai:

  • Est-ce que ça t'exciterait, Christine?

La réponse tardant à venir, je m'apprêtais à griffer l'autre cuisse lorsque j'entendis ce cri du cœur:

  • Oui!

Chapitre 8 – Poursuite de l'interrogatoire

J'ai administré quelques petits coups de fouet aux cuisses de Christine Villeray ce qui se traduisit par des petites marques rougeâtres. A chaque fois que les lanières du fouet touchaient la peau, Christine poussait des petits cris. Je décidai de continuer l'interrogatoire et je demandai :

  • Si je n'avais pas été là pour te tirer d'affaire, que te serait-il arrivé avec le trio de bums?

  • Je serais tombée en leur pouvoir et ils auraient fait de moi ce qu'ils auraient voulu, j'imagine.

  • Cela n'a pas l'air de t'étonner si j'en juge par ton visage… Tu n'as même pas l'air apeurée!

  • A vrai dire… j'avais moi-même un peu planifié leur coup…

Là, ce fut à mon tour d'accuser le coup. J'ai poursuivi :

  • Qu'est-ce que tu me racontes là?

  • J'avais déposé une note dans le casier d'un des gars pour leur donner l'idée…

  • Ma foi, tu devais avoir complètement perdu la raison…

  • Je ne sais pas… je ne sais plus…

  • Tu les aurais amené ici?

  • Bien sûr que non!

J'étais vraiment sidéré cette fois. Christine se révélait sous un jour nouveau à mes yeux; elle n'était plus l'institutrice vertueuse que nous imaginions à l'école. J'interrogeai encore Christine pendant un moment, mais sans apprendre grand chose de plus. Elle devait être épuisée car elle me demanda soudain en toussotant :

  • Michel, donnes-moi à boire… Je t'en pris… J'ai la gorge complètement desséchée…

Je regardai autour de moi, mais je ne voyais guère où je pourrais bien trouver de l'eau ou quoi que ce soit d'autre pour lui permettre de se rafraîchir. Mais ce fut elle qui me dirigea :

  • Dans le sac, au fond… il y a une gourde d'eau!

Je m'approchai du sac, étonné que s'il y eut effectivement une gourde, cette dernière n'eut pas chuté au sol lorsque j'eus secoué le contenu du sac tantôt. Pourtant, je découvris effectivement une gourde retenue au fond du sac à l'aide d'une bande adhésive en velcro. J'arrachai la gourde et m'approchai de ma prisonnière. La gourde était pleine et assez lourde; soudain, j'eus une idée, mais je pris garde de n'en rien laisser voir. Je déboutonnai la gourde et en inclinai le goulot pour faire boire Christine. Celle-ci but goulûment, mais se trouva bientôt rassasiée…

  • Merci, Michel, ça suffit…

Pourtant, je continuai à la faire boire. Je continuais d'incliner la gourde et je lui dis :

  • Bois!

  • Mais…

  • Il n'y a pas de mais, bois!

Christine me regarda avec des yeux mauvais, mais elle ne put couper à la corvée et je l'obligeai à engloutir toute la gourde d'eau. Je ne saurais dire si elle avait une idée de mon petit stratagème… Quoi qu'il en soit, je me suis efforcé de ne pas lui laisser le temps de se creuser les méninges et j'ai continué à lui poser des questions :

  • Ce matin, quelle idée avais-tu en tête en m'appelant?

  • Ben, je voulais que tu me suives jusqu'ici…

  • Et tu as réussi ton coup, pas de doute…

  • Oui, en quelque sorte…

  • En quelque sorte, comme tu dis! fis-je en riant.

J'ai regardé Christine un moment sans rien dire d'autre, puis je me suis dirigé vers le sac auprès duquel se trouvait toujours son contenu à l'exception de la gourde, maintenant inutile, vide, et le fouet court que je portais toujours à la main. Je me suis penché et j'ai parcouru du regard tout ce qui traînait par terre.

  • Évidemment, repris-je à l'intention de Christine, tu avais quelques idées quant à la suite…

Christine s'abstint de répondre, mais je vis que sa respiration s'accélérait. Faisant mine de ne m'être aperçu de rien, je ramassai quelques épingles à linge et je me suis relevé, lui faisant face. J'ai placé les trois épingles en éventail dans ma main droite et je lui ai demandé :

  • C'est pourquoi?

  • La revue… Regardes dans la revue, Michel…

Je suis retourné quérir le magazine qui jonchait le sol. Lentement, prenant tout mon temps, j'ai feuilleté la revue de papier glacée, m'attardant aux photographies. Au bout de quelques pages, je finis par tomber sur une série montrant le même modèle féminin sous divers angles et toujours affublée d'un assortiment de pinces ou d'épingles à linge. Je me suis rapproché de Christine, lui exhibant la revue ouverte sur la série en question.

  • C'est de ça dont tu as envie?

  • Heu! fit-elle, les yeux presque ronds d'effroi.

Sans attendre d'autre invitation, je me suis emparé de son sein gauche d'une main et je l'ai serré avec suffisamment de force pour faire saillir le mamelon. Ensuite, d'une pression entre le pouce et l'index, j'ai ouvert les mâchoires d'une première épingle que j'ai laissée se refermer sur l'extrémité rouge.

  • Aye! s'écria Christine devant la soudaineté de la manœuvre.

Sans me préoccuper de sa plainte, j'ai fait de même pour le sein droit. Je n'ai desserré mon étreinte sur le globe de chair qu'une fois que ma victime ne fut parée à ma satisfaction. Christine ne hurla pas cette fois, étouffant son cri en se mordant la lèvre du bas au point que je pus la voir blanchir. Je me suis reculé de quelques pas pour jouir du spectacle. Christine Villeray se tortillait dans tous les sens en proie à la douleur qui vrillait chacun des mamelons si sensibles.

Il me restait une troisième épingle dans la main et je me demandais bien ce que je pourrais en faire. J'ai jeté un coup d'œil au magazine, histoire de m'inspirer et je finis par trouver un objectif à la mesure du tourment qu'avait elle-même imaginé ma prisonnière. M'étant rapproché à moins d'un mètre d'elle, je me suis octroyé le plaisir de la caresser du torse vers le bas-ventre. J'alternais les attouchements entre la partie supérieure déjà parée et l'autre qui ne l'était pas encore, me rapprochant chaque fois de l'objectif que j'avais en tête.

Christine se doutait-elle de quelque chose? Je ne saurais le dire encore une fois, mais mes caresses devaient lui faire de l'effet car elle ondulait des hanches sous son bondage. Soudain, je décidai que c'en était assez des préliminaires et mes doigts s'insinuèrent entre ses jambes, à hauteur de la vulve. Pour moi, c'était une première et je décidai d'en profiter, palpant cette chair humide et dont l'odeur forte parvenait jusqu'à mon odorat. Je trouvai les plis des petites lèvres et les emprisonnant entre mes doigts, je tirai pour les faire saillir à leur tour, déclenchant un nouveau hurlement de douleur :

  • Ahhhhhhhhhhhhh!

Mettant à profit cet effet de surprise, j'apposai l'ultime épingle en ce lieu, joignant les deux lèvres pour n'en faire provisoirement qu'une seule. De nouveau, je fis marche arrière pour admirer le tableau qui, finalement, n'avait que fort peu à envier à celui du magazine.

  • C'est ce que tu avais imaginé, Christine? ai-je demandé.

Christine Villeray ne dit mot, toujours en proie à la douleur et roulant des regards hagards vers moi.

  • Tu ne dis rien, mais je sais bien que c'est ce que tu devais avoir en tête! dis-je encore en esquissant un sourire.

Je pris quelques minutes pour graver ce souvenir dans ma tête, jugeant qu'il y avait fort peu de chance qu'il ne se reproduisit un jour. Le bassin de Christine se soulevait de manière tout à fait érotique, faisant osciller la troisième épingle qui semblait me faire signe, comme une invitation à la rejoindre. Je finis par succomber à la tentation et je me rapprochai, reprenant mes caresses aux seins, puis au bas-ventre qui, je le constatai bientôt, se révélait de plus en plus dur au toucher.

Prenant soin que Christine ne s'en aperçoive, je jubilai secrètement, constatant que tout se déroulait selon mon plan. Histoire de tuer le temps, je décidai de m'amuser avec les trois ornements qui paraient le corps de ma victime volontaire. Successivement, je tirais d'à peine 5 centimètres sur une des épingles, puis je les relâchais au moment où le cri de douleur jaillissait d'entre ses lèvres. Je manipulais surtout les deux épingles du haut, mais tous les dix coups environ, je m'accordais le plaisir de lui torturer gentiment ses petites lèvres ce qui, je n'en doutais pas, devaient lui causer une douleur encore plus grande.

Dans ces moments-là, j'en profitais aussi pour vérifier la dureté du ventre qui, inexorablement, s'accroissait. Ce petit jeu dura une bonne quinzaine de minutes, puis je jugeai qu'il fallait passer à une autre étape. Je repris possession du fouet et m'attachai à la tâche de faire voler les deux premières épingles, celles des seins. Quelques coups sur les globes de chair suffirent pour les faire valser et s'égayer ça et là, suscitant de nouveaux cris de douleur de Christine. Je lui massai les mamelons pour bien m'assurer que la circulation sanguine s'y était rétablie sans problème, ce qui se révéla être le cas. Mais il y avait toujours la troisième épingle qui pendait entre ses jambes, toujours fixée aux petites lèvres.

Christine devait se demander ce que j'attendais pour les lui retirer, dus-je le faire en employant la même méthode que pour la poitrine; pourtant, je ne faisais pas mine de m'y intéresser et j'attendais simplement comme si je voulais l'exaspérer. Au bout d'une dizaine de minutes supplémentaires, Christine qui devait commencer à trouver le temps long, me demanda :

  • Michel, libères-moi…

  • Déjà?

  • Oui, s'il-te-plaît, libères-moi, il faut que…

  • Que? fis-je en esquissant un nouveau sourire.

  • Ben, je… je dois… eh bien! j'ai mal au ventre, il faut que…

Une chaleur m'envahit, me grisant. Mon plan avait bien marché et je tenais Christine là où je désirais l'avoir. Mais tout n'était pas encore joué et je voulais profiter de la situation encore un moment.

  • Il faut que quoi, Christine?… Dis-le moi!

  • Mais… puisque je te dis qu'il faut que…

  • Allez, Christine, je t'écoute!… Que veux-tu faire?

Je lui souriais à belles dents et soudain, je vis ses traits s'assombrir car finalement, elle avait compris. Elle murmura plus qu'elle ne dit :

  • Il… Il faut que j'aille pisser… J'ai envie!

  • Tu as envie, Christine?… Mais nous sommes beaucoup trop loin du chalet, constatai-je fort à propos.

  • Oui, je sais… Vite, détaches-moi, Michel! … Ça presse!

  • Non!

Ma réponse avait claqué comme un coup de fouet. Christine Villeray était restée abasourdie. Elle tenta vainement de me ramener à la raison en disant :

  • Allons, Michel, tu ne peux pas me laisser comme ça… Détaches-moi!

  • Non, ai-je répété plus doucement.

  • Mais j'ai mal au ventre, Michel… Ce n'est pas drôle! Et où veux-tu en venir?

Je lui souris d'un air de défi, puis je lui dis :

  • Si tu as vraiment aussi envie que ça, tu n'as qu'à le faire ici…

  • Tu voudrais que… Non, ça, jamais! Faire ça devant toi?

Je ne dis rien, mais je hochai la tête affirmativement, lui enlevant le dernier espoir de s'être méprise sur mes intentions malveillantes.

  • Je ne peux pas… je… je ne peux pas…

  • Je ne suis pas pressé, Christine! Nous avons tout notre temps…

  • Je t'en supplie, Michel!… Pas ça!… Je… Je ferai tout ce que tu voudras, mais ne m'oblige pas à quelque chose d'aussi… obscène!

Je tournai les talons et me mis à arpenter la clairière tranquillement. Je finis par m'asseoir sur un tronc d'arbre mort qui jonchait le sol, à proximité de l'entrée de la clairière. J'attendais calmement, persuadé que le contenu de la gourde d'eau serait largement suffisant pour contraindre Christine à passer par mes conditions. Christine se défendit vaillamment, mais les dés étaient pipés contre elle. Avec délectation, je la regardais se tortiller dans les liens où elle s'était elle-même emprisonnée, le bas-ventre gonflé, les traits du visage cramoisis.

Tout à coup, je perçus un petit crépitement qui me fit bondir sur mes pieds et me rapprocher d'elle. Christine avait fermé les yeux, toute à son humiliation. Un petit jet jaunâtre, rehaussé par la constriction de la troisième épingle à linge, fusait devant elle et finissait en une petite marre sur le tapis de feuilles mortes. Quand le jet se fut tari, je me suis rapproché un peu plus et j'ai retiré l'ultime accessoire qui ornait ses petites lèvres. Dégoulinante d'urine, je la secouais alors que Christine se décidait enfin à rouvrir les yeux. Je brandis l'épingle sous son menton et lui dit :

  • Tu vas te rappeler de ça pour toujours, Christine!

Chapitre 9 – Le retour au chalet

Ce n'est qu'après avoir été bien persuadé de l'humiliation subie par Christine Villeray que j'ai finalement daigné la libérer de ses liens. Elle tremblait encore de honte et elle secouait la tête en sanglotant lorsque les derniers tours de corde chutèrent au sol. Je lui massai les cuisses et le dos pour y rétablir la circulation. Elle daigna me remercier d'une petite voix que je ne lui connaissais pas, mais que je compris plus tard être de la déférence. Elle fit mine de s'approcher de ses vêtements, mais je fus plus prompt qu'elle et m'en emparai à temps. Je déclarai :

  • Pas question! Tu restes à poil!

Résignée, Christine se redressa et me fixa du regard, en attente. Sans me hâter, je ramassai tous les accessoires et les enfournai dans le sac dont je me chargeai ensuite.

Puis, je dis :

  • Rentrons maintenant! Je commence à avoir faim, pas toi?

  • Heu! oui… un peu…

Lentement, nous avons refait à l'envers tout le trajet parcouru plus tôt. Je tendais l'oreille au cas où une présence quelconque surgirait, mais il n'en fut rien et nous eûmes tôt fait d'atteindre l'orée du bois. Christine allait s'élancer vers le chalet quand je l'empoignai par le bras dans le but de l'arrêter.

  • Qu'y a-t-il, Michel? demanda-t-elle.

  • Tu vas traverser l'air libre en marchant à quatre pattes! ai-je exigé.

Christine tenta de se rebiffer, mais le souvenir de l'humiliation subie plus tôt dut la convaincre de l'inutilité de toute révolte. Docilement, elle s'accroupit, posa ses mains à plat sur le sol terreux et elle attendit mes ordres.

  • Allez, avance! Et dandines-toi les fesses, pendant que j'y pense!

Je ponctuai cette dernière exigence d'un petit rire sardonique. Déjà, je ne craignais plus sa désobéissance car elle s'était avouée vaincue en se mettant à quatre pattes. Christine entreprit sa progression vers la porte du chalet, toujours aussi nue et vulnérable. Je marchais derrière elle en m'assurant qu'elle s'efforçait bien de balancer son cul comme je l'entendais. C'était la première fois que j'avais l'occasion de bien regarder son derrière et j'appréciais la fente du sexe qui pointait entre les deux fesses d'une manière aussi attirante. Le trajet dura bien cinq bonnes minutes du boisé jusqu'à la porte et je pus m'apercevoir que je n'étais pas le seul à goûter la situation. Une mouille gluante sourdait de la fente de Christine.

A ma surprise, je la découvrais de nouveau excitée.

Christine Villeray s'arrêta quelques centimètres avant d'atteindre la porte, indécise quant à ce qu'elle devait faire. Comme je ne lui avais pas donné d'instruction précise, elle ignorait si elle était autorisée à se relever pour tourner le bouton de la porte ou si elle devait attendre. Moi-même, je ne m'étais guère soucié de ce détail jusque-là. Comme l'appétit me tenaillait de plus en plus, je décidai de ne pas tourmenter davantage ma prisonnière et j'ouvris la porte pour que nous entrions. Néanmoins, je voulus juger de la docilité de Christine encore un peu et je lui désignai le chemin de la cuisine :

  • Continues à quatre pattes, Christine! Ouste!

Sans se rebeller le moins du monde, elle se dirigea toujours dans la même position vers la cuisine et elle attendit d'être autorisée à se relever pour s'occuper du repas. Je ne la fis pas trop attendre car j'avais faim, ne l'oublions pas. Pendant que je déposais le sac d'accessoires sur une des chaises, je la regardais s'affairer. Christine Villeray dut préparer le repas et me servir en demeurant nue. Lorsque je fus servi, elle prépara à son tour sa propre assiette, mais elle ne la déposa pas à sa place habituelle sur la table.

Au contraire, elle me fixait en tremblant légèrement comme si elle quêtait quelque chose. Je n'eus guère de mal à deviner de quoi il s'agissait et je lui désignai le plancher à mes côtés. Sans plus attendre, elle déposa l'assiette par terre et elle se remit à quatre pattes pour déguster son repas sans l'aide d'aucun ustensile. La vision de Christine par terre, à mes côtés, fit en sorte que j'eus du mal à finir mon repas. A tout bout de champ, mes regards étaient attirés vers ses formes rebondies et je devais me faire violence pour ne pas y succomber. Malgré tout, mon appétit me permit d'engloutir tout le contenu de mon assiette et Christine en fit tout autant. Lorsqu'elle eut fini, elle demeura au sol, comme une bête en attente.

Je l'attirai vers moi et j'entrepris de lui caresser le dos et les fesses avec amour comme on a l'habitude de faire avec le chien qui est notre compagnon. Cette image me donna dare-dare une idée et je pêchai le sac d'accessoires sur la chaise voisine pour l'ouvrir et y fourrageai. J'en tirai une ceinture de cuir plutôt usagée et l'ayant nouée, je l'attachai au cou de Christine et je lui redressai la tête en lui caressant la joue gauche. Je lui dis :

  • Ce serait amusant de te tenir en laisse…

Christine rougit et elle baissa la tête. Elle murmura à son tour :

  • Une… une laisse… Je… j'en ai une, si vous voulez…

  • Tu en as une? fis-je quand même surpris. Mais alors, qu'attends-tu pour aller la chercher?

Docilement, toujours progressant à quatre pattes, Christine se dirigea vers sa chambre pour en ramener l'objet en question. Pendant ce temps, je songeais à une toute petite chose, mais qui pouvait bien annoncer un changement futur dans nos rapports : c'était la première fois qu'elle s'adressait à moi en me vouvoyant, tout comme si elle me devait un respect quelconque. Je décidai de réfléchir à tout ça plus tard, à tête reposée. Quelques minutes plus tard, Christine revenait de la chambre en arborant une laisse de chien en cuir noir qu'elle tenait entre les dents. Elle la déposa à mes pieds, puis elle me regarda d'un œil suppliant. Je la débarrassai de la ceinture devenue inutile à laquelle je substituai la laisse. Quand elle fut bien attachée, je demandai :

  • Ça fait longtemps que tu l'avais achetée?

  • Environ un mois, répliqua-t-elle.

  • Tu avais imaginé une situation pareille?

  • Oui… du moins, un jeu de soumission aux mains de quelqu'un…

  • Avec moi?

  • Pas vraiment… ça aurait pu être n'importe qui…

  • Je vois…

Je la fis mettre à genoux car depuis un moment déjà, la vue de ses gros seins me manquait. Je continuais de la retenir par la laisse de la main gauche. Je palpai sa poitrine ce qui la fit soupirer.

  • Écartes les cuisses!

Elle exécuta l'ordre sans rechigner, me révélant une toison brune, un peu clairsemée. Cela me donna une autre idée et je replongeai dans le sac pour en extirper la revue. Je la traversai rapidement, y cherchant quelque chose de particulier. Lorsque je l'eus trouvée, je la montrai à Christine qui ne semblait pas comprendre cependant. Je la mis sur la piste en désignant le modèle dénué de tout poil qui occupait le cadre principal et je lui ai alors demandé :

  • Est-ce que tu t'es déjà rasé le sexe, Christine?

Le visage de Christine se rembrunit alors qu'elle faisait signe par la négative.

  • C'est pourtant joli, dis-je encore. Tu ne trouves pas?

  • Oui… peut-être… enfin, je… je n'ai jamais essayé…

J'arborai mon plus beau sourire, puis délaissant l'extrémité de la laisse, j'allai quérir mon nécessaire de rasage dans ma chambre, accessoire que j'utilisais moi-même à peine n'étant sorti de la puberté que depuis peu. De retour, je jaugeai la situation et décidai qu'il serait beaucoup plus commode d'installer Christine à ma hauteur sur la table. Je débarrassai rapidement cette dernière et déposai vaisselle et ustensiles dans l'évier, puis je fis signe à Christine de monter sur la table et de s'y agenouiller de nouveau, les cuisses bien écartées. Là, je lui demandai :

  • Tu veux le faire toi-même?

Christine tremblait devant cette perspective et elle préféra répondre :

  • Non, s'il-vous-plaît, faites-le…

Je n'étais pas beaucoup plus doué qu'elle pour la tâche que j'allais entreprendre, mais je me suis efforcé de n'en rien laisser transparaître. Prenant tout mon temps, j'ai enduit tout le pubis de mousse à raser que j'ai fait mousser davantage en caressant la chair ce qui eut l'air de lui plaire, à en juger par les soupirs qu'elle poussait. Ensuite, me servant du seul rasoir dont je disposais, un vulgaire modèle jetable, j'entrepris de faire disparaître tous les poils du triangle qui encadraient l'entrejambe.

Je n'ai pas osé descendre plus bas, de crainte de lui faire mal et je me suis donc contenté d'un rasage plutôt sommaire. Ensuite, j'ai mouillé une débarbouillette d'eau chaude et j'ai procédé à une toilette complète du bas-ventre, histoire de vérifier ma dextérité. Le résultat, quoi que fort imparfait comparé au modèle du magazine, n'était pas si mal. Christine ondulait des hanches devant moi ainsi exhibée et me regardait avec des yeux quasi-vitreux. Son déhanchement commençait à m'exciter aussi et je ne pus résister à l'envie de palper cette chair nue, débarrassée de sa toison.

J'avançai la main droite et je descendis vers le sexe, laissant mon majeur s'insinuer entre les lèvres qui s'écartaient obligeamment. J 'eus même l'impression que Christine recherchait ce contact et qu'elle se tendait vers moi. De plus un plus troublé, je la pénétrai davantage jusqu'à ce que mes autres doigts viennent butter contre les parois de l'entrée. Ne pouvant aller plus loin, j'entrepris le trajet inverse, mais m'interrompant à la première phalange. Craignant de me perdre, Christine se mit à supplier :

  • Non, non, ne sortez pas! Encore… encore…

Devant une telle demande, je ne pouvais me défiler et j'entrepris un mouvement de va-et-vient continuel, variant la force de ma pénétration digitale et appuyant d'un côté, puis de l'autre pour bien la stimuler. Elle en redemandait et elle se mit à haleter de plaisir. Tout à coup, je sentis ses muscles se contracter autour de mon majeur et elle se jeta en arrière en poussant un cri :

  • Aaaaaaaaaaaah!

L'étreinte se relâcha et je pus retrouver l'usage du majeur que j'extirpai englué de mouille. Je considérais ce doigt avec surprise alors que Christine revenait à ses esprits. Elle avait osé jouir avant moi! Quelle insolence! Accusateur, je brandis mon majeur devant ses yeux, m'efforçant de paraître courroucé. Elle roula des yeux éberlués comme pour se soustraire à une éventuelle punition. J'ordonnai sans appel :

  • Lèches!

Chapitre 10 – Jeux de réchauffement

Quant Christine eut fini de débarrasser mon doigt de toute la glue qui s'y était accumulée, je lui dis de se relever et d'aller s'occuper de la vaisselle. Je fis simplement passer la laisse dans son dos pour qu'elle ne pende pas dans l'évier. Pendant qu'elle s'affairait, je parcourais le magazine, me demandant à quels tourments je pourrais bien la soumettre ensuite. Malgré toute l'excitation que m'avait causé les activités du matin, je ne savais trop que faire car j'étais bien inexpérimenté.

Christine Villeray en savait beaucoup plus que moi sur le sujet et elle devait avoir des idées en tête; cependant, si je voulais asseoir ma domination sur elle, même de façon temporaire, je me devais continuer de la surprendre comme je l'avais fait déjà de manière tout à fait innocente dans la clairière en l'humiliant. Je ne trouvais plus rien de très inspirant dans la revue, mais je trouvais les modèles très aguichants et je sentais une bosse croître dans mon pantalon.

J'essayai de la faire disparaître à l'insu de Christine, craignant que cela ne l'indispose d'une manière ou de l'autre. Je me suis levé, comptant sur la gravité pour faire baisser mon érection et je me suis rapproché de Christine qui terminait la vaisselle. Je compris qu'elle attendrait un ordre de ma part pour faire quoi que ce soit et je dis aussitôt :

  • Bon, voilà qui est fait, Christine.

Christine abandonna la brosse qu'elle tenait encore à la main et elle se tourna de mon côté, quêtant mon prochain désir.

  • Remets-toi à quatre pattes! ai-je ordonné.

Docilement, elle s'est accroupie pour reprendre la position exigée. En passant à hauteur de mon entrejambe, je crus déceler un éclair dans ses yeux comme si elle s'était avisée de mon érection. Je repris la laisse et de l'autre main, je lui indiquai le chemin de sa chambre. Ma petite chienne se mit en route. Arrivée dans la pièce, elle tourna vers moi des regards interrogateurs, m'obligeant à penser vite à un nouveau jeu. Je lui désignai la fenêtre et elle eut tôt fait de comprendre où je voulais en venir.

Elle s'y rendit et se redressa en position debout, faisant face à la tenture encore fermée. Quelques instants plus tard, j'avais retrouvé les bracelets de cuir camouflés où elle s'emprisonna d'elle-même. Sentant bien qu'elle devait s'attendre à quelque chose du genre, d'un geste rapide, j'écartai les tentures inondant la pièce de la lumière du jour. Ainsi exposée, Christine Villeray aurait été vue de tous si quelqu'un s'était aventuré devant le chalet. Heureusement pour elle, il n'y avait toujours personne! Je fis quelques pas autour d'elle et je constatai que les marques des petits coups administrés le matin même avaient toutes disparu.

Je me suis aventuré à caresser les globes de ses fesses qui se dandinaient d'un pied sur l'autre, au gré des efforts de ma prisonnière.

  • Tu as des belles fesses, lui dis-je.

Christine soupira, mais demeura silencieuse. Jugeant qu'un acquiescement était cette fois de mise, je tirai violemment sur la laisse qui pendait dans son dos, lui arrachant un cri de surprise.

  • Tu n'es pas de mon avis?

  • Oui, oui… si vous le dites!

  • Je suis content que tu sois de mon avis! fis-je en souriant.

Pour ponctuer notre accord, je lui ai administré une solide claque sur la fesse gauche. Elle sursauta. Je renouvelai mon action sur la droite, mais avec légèrement plus de force cette fois, imprimant la marque de ma main en rosé. Heureux de la sensation, je décidai de poursuivre la manœuvre en alternant d'une fesse à l'autre. Christine encaissait sans rechigner, mais bondissait un peu à chaque impact.

Lorsque je me suis arrêté, j'avais la main droite enflée et je compris qu'en pareille activité, le bourreau pouvait souffrir tout autant que sa victime. Par contre, les fesses de Christine étaient cette fois bien rouges car j'avais dû lui donner une bonne trentaine de claques. Pourtant, j'eus tôt fait de constater que c'était nettement insuffisant à son goût car elle déclara :

  • Plus fort, s'il-vous-plaît!

Je suis demeuré un moment interdit dans son dos car heureusement, ceci me permettait de me soustraire à sa vue. Je pris un moment pour lui caresser les globes que je sentais maintenant bien échauffés. Je lui demandai :

  • Tu aimes ça?

  • Oui, c'est bon… J'aime sentir le contact de votre main…

  • Tu l'avais déjà fait avec quelqu'un?

  • Non, bien sûr!

Je regardai ma main toute enflée, bien conscient que je ne pourrais poursuivre pareil jeu au risque de m'estropier moi-même. Par contre, malgré la rougeur qu'elle arborait, j'étais persuadé que Christine en avait déjà encaissé bien davantage, mais sans doute les coups avaient dû être administrés tout autrement car on ne peut aisément se fesser soi-même.

Je cherchai une autre méthode, mais n'en trouvai pas sous la main. Christine dut se douter de mon indécision car elle suggéra :

  • Vous pourriez me fouetter avec votre ceinture…

L'idée me plut aussitôt et sans rien répondre, je détachai la boucle de ma ceinture, ce qui fit choir mon pantalon à mi-cuisse. Comment pouvais-je être aussi bête? Je n'étais pas assez corpulent pour pouvoir me passer de ceinture. Que faire dans ce cas? Je réfléchis rapidement et je pris ma décision: puisque Christine était à ma merci toute nue et que j'avais déjà une bonne érection, pourquoi m'ingénier à demeurer habillé ?

En deux temps, trois mouvements, je m'étais débarrassé du pantalon grotesquement affalé, du chandail et de mes chaussettes, décidant de conserver comme unique vêtement que mon slip blanc qui cachait tout juste ma pôle presque entièrement dressée. Resté derrière Christine, celle-ci devait ignorer mon état. Reprenant possession de la ceinture, j'assenai un premier coup de ceinture en travers du postérieur de Christine qui sursauta, mais sans se plaindre.

Pour le coup suivant, je forçai un peu plus, égalisant à peu près les coups de fouet expérimentés plus tôt dans la clairière. Pourtant ce ne devait pas encore être assez au goût de Christine qui demanda :

  • Encore plus fort!

Frappé au vif, j'augmentai encore l'amplitude de mes coups. La lanière de cuir s'enroulait tout autour du bassin, atteignant la hanche qu'elle marquait aussi. Je fus stupéfait de constater avec quelle facilité je pouvais administré des coups sans en ressentir la moindre fatigue et je poursuivis ainsi pendant plusieurs minutes sans m'arrêter. Quand je cessai mon acharnement sur les fesses de Christine Villeray, ces dernières étaient zébrées en tous sens de marques profondes et dont quelques-unes, boursouflées, menaçaient de se rompre et de saigner.

Je m'arrêtai donc tout juste à temps et je fis alors face à ma prisonnière. Découvrant pour la première fois mon état de dénuement, elle sursauta, mais ne dit rien, se contentant de souffler bruyamment. Je lui libérai les poignets ce qui la fit tomber par terre. Les chevilles furent à leur tour détachées et j'attrapai Christine par le collet de la laisse, l'obligeant à me regarder dans les yeux.

  • Satisfaite?

Elle daigna sourire et elle haleta :

  • Oui… oui…

M'avisant qu'elle n'avait pas marqué de déférence à mon endroit, cette fois, je lui claquai les deux mamelles qui sursautaient et je lui dis :

  • Vilaine petite salope! Comment t'adresses-tu à moi?

Elle roula des regards hagards, comprenant sa méprise. Elle finit par laisser tomber :

  • Pardon, mon Maître!

C'était la première fois qu'elle m'appelait ainsi, ce qui m'excita de plus belle. Je la fis mettre à genoux devant moi, toujours en la tenant par la laisse. J'attendis qu'elle eut repris son souffle, puis d'un geste, je fis choir mon slip à mes pieds, révélant du même coup mon sexe bien dressé. Christine n'eut pas besoin d'indication sur la suite car elle se tendit vers moi, ouvrit la bouche et elle engouffra mon pénis avec avidité.

Il ne me fallut pas longtemps pour sentir monter en moi une excitation bien compréhensible et lui gicler ma semence en pleine bouche, beaucoup trop vite à mon goût. J'avais pourtant une bonne excuse pour cela : c'était ma toute première fellation!

Chapitre 11 – Cinéma porno

Après l'épisode de la chambre, je pris la peine d'aller faire ma toilette, ne voulant pas paraître ridicule avec mon sexe dégonflé et dégoulinant. Je n'avais pas pris la peine de donner de nouvelles instructions à Christine en la quittant, mais elle dut comprendre d'elle-même que le jeu était, du moins provisoirement terminé, car je retrouvai mes vêtements déposés avec ordre sur la chaise de service de la salle de bain lorsque j'émergeai de la douche. Jugeant que c'était assez explicite, je me suis rhabillé, puis j'ai rejoint Christine qui finissait de ranger la vaisselle du dîner dans la cuisine.

Je fus un peu déçu de constater qu'elle avait de nouveau passé des vêtements elle aussi et du coup, je me suis senti encore moins à l'aise. Je fis un peu de bruit pour marquer ma présence, ce qui la fit bondir de côté. Tout juste étonnée, elle sourit en s'excusant :

  • Oh! je ne vous avais pas entendu sortir de la salle de bain…

Je ne savais trop quoi répondre, sentant que j'allais rougir. Je ne pus que bafouiller :

  • Je.. je suis désolé, Christine… Je… je ne voulais pas…

A son tour, elle esquissa un sourire avant de répliquer :

  • Mais vous n'avez pas à vous excuser… c'était… comme dire… tout à fait… normal comme réaction.

Malgré cela, j'avais toujours l'impression d'avoir beaucoup abusé de la situation et je ne savais que faire. Aussi, ai-je jugé plus prudent de sortir à l'extérieur du chalet pour prendre l'air après un vague commentaire que j'espérais suffisamment poli à son endroit. Je ne sais si Christine Villeray comprenait mon tourment, mais elle me laissa en paix pour le reste de l'après-midi. Tout en réfléchissant à la situation, je me promenais en bordure du petit lac. Je me suis assis sur une grosse roche qui surplombait une anse couverte de joncs.

En y pensant bien, la situation était absurde ! Comment moi, un simple étudiant du Secondaire, pouvais-je dominer ma propre institutrice? Elle était beaucoup plus instruite, elle travaillait, elle avait de l'argent et ce chalet comme propriété. Pourquoi s'intéressait-elle à moi? Probablement lui servais-je de cobaye pour tester ses petits jeux pervers. Même si la situation évoluait dans le même sens pendant le reste de mon séjour, je ne pouvais espérer grand chose avec Christine dans l'avenir.

Je ne savais même pas si je la reverrais ensuite à l'école, l'année scolaire étant terminé et moi, passant au niveau suivant. Le silence enveloppait le lac et mes regards vagabondaient ça et là. Soudain, je me suis aperçu que je regardais en direction de l'orée de la forêt, exactement à l'endroit où je m'étais enfoncé de grand matin pour y suivre Christine. Finalement, je compris qu'il était inutile de me mettre martel en tête et qu'en définitive, il ne me restait qu'à profiter au maximum du peu de temps qui me restait en ce lieu.

Je rejoignis Christine Villeray tout juste à temps pour le souper. Elle avait décidé de faire des grillades sur le Bar-B-Q et ce fut l'odeur qui me rappela à la raison. Succombant à l'appétit, je regagnai le chalet et aidai Christine à mettre la table. Nous avons mangé en silence. Je sentais que Christine me laissait l'initiative, mais je ne savais que dire pour entamer la conversation.

Une fois le dessert expédié, je finis par dire :

  • J'ai l'impression d'avoir rêvé…

Christine sourit, puis elle me dit :

  • Si ça peut te rassurer, j'ai la même impression… Mais dans mon cas, c'est un rêve maintes fois répétées que je désirais vivre depuis des mois…

  • Mais pourquoi avec moi? fis-je incrédule.

  • Parce que tu étais là, disponible… Autrement, j'aurais probablement succombé à notre trio de crétins!

  • Je ne comprends pas, tu sais… Avec leurs idées tordues, ils auraient pu se révéler dangereux, n'est-ce pas? Après tout, c'est eux qui avaient ces revues, non?

  • Oui, je sais… Mais je suis persuadé qu'ils les tenaient de quelqu'un d'autre, peut-être d'un de leurs parents…

  • Et alors, qu'est-ce que ça change?

Christine Villeray frissonna introspectivement, puis elle poursuivit :

  • Dans mon rêve, j'imaginais qu'ils me capturaient, puis qu'ils me livraient à quelqu'un d'autre, pourquoi pas à «ce» parent pervers, justement.

Je souris en m'imaginant la scène et je résolus de lui demander de poursuivre :

  • Continues, Christine… Que te serait-il arrivé?

  • Eh bien!… j'aurais été réduite en esclavage complet par ces gens-là! Peut-être m'auraient-ils forcé à participer à des actes dégradants ou encore à me prostituer à leur profit.

Je frissonnai à mon tour à cette perspective. Mais Christine, tout à son fantasme, poursuivait :

  • Je me suis même imaginé qu'ils m'auraient finalement vendu pour une somme d'argent lorsqu'ils en auraient eu assez de moi… C'est fou, hein?

Christine ricanait, m'obligeant à me demander si elle n'exagérait pas un tout petit peu. Je décidai de ramener la discussion à ma petite personne. Je lui demandai :

  • Mais avec moi, c'est différent?

  • Oui, très différent, Michel… Toi, je ne crains pas que tu me vendes, mais je ne sais pas à quoi m'attendre avec toi… Ce matin, tu m'as vraiment décontenancé…

En me remémorant la scène finale dans la clairière, je me suis senti rougir. Je crus nécessaire de m'expliquer :

  • Tu sais, Christine… Je… je n'avais jamais vu une fille pisser… J'avais envie de voir ça et c'est pour ça que je t'ai ordonné de le faire…

  • Je sais… et crois-moi, c'était la première fois que je pissais devant quelqu'un!

  • Je te crois… fis-je en esquissant un sourire gêné.

  • Mais tu as eu raison de le faire, tu sais…

  • Pourquoi dis-tu ça? Moi, je trouvais ça juste vicieux…

  • Oui, tu as raison, c'était assez vicieux, en effet! Mais, en m'obligeant à le faire, tu m'as prouvé que tu pouvais être mon Maître!

De nouveau, Christine éprouvait le besoin de s'abaisser tout en me propulsant vers les plus hauts sommets de la domination. Mais tout ce qui monte doit finalement redescendre et je repris mon calme pour déclarer :

  • Pour un moment, peut-être, Christine! Mais je ne sais pas si je pourrais faire ça tout le temps…

Christine sourit en se levant pour débarrasser la table. Elle me dit :

  • Personne ne te demande d'agir ainsi, Michel!… Tu découvres un monde étrange et c'est toi seul qui peut décider ce qui est bon ou pas pour toi…

Le ciel s'ennuageait et je me dis que nous aurions certainement de la pluie, sinon d'autres orages. Je me suis levé pour aller jusqu'à la fenêtre tandis que Christine s'affairait à faire la vaisselle, puis de ranger le tout. Je ne m'étais même pas aperçu de sa présence à mes côtés lorsqu'elle me dit tout doucement :

  • Ça te dirait de regarder un film?

Je fis demi-tour tout en répliquant :

  • Un film? Oui, pourquoi pas?

Christine tourna les talons et s'en fut chercher une cassette-vidéo dans sa chambre. Je me suis avisé que nous n'avions pas discuté du type de film que nous allions visionner, mais dès son retour, je ne doutai pas que celui qu'elle avait choisi eut un rapport évident avec son univers fantasmatique.

La chemise de la cassette-vidéo montrait une femme nue maintenue les bras en croix par deux individus revêtus d'une robe de bure et coiffés d'un capuchon qui ne permettait pas de les distinguer. Sans rien dire, j'ai pris place sur la causeuse qui faisait face au téléviseur qui était couplé à un magnétoscope, laissant à Christine le soin de lancer la vidéo. Elle s'empressa d'enfourner la cassette dans le logement du magnétoscope, puis d'allumer la télé. Elle revint s'asseoir à mes côtés, m'expliquant brièvement :

  • C'est un film que j'ai acheté il y a deux semaines! Je ne l'avais pas encore regardé…

L'écran s'illumina pour laisser apparaître le titre évocateur : «La prisonnière du vice». Tout de suite après, on assistait à l'introduction de la victime devant un procès fantoche où elle fut condamnée séance tenante à recevoir 100 coups de fouet. Sans aucun égard pour ses supplications et son repentir, deux gardes, vraisemblablement les mêmes que ceux qui apparaissaient sur la chemise du vidéo, l'empoignaient pour l'entraîner de force hors de l'enceinte. Elle fut conduite au centre d'une cour intérieure où on l'attacha à une potence par les poignets ligotés à l'aide d'une corde. L'un des bourreaux lui déchira la robe qu'elle portait, la laissant nue. Aussitôt après, l'autre s'avança armé d'un long fouet qu'il déroula et qu'il actionna pour en éprouver la force.

La suppliciée reçut d'abord 50 coups au dos et sur les fesses qui se parèrent rapidement de marques écarlates. Puis, on força la prisonnière à se retourner pour recevoir le reste de son châtiment. La fouet s'abattit successivement sur le bas-ventre, les cuisses et finalement, sur la poitrine. La fille était en sang et je m'étonnais de la force apparente des coups qui lui étaient administrés.

Je me suis tourné vers Christine dont les regards étaient rivés à l'écran dans le but de lui demander si tout cela était bien un trucage comme je l'imaginais. Mais mes paroles demeurèrent dans ma gorge lorsque je vis que les deux mains de Christine étaient bien trop affairées. La droite avait déboutonné deux boutons de sa blouse et trituraient sa poitrine. Quant à la main gauche, elle avait relevé sa jupe et s'insinuait plus haut.

La bouche de Christine s'ouvrait de manière rythmique et elle respirait fort, en proie à une excitation bien visible. Je résolus de me taire tout en profitant du double spectacle, celui de la suppliciée à l'écran tout comme celui de «ma petite branleuse»…

Chapitre 12 – La proie

Lorsque je me suis éveillé le matin suivant, je crus un moment avoir tout rêvé les événements de la veille. Je me suis remémoré tout ce dont je me souvenais, trouvant la succession des situations tellement improbable qu'elle devait provenir de mon cerveau fécond. Je ne me rappelais plus de ce que j'avais mangé lors du dernier repas, mais ce «devait» être un quelconque met difficile à digérer, peut-être des côtelettes de porc…

Je souris de la situation en m'ébrouant comme un animal désireux de se débarrasser d'un parasite, puis je rabattis les couverture, prêt à entreprendre cette dernière journée en compagnie de Christine Villeray à son chalet. Cependant, mon cœur fit un bond jusque dans ma gorge lorsque je pris conscience du spectacle présent par terre, à mes côtés. La laisse que j'avais manipulée dans «mon rêve» se trouvait déposée sur le bord de mon lit et à l'autre extrémité, je découvris le corps endormi et complètement nu de mon institutrice préférée, à plat ventre sur le plancher, toujours endormie.

Finalement, je n'avais peut-être pas du tout rêvé!

Je pris soin de ne pas réveiller Christine, me contentant de tenir le bout de la laisse. Tout en admirant son corps qui se soulevait légèrement à chaque respiration, je réfléchissais à tout ça, esquissant de temps en temps un sourire empreint de lucidité. Malgré tout ce qu'une telle perspective pouvait avoir de réjouissante et pour m'en convaincre, je n'avais qu'à jeter un coup d'œil à mon érection du moment, je ne pouvais m'imaginer demeurer en possession d'une esclave comme elle pour une durée appréciable.

J'aurais été bien présomptueux de croire le contraire. Je devais donc me résigner à voir ce beau rêve, fut-il provisoirement réel, s'évaporer très bientôt. Je fixais le corps de Christine depuis un bon moment, les yeux dans le vague, lorsque cette dernière émergea des bras de Morphée. Elle me vit aussitôt, mais elle décida de respecter mes réflexions et elle attendit que j'émerge du nuage où je me trouvais pour me dire :

  • Tu sembles bien soucieux, Michel…

Je soupirai sans répondre et je me levai, tenant toujours la laisse, ce qui l'incita à prendre la position du petit chien en attente. Elle me regardait pourtant, peut-être quémandant un ordre ou une simple explication. Je finis par me rasseoir au bord du lit, indécis, puis je lui dis :

  • C'est bien amusant, Christine, mais c'est sans issue!

  • Pourquoi dis-tu ça, Michel?

  • La semaine s'achève et nous ne nous reverrons certainement pas avant l'automne prochain, à la rentrée des classes… Et puis, nous ne serons plus dans le même niveau, de toutes façons…

  • Bien, fit-elle en clignant de l'œil. Je pourrais faire en sorte de te faire échouer ton cours de français…

Sachant bien qu'elle blaguait, je crus cependant nécessaire de lui administrer une bonne claque sur la fesse gauche. Le coup sonore lui arracha un petit cri de surprise, mais elle ne se plaignit pourtant pas. Je me relevai et l'entraînai vers la cuisine car la faim commençait à me tenailler. Pendant que je dégustais mes œufs au bacon, nous avons poursuivi notre discussion.

  • Tu as un talent certain, Michel, me confia Christine.

  • Tu le crois vraiment, Christine? l'ai-je interrogée.

  • Oui, j'en suis convaincue! La manière dont tu t'es comporté dans la clairière démontre que tu peux retomber sur tes pattes très rapidement. D'autres se seraient simplement enfuis à toutes jambes…

  • J'imagine que oui! ai-je approuvé en riant.

  • Tu devras donc trouver celle qui te sera soumise! énonça sentencieusement Christine.

Je sursautai devant pareille affirmation. Je la dévisageais sans répliquer.

  • Tu as raison quand tu dis qu'avec moi, ça ne peut durer bien longtemps, reprit-elle. Nos âges respectifs nous éloigneront trop rapidement pour que nous puissions bâtir une relation à long terme. Ça me peine aussi, tu sais…

Je secouai les épaules. Nous en étions venus à la même conclusion finalement. Le reste de la journée se passa sans événement notable. Je m'amusai un peu à regarder Christine à vaquer à ses tâches ménagères dans le plus simple appareil. Lorsque j'avais l'impression qu'elle était un peu trop excitée par son exhibition, je la châtiais un peu du fouet qui n'était jamais très loin de ma main. Néanmoins, le cœur n'y était plus tout à fait et je n'y mettais plus le même empressement.

Le lendemain matin, nous nous sommes rhabillés normalement, avons fait nos bagages et Christine Villeray m'a raccompagné à la maison. J'assurai mes parents que j'avais passé une excellente semaine, bien sûr sans préciser d'aucune façon la manière dont nous avions meublé le temps. Les semaines de l'été se sont écoulées lentement, la chaleur succédant aux jours de pluie. A cet âge-là, un garçon du mien ne met pas trop de temps à s'intéresser à de nouvelles choses et je réussis presque à oublier cette étrange semaine de vacance.

Septembre revint comme chaque année et au lendemain de la Fête du Travail, je repris le chemin de l'école pour entamer une toute nouvelle année. Je retrouvai mes copains et plus rien ne me restait en mémoire des derniers événements qui s'étaient passés en ces lieux, le plus notable étant cette fameuse «vente d'esclaves». Je fus fort heureux d'apprendre de la bouche d'un de mes amis que deux des membres du trio infernal avaient changé d'école, une nouvelle ayant été inaugurée dans leur propre patelin.

Ces derniers étant Paul et Bernard, je n'aurais plus qu'à me soucier de me tenir loin de Jean-Claude qui, fort heureusement, était beaucoup moins à craindre. Nous avons reçu nos horaires dès le mardi matin et nous nous sommes hâtés de trouver nos classes respectives. Mon premier cours de français n'avait lieu qu'en début d'après-midi et ce n'est donc qu'à ce moment-là que j'eus la surprise d'apprendre que Christine Villeray avait été mutée au niveau supérieur et que je l'aurais de nouveau comme professeur. Je ne doutais dès lors aucunement qu'elle ait pu jouer de son influence pour me garder dans un de ses groupes d'étudiants, tout comme d'autres bons élèves également. Si j'eus le plaisir de renouer des contacts avec la plupart d'entre eux, je fus beaucoup moins heureux d'apercevoir Marie-Anne dans la classe.

Toujours vêtue de son éternel jump-suit bleu délavé, elle semblait cependant un peu plus calme que l'année passée. Pourtant, le naturel finit par resurgir et après quelques semaines, elle recommença son petit manège autour de moi.

Christine Villeray la laissa faire quelque temps, histoire de voir si je continuerais de m'en laisser imposer par Marie-Anne. Finalement, elle se chargea de l'occuper par diverses tâches scolaires car malgré son petit air «haïssable», elle n'était pas une mauvaise élève et elle réussissait même très bien. Malgré tout, je continuais de la détester cordialement, ce qui ne faisait rien de très bon pour mon moral. Christine Villeray n'était pas sans s'être aperçue de mon peu d'intérêt pour Marie-Anne. Un jour que son cours de français se trouvait être la dernière période de cours de la journée, elle me demanda de l'aider à rapporter ses bouquins à son bureau.

Lorsque j'eus déposé mon fardeau sur le rayonnage qu'elle m'avait désigné, elle me fit signe de prendre un siège, puis elle alla refermer la porte. Elle revint s'asseoir, puis au bout d'un moment, elle me demanda doucement :

  • J'ai l'impression que Marie-Anne t'agace beaucoup, je me trompe?

Je fis la moue, puis je répliquai :

  • Ça, c'est un euphémisme!

  • Qu'est-ce que tu lui reproches au juste?

  • Oh! elle passe son temps à m'agacer…

  • Certains seraient flattés d'être l'objet d'une telle insistance! fit-elle en clignant de l'œil.

Je fis la grimace en songeant à l'apparence de Marie-Anne.

  • Elle n'a vraiment rien pour m'intéresser, tu sais! ai-je élaboré.

  • On ne sait jamais, tu sais… Ce ne serait pas le premier affreux petit canard à se transformer en joli cygne…

Nouvelle moue de ma part devant cette affirmation qui ne pouvait trouver grâce à mes yeux.

  • Ça lui prendrait toute une métamorphose! dis-je.

  • Sans doute! approuva Christine.

  • Si j'en avais le pouvoir, je ferais disparaître son affreux accoutrement!

Christine Villeray éclata de rire et elle ajouta :

  • Pour ça, je suis tout à fait de ton avis!… Quelques coups de fouet et tout serait en lambeaux!

En entendant pareille suggestion, je sursautai et me mis à dévisager Christine en tremblant. Elle demeurait muette, me fixant elle aussi avec insistance. Je finis par lui demander :

  • A quoi penses-tu?

  • A la réduire en esclavage…

Chapitre 13 – Le piège

Aucun des arguments que j'avançai ne vint à bout de la détermination de Christine Villeray. Je crois qu'elle avait mûrement réfléchi à son plan, posant le pour et le contre et décidant finalement de s'en tenir à son intuition féminine.

  • Tu ne pourras t'en tirer comme ça, l'avais-je prévenu dès le départ. Marie-Anne portera plainte dès qu'elle ne sera plus sous ta coupe.

  • Pour le faire, Michel, répliqua Christine avec un sourire, il faudrait qu'elle soit en mesure de le faire sans crainte.

  • Que veux-tu dire par là? J'avoue que je ne te suis pas…

  • Eh bien! si nous avions en notre possession quelque chose d'incriminant contre elle, elle se garderait bien d'exposer au grand jour ce que nous lui ferons subir.

Je souris à cette pensée, mais je ne voyais guère comment nous procurer cette prétendue pièce à conviction. Naturellement, Christine avait de son côté sa petite idée là-dessus.

  • Tu savais que j'ai une demi-sœur, Michel?

  • Une demi-sœur? Non, tu ne m'en avais jamais parlé…

  • Nous avions la même mère et imagines-toi qu'elle habite tout près d'ici…

  • Ah bon? Mais en quoi ceci concerne-t-il notre petit projet?

  • Eh bien! sourit Christine. Le plus beau, c'est que notre chère Marie-Anne occupe à l'occasion la position de gardienne d'enfant pour ma demi-sœur.

  • Je ne vois toujours pas où tu veux en venir…

  • Marie-Anne ignore totalement que ma demi-sœur m'est apparentée; nous n'avons évidemment pas le même nom de famille! C'est quand même grâce à moi que Marie-Anne a obtenu cette place de baby-sitter. Johanne, ma demi-sœur, m'avait demandé de lui suggérer une candidate de confiance et j'ai pensé à Marie-Anne car je sais qu'elle s'occupe de ses jeunes frères et sœurs à la maison; toutefois, j'ai insisté auprès de Johanne pour que mon nom ne soit pas mentionné, prétextant ne pas vouloir faire de jaloux parmi mes autres élèves.

  • Ça ne nous donne toujours aucun élément pour faire pression sur Marie-Anne, ai-je dit avec une moue peu engageante.

  • Une minute, Michel, fit Christine en m'intimant le silence de la main. Ce n'est pas quelque chose qui s'organise en un tour de main, tu sais… Tout ça demande une grande préparation et il faut aussi saisir la bonne occasion lorsqu'elle se présente.

Je ne voyais toujours pas où Christine Villeray voulait en venir, mais je décidai de demeurer silencieux et d'attendre la suite.

  • Mon beau-frère Alex, reprit Christine, le mari de Johanne, m'a donné sans le savoir une idée l'autre jour. Tous deux sont un peu paranoïaques et ils craignent par-dessus tout la visite des voleurs. Non seulement se sont-ils fait installer un système d'alarme des plus perfectionnés, mais de plus, leur résidence est maintenant dotée d'une caméra camouflée qui surveille les allées et venues dans le salon… Mais le plus drôle de toute cette histoire, c'est que ni Johanne, ni même Alex, ne sont très férus d'électronique et qu'ils m'appellent pour que je m'occupe de changer les cassettes-vidéo lorsqu'ils doivent s'absenter. J'y vais de temps en temps pour la forme car en lisant les instructions jointes au système, j'ai compris que si la cassette n'est pas changée chaque jour, elle est simplement effacée et le nouvel enregistrement prend sa place…

La dernière fois que j'y suis allée, c'était un dimanche il y a quelques semaines où Johanne, Alex et leurs deux bambins étaient partis à la campagne; je dispose de la clé et du code nécessaire à désactiver le système d'alarme. Au moment de changer la cassette-vidéo, j'ai eu l'idée, Dieu sait pourquoi, de visionner la cassette sur le magnétoscope et là, j'ai constaté que notre amie Marie-Anne avait été de corvée de gardiennage d'enfant la veille…

  • J'y suis! me suis-je exclamé. Tu as trouvé sur la cassette quelque chose que tu pourrais utiliser contre elle!

  • Pas tout à fait, non! répondit Christine. Mais tu as quand même saisi le sens de mon projet… Sur la cassette en question, il n'y avait pas grand chose et Marie-Anne s'occupait des enfants dans les règles et sans aucun accro… Cependant, vers la fin de la soirée, alors que les bambins dormaient à poings fermés depuis longtemps, Marie-Anne a fait quelque chose de particulier…

  • Quoi donc?

  • Eh bien! elle semblait s'ennuyer devant la télé et soudain, elle s'est dirigée vers les rayons de la bibliothèque où Alex range ses films. Elle les a tous passés en revue et elle a même pris la peine de regarder derrière la rangée de cassettes-vidéo pour voir si un film n'y aurait pas été caché.

  • Elle en a trouvé un?

  • Non et la chose a dû la décevoir car elle avait l'air frustrée; elle faisait des gestes rageurs en retournant s'asseoir sur le divan.

  • Je vois, mais il n'y a vraiment pas là de quoi fouetter un chat. Tout ce qu'on peut lui reprocher, c'est d'être allé fouiner là où elle n'avait pas à le faire…

  • Je sais, Michel, je sais. Cependant, j'ai l'intime conviction que ce n'était pas la première fois qu'elle s'adonnait à ce petit manège.

  • Vraiment? Et qu'est-ce qui te fait dire ça?

  • Tout simplement sa réaction! C'est comme si elle s'attendait à devoir y trouver quelque chose de particulier.

  • Mais puisqu'il n'y avait rien!

Christine se mit à rire. Elle reprit :

  • L'important, c'est de savoir que notre petite Marie-Anne est du genre fureteuse! Il suffit de faire en sorte que la prochaine fois, elle y trouve son compte…

  • Comment faire?

  • Mon beau-frère est très occupé ces temps-ci par son travail donc il y a peu de chance qu'il s'aperçoive de quoi que ce soit si des « petits changements » à sa collection de films se produisaient…

  • Et Johanne?

  • Aucun danger, crois-moi! Jamais elle ne fouille dans ça car elle ne connaît rien aux magnétoscopes et à leur fonctionnement.

  • Je suppose que tu vas cacher un film particulier derrière cette rangée de cassettes-vidéo?

  • Tu as tout compris, Michel!

Comme elle me l'avait laissé entendre, Christine Villeray prit tout son temps pour mettre son plan à exécution. Elle était de nature minutieuse comme j'avais pu m'en rendre compte l'été précédant et elle tenait à ce que tout se passe sans la moindre anicroche. Quelques semaines plus tard, par un vendredi où nous terminions notre cours de français, j'entendis Christine s'arrêter devant le pupitre de Marie-Anne pour lui demander, tout à fait innocemment:

  • Une grosse fin de semaine en perspective, Marie-Anne? N'oublies pas ton devoir cette fois!

  • Non, promis, madame Villeray, répliqua Marie-Anne. Mais c'est vrai que j'ai du pain sur la planche cette fin de semaine. Demain soir, je vais garder…

En entendant ces derniers mots, je sentis un frisson me parcourir l'échine. La discussion que j'avais partagé avec Christine il y avait un peu moins d'un mois me revenait en mémoire.

Je passai une étrange fin de semaine, me demandant ce qui se tramait à mon insu. Le lundi matin, le cours de français était à la première période et je fus le premier arrivé en classe selon mon habitude. Marie-Anne arriva trente minutes plus tard avec la horde des autres étudiants.

Christine Villeray fit son entrée au moment où la cloche sonnait. Elle demanda à toute la classe de remettre son devoir, ce que nous avons fait aussitôt, puis de prendre notre manuel pour débuter la section suivante.

Elle marchait entre les rangées, jetant un coup d'œil à nos cahiers que nous noircissions au fur et à mesure. Arrivée à ma hauteur, je levai les yeux vers elle et je surpris un clin d'œil entendu à mon endroit. Elle se pencha, montrant une faute de l'index et elle me souffla à l'oreille :

  • Je t'attends à mon bureau ce midi…

Je hochai la tête en signe d'assentiment, puis je repris mon travail. Les heures passèrent à une allure démesurément lente, me sembla-t-il. J'essayai de penser à autre chose, mais je n'y arrivai pas vraiment; ce fut une chance pour moi qu'aucun test n'ait été prévu ce jour-là.

Dès que la cloche de midi se fit entendre, je quittai mes compagnons du cours de mathématique et je me suis aussitôt dirigé vers le bureau de Christine Villeray. Cette dernière m'y attendait avec impatience, à en juger par les cent pas qu'elle faisait. Elle me fit entrer, puis elle referma la porte derrière moi en me disant :

  • Tout a marché comme sur des roulettes, Michel!

Je suis resté muet, préférant attendre la suite. Christine ne se fit pas prier pour ajouter :

  • La petite dinde s'est fait prendre par notre piège!

  • Que s'est-il passé au juste?

  • Comme je te l'avais expliqué, j'avais caché un film porno derrière les films réguliers d'Alex et Marie-Anne l'y a effectivement déniché ainsi que j'ai pu le constater en regardant la cassette hier, après l'avoir récupérée.

  • Il y a des choses intéressantes?

  • Oh! pour ça oui, mon cher Michel!… Pourrais-tu venir chez-moi ce soir?

  • Ce soir? fis-je éberlué. En pleine semaine? Comment vais-je expliquer ça à mes parents?

Christine secoua la tête en constatant que malgré tous ses efforts, j'étais bien loin d'avoir atteint le niveau d'autonomie qu'elle aurait souhaitée. Elle me suggéra d'inventer une sortie imprévue pour une pièce de théâtre et j'approuvai d'emblée son idée. Dès que je fus rentré à la maison, je mis ma mère au courant de ma sortie imprévue de la soirée, l'assurant que malgré tout, je ne rentrerais pas trop tard.

Chapitre 14 – Le chantage

J'arrivai chez Christine Villeray vers 19 heures trente. Elle m'avait donné son adresse et comme j'ai un excellent sens de l'orientation, je n'eus aucune peine à dénicher son appartement. Je n'eus même pas à actionner la sonnette d'entrée car Christine surveillait mon arrivée avec impatience et elle m'ouvrit avant même que je n'ai atteint son palier.

  • Tout va bien? me demanda-t-elle.

Je fis signe que oui, ajoutant :

  • Je ne suis attendu à la maison que vers 22 heures 30…

  • Parfait, Michel! Nous aurons tout le temps nécessaire dans ce cas!

Christine m'introduisit dans son salon où trônait un téléviseur dont l'écran devait bien faire dans les 27 pouces à tout le moins. En-dessous se profilait le module annexe d'un magnétoscope dont les voyants clignotaient déjà. Christine me désigna un fauteuil où je pris place et elle s'empressa d'aller cueillir une cassette-vidéo qui se trouvait sur une table à café. Quelques instants plus tard, la cassette était insérée dans le logement du magnétoscope, le téléviseur allumé jetant quelques éclairs.

La prise de vue n'était pas terrible, mais ce n'était pas là le plus important. M'expliquant qu'elle allait devoir accélérer le déroulement du film, Christine alla quérir la télécommande et elle se mit à faire de nombreux bonds en avant. Comprenant que rien d'intéressant n'apparaîtrait avant les dernières séquences enregistrées, j'ai patienté, assistant successivement à l'arrivée de Marie-Anne et au départ de Johanne et de son époux, aux efforts méritoires de la gardienne pour désennuyer les deux bambins, puis au coucher de ceux-ci.

Ensuite, Marie-Anne revint s'asseoir devant la télé pour regarder quelques émissions; de temps à autre, elle s'éclipsait pour aller s'assurer que les enfants n'avaient besoin de rien et qu'ils dormaient paisiblement. Il n'y avait vraiment rien à redire sur son comportement et je commençais à me demander si Christine ne s'était pas tout bonnement emballée pour rien.

Les sauts de séquences se poursuivaient sur l'écran du téléviseur, montrant Marie-Anne affalée sur le divan du salon, luttant pour ne pas tomber dans les bras de Morphée. La caméra n'étant pas équipée d'un microphone, nous trouvions le temps un peu long, mais Christine continuait de zapper à l'aide de sa télécommande. Soudain, elle s'arrêta, laissant le film se dérouler à la vitesse normale.

  • Voilà! fit-elle à mon endroit. Ça va commencer dans quelques minutes…

En effet, je constatai que l'attitude de Marie-Anne avait un peu évoluée, devenant un peu plus nerveuse. Elle finit par se lever, fit les cent pas dans le salon, semblant ne rien trouver de bon à aucun canal de la télé, puis elle se dirigea vers la bibliothèque.

  • Tu vas voir, Michel! Christine me dit-elle.

Marie-Anne s'arrêta devant le rayonnage des cassettes de film qu'elle parcourut complètement, puis elle en empoigna toute une section qu'elle retira pour, sur le bout des pieds, regarder derrière. Je la sentis bondir de joie et elle en retira une cassette dont la chemise montrait une scène assez torride.

  • Hé! hé! fit Christine en me prenant à témoin.

Marie-Anne replaça les autres cassettes avec précaution, puis elle revint s'asseoir sur le divan après avoir effectuée un petit crochet pour loger le film dans le magnétoscope couplé au téléviseur. L'objectif de la caméra cachée ne nous permettait pas de regarder le film à l'écran, mais nous bénéficions d'un excellent point de vue pour regarder la gardienne. Nous pouvions la voir les yeux presque exorbités, fixant l'écran.

Il nous sembla bien que le choix effectué par Christine allait bien au-delà de ce que la jeune personne était habituée de regarder. Je n'ai pas osé questionner Christine à ce sujet, mais je doutais fort qu'elle fut allée jusqu'à lui mettre un film SM entre les mains. Quoi qu'il en soit, Marie-Anne semblait apprécier le spectacle qui n'allait pas tarder à l'émouvoir au-delà de nos espérances. Si au début, Marie-Anne s'était assise confortablement sur le divan, mais de manière tout à fait correcte, elle décida bientôt d'adopter une toute autre position, s'affalant de tout son long. Même si je m'attendais à quelque chose du genre, je sursautai lorsque je la vis abaisser les bretelles de son affreux jump-suit bleu, puis le faire descendre jusqu'à sa taille.

Rapidement, elle déboutonna sa blouse qu'elle ouvrit bien large, nous révélant pour la toute première fois sa poitrine à peine naissante que cachait un soutien-gorge d'entraînement. Un moment plus tard, le soutien-gorge était relevé au cou et Marie-Anne tripotait ses seins avec vigueur.

Les caresses se prolongèrent pendant un long moment, puis cela ne sembla plus lui suffire et elle décida de retrousser sa robe et d'abaisser sa culotte de coton. C'était la première fois aussi qu'il m'était donné de voir ses formes trop maigres et sa pilosité pubienne clairsemée. N'ayant somme toute que le corps de Christine à lui comparer, je la trouvais fort peu ragoûtante. Christine devait m'observer à la dérobée car elle me dit en gloussant :

  • Ne t'en fais pas, Michel! Je te promets qu'elle sera bien mieux dans quelques années…

Je préférai ne rien répliquer, me contentant de continuer à regarder le téléviseur. De plus en plus excitée, Marie-Anne avait délaissé sa poitrine pour s'attaquer à sa chatte qu'elle frottait de l'index droit de haut en bas. La distance de l'objectif ne nous permettait pas de voir si elle jouissait, mais c'était probable. Tout à coup, peut-être à la suite d'un orgasme, elle se raidit et elle cessa ses manipulations.

Elle décida alors de changer de position, se mettant à genoux sur le divan et empoignant un coussin qu'elle entreprit de chevaucher en se frottant longuement dessus, les yeux toujours rivés sur l'écran qui diffusait le film porno. La scène se poursuivit pendant un bon moment, Marie-Anne changeant de position au gré de son excitation. Finalement, le film vraisemblablement terminé, elle rajusta ses vêtements, rangea le film là où elle l'avait déniché, puis elle attendit patiemment le retour des parents après s'être rafraîchie du mieux qu'elle le put.

Je crus que Christine en avait terminé, mais je la vis brandir une caméra Polaroïd et s'activer de nouveau sur la télécommande. Elle rembobina l'enregistrement jusqu'au début de la prestation de Marie-Anne et elle bloqua sur image pour la photographier. Elle refit de même pour quelques autres séquences incriminantes, puis elle m'exposa la suite de son plan. Je fis la moue car il m'impliquait personnellement dorénavant.

Le lendemain matin, je suis arrivé à l'école encore plus tôt qu'à mon habitude car j'avais une démarche secrète à effectuer. Je connaissais la localisation du casier qu'occupait Marie-Anne et c'est pour cette raison que Christine m'avait décrété volontaire pour m'acquitter de cette tâche.

Je me suis donc assuré que personne ne m'avait vu et je suis allé glisser une enveloppe dans le casier de Marie-Anne entre la porte et le cadre de métal. Évidemment, je connaissais bien le contenu de l'enveloppe : trois des clichés pris par Christine et un simple feuillet plié en deux qui risquait de donner une syncope à notre petite Marie-Anne :

« Voilà de jolies petites photos, n'est-ce pas, Marie-Anne? Si tu ne veux pas qu'elles tombent en de mauvaises mains, tu fais mieux de nous obéir! Nous te recontacterons bientôt! »

Je tremblais en m'imaginant la réaction de Marie-Anne au moment où elle ouvrirait cette enveloppe. Je quittai les lieux séance tenante, peu désireux de tomber face à face avec elle, ce qui aurait pu lui mettre la puce à l'oreille. Je gagnai donc la classe où devait se tenir notre premier cours ce jour-là, le cours de mathématique. J'attendis fébrilement l'arrivée de Marie-Anne. Elle ne se pointa qu'à l'heure où le cours débutait et elle ne semblait pas inquiète le moins du monde; sans doute n'avait-elle pas trouvé l'enveloppe, me suis-je dit.

Je fis tous les efforts nécessaires pour me concentrer sur mes études, mais dès que j'avais un moment de libre, je lorgnais du côté de Marie-Anne. Ce n'est qu'au retour du dîner que je remarquai que son attitude crâne habituelle avait cédé la place à une mine renfrognée. Ceux qui lui adressaient la parole se faisaient rabrouer et ils préféraient battre en retraite. Du coup, je ne doutai plus qu'elle avait dû découvrir l'enveloppe. Ne voulant surtout pas attirer l'attention sur ma modeste personne, je mis le plus de distance entre Marie-Anne et moi. Je me rendis au bureau de Christine Villeray et je l'informai des derniers développements.

Cette dernière était déjà occupée à rédiger la lettre de « rançon » que j'allais de nouveau devoir aller déposer subrepticement dans le casier de la pauvre infortunée. Encore une fois, j'allais endosser l'uniforme du courrier et cela allait se produire dès le lendemain.

Chapitre 15 – La rançon

Je ne savais pas exactement en quoi consistait le plan de Christine pour faire chanter Marie-Anne, mais je m'étais acquitté de mon petit rôle de coursier pour la seconde fois sans coup férir. J'avais donc déposé une seconde enveloppe dans le casier de Marie-Anne dès le lendemain matin, puis je m'étais retranché dans un rôle moins dangereux de simple spectateur.

Contrairement à son habitude, Marie-Anne se pointa beaucoup plus tôt ce jour-là et elle ne parla à personne, fuyant même ses copines.

Elle était visiblement tendue et je ne doutai pas un seul instant qu'elle eut trouvé l'enveloppe, mais j'ignorais si elle en avait déjà pris connaissance. Je continuai de l'observer à la dérobée durant le reste de la journée. J'avais remarqué qu'elle s'était éclipsée durant la pause du matin et à son retour, elle m'était apparue encore plus dévastée. Elle devait donc connaître la teneur de la lettre préparée par Christine et qui m'échappait encore toutefois.

Je dus patienter pendant une semaine avant de comprendre ce qui se passait. Tout ce temps, j'étais subjugué par l'air atterré qu'affichait Marie-Anne, ce qui d'une certaine manière n'était pas pour me déplaire après tous les quolibets dont j'avais fait les frais grâce à elle.

Quoi qu'il en soit, vers la fin de la semaine suivante, Christine Villeray me convoqua de nouveau à une session de visionnement vidéo chez elle le lendemain soir. Je fis un effort pour trouver une explication plausible à mon absence de la maison, ce qui en définitive se révéla moins ardu que je ne le craignais.

Je prétextai simplement le besoin d'aller chez un copain pour l'aider à faire ses devoirs car il éprouvait certaines difficultés en mathématique, matière que je maîtrisais parfaitement.

J'arrivai chez Christine à l'heure prévue et nous nous sommes tout de suite installé devant le téléviseur pour être témoin de la docilité forcée de Marie-Anne. L'institutrice m'expliqua lui avoir donné des instructions détaillées et qu'il lui tardait de vérifier comment elle s'était comportée.

Le film débuta en nous montrant l'un des gymnases de l'école plongé dans l'obscurité. Soudain, la lumière jaillit inondant le grand volume. Une forme se faufila le long des espaliers, puis après une brève hésitation, elle se dirigea vers le centre du gymnase et nous reconnûmes Marie-Anne. Elle jetait des regards apeurés autour d'elle comme si elle craignait l'arrivée de quelqu'un, mais elle était fin seule.

  • Ça s'est passé hier soir, m'expliqua Christine sans cesser de fixer l'écran. Elle devait se cacher en attendant qu'on verrouille les portes.

  • Il n'y a pas de gardien? me suis-je étonné.

  • Si, bien sûr! Mais il ne fait sa ronde qu'à toutes les deux heures… Au moment où ceci se passe, il venait de vérifier le gymnase depuis une quinzaine de minutes tout au plus et il devait être rendu à la bibliothèque avant de se diriger vers l'autre bout de l'école dans les ateliers techniques… Maintenant, nous allons voir si Marie-Anne va exécuter mes ordres…

En prononçant ces mots, Christine s'emballait un peu. Je reportai mes regards vers l'écran, curieux de voir ce qui allait suivre. Parvenue au beau milieu du gymnase, Marie-Anne s'était arrêtée. Elle était vêtue comme d'habitude de son affreux jumpsuit bleu et elle tenait à la main un sac de plastique dont le contenu devait peser un certain poids, à en juger par l'allongement du sac.

Elle déposa ce dernier par terre à sa droite, puis ayant poussé un long soupir, elle s'agenouilla sur le plancher de bois. Elle semblait hésiter, mais elle dut se rendre à l'évidence qu'un seul choix s'offrait à elle et elle finit par se décider. Elle commença par détacher les deux bretelles du jumpsuit, puis elle les fit passer dans le dos, pendante. Elle entreprit ensuite de détacher les boutons du devant, très lentement, comme si elle devait respecter une pause entre chacun d'eux. Lorsque le dernier bouton eut relâché son étreinte, la robe bleue glissa des deux côtés, révélant ses sous-vêtements blancs.

Elle abandonna complètement le jumpsuit, puis elle poursuivit sa difficile tâche. Elle s'appuya sur le pied droit et elle fit glisser son bas du genou jusqu'à la cheville, puis elle retira sa chaussure plate et l'enleva complètement. Elle refit le même manège du côté opposé et elle n'arbora plus que son soutien-gorge d'entraînement et sa culotte blanche en coton. Utilisant les mains, elle força le soutien-gorge à passer par-dessus ses épaules et elle le lança de côté. Toujours agenouillée, elle baissa sa culotte jusqu'aux genoux, puis en levant l'un et l'autre en succession, elle l'amena jusqu'aux chevilles avant de le retirer à son tour. Elle était nue ! Elle est restée comme ça, immobile, mais tremblante, pendant quelques minutes, puis elle s'est allongée sur le ventre et elle a écarté les bras et les jambes le plus qu'elle le pouvait.

  • Elle devait rester comme ça pendant au moins dix minutes! déclara Christine en jetant un coup d'œil à sa montre-bracelet.

  • Où est la caméra? ai-je demandé, mettant à profit ces quelques minutes pour tenter d'en apprendre davantage.

  • Dans le bureau de Marcel, le prof d'éducation physique qui est en congé-maladie. En tant que déléguée syndical, j'ai un passe-partout qui me permet d'entrer dans tous les bureaux des enseignants. Je suis restée un soir de la semaine passée pour l'installer et je l'ai mise en marche hier soir, juste avant qu'on ne verrouille les portes. J'ai récupéré le film ce matin… Il n'y a rien à craindre; personne ne s'est aperçu de quoi que ce soit…

Jugeant que le temps prescrit devait être achevé, Marie-Anne s'est redressée, secouant le peu de poussière qui avait adhéré à son anatomie. Christine Villeray regarda de nouveau sa montre-bracelet et elle me dit en riant :

  • Juste huit minutes! Il faudra la punir pour ça…

Ne portant pas de montre, Marie-Anne n'avait pu que compter sur une appréciation bien subjective du temps qui s'écoulait. Mais la pauvre victime du chantage de Christine avait d'autres chats à fouetter. Elle s'activa bientôt, fouillant dans le sac qu'elle avait apporté en arrivant. Elle en extirpa tout un assortiment d'épingles à linge en plastique qu'elle déposa devant elle. Elle se remit à genoux et prenant une première pince, elle hésita de nouveau, puis se décidant, elle empoigna son sein gauche, faisant saillir le mamelon et elle l'y apposa.

Sans attendre, elle changea de main et elle fit de même pour le sein droit. Les deux pinces pointaient perpendiculairement à la chair et Marie-Anne grimaçait de douleur en les regardant.

Poursuivant son tourment, elle ajouta quatre autres pinces sur chaque sein, de part et d'autre du mamelon et de la première. Écartant les cuisses le plus qu'elle le pouvait, Marie-Anne s'apprêta à continuer. Deux pinces furent apposées sur chaque nymphe, pendantes. Elle en ramassa une dernière en tremblant.

Je devinai sans peine sa destination. Elle fit saillir son bouton, écarta les deux mâchoires de la pince et l'emprisonna. La douleur devait être terrible à en juger par les larmes qui coulaient sur ses joues, mais nous ne pouvions entendre ses pleurs malheureusement. De nouveau, Marie-Anne dut s'étendre sur le sol, mais cette fois sur le dos, toujours bras et jambes écartés, bien exposée. Nous eûmes droit à un second décompte de dix minutes qu'elle écourta encore une fois de quelques minutes. Jugeant qu'elle en avait assez enduré, Marie-Anne se releva et elle se remit à genoux pour la suite.

La partie suivante était destiné à récompenser la victime selon Christine Villeray. J'attendais avec impatience d'en connaître la manière. Marie-Anne commença à se caresser doucement, d'abord la poitrine, puis les cuisses. Sentant le plaisir monter, elle retira deux premières pinces de ses seins, puis elle recommença ses caresses. Encore une fois, elle s'autorisa à enlever deux autres pinces, puis encore deux autres et deux dernières, ne laissant plus que celles apposées aux mamelons.

Ensuite, ce fut le tour des pinces qui ornaient ses petites lèvres, deux à deux, au gré de ses attouchements. Bientôt, elle n'eut plus que trois pinces, celles des mamelons et celle au clitoris. Ayant fait une courte pause, Marie-Anne prit les deux épingles à linge des seins entre pouces et index et elle tira un petit coup sec, initiant une nouvelle douleur dans son corps qui lui arracha un petit cri à en juger par le mouvement de ses lèvres.

Les larmes coulèrent de plus belle, mais elle n'en avait cure et elle continuait de se caresser de plus en plus, commençant à descendre vers son entrejambe. Elle finit par succomber à l'envie d'introduire un doigt, puis un autre dans sa chatte, mais prenant bien soin de ne pas toucher à l'épingle à linge qui emprisonnait son clitoris. Nous ne doutions pas que son excitation montait au fur et à mesure de ses manipulations. La petite vicieuse se branlait à satiété et elle semblait au bord de la jouissance.

  • Tu vois, me prit Christine à témoin. Elle aime ça!

Je préférai ne pas répondre, me contentant de profiter du spectacle. Rythmant ses caresses, Marie-Anne alternait ses pénétrations digitales avec ses tensions aux mamelons qui réinitiaient cette douleur si délicieuse dans tout son être. Au moment d'atteindre l'orgasme, je la vis soudain arracher la pince qui torturait son clitoris d'un mouvement presque rageur, ceci déclenchant un puissant jet de liquide qui éclaboussa le sol entre ses jambes.

  • Regardes! dit encore Christine. Notre petite salope est en train de jouir!

J'approuvai de la tête, sidéré. Marie-Anne s'écroula par terre pour récupérer. Il lui fallut plusieurs minutes pour revenir du pays de l'extase et rassembler ses esprits. Elle s'empressa de ramasser les épingles éparses pour les ranger dans le sac, s'avisant au dernier moment qu'il y en avait toujours deux qui pendaient de ses mamelons.

Décidant de se hâter, elle les retira rapidement, n'imaginant pas le dernier tourment qui la guettait. En effet, le sang trop longtemps retenu se remit à circuler dans les petits vaisseaux irriguant le sein, ramenant une douleur jusque là anesthésiée. Nous la vîmes se tordre, en proie aux larmes. Elle dut se faire violence pour finir de ramasser ses accessoires, puis se rhabiller en hâte pour vider les lieux car la prochaine ronde du gardien s'annonçait. Ayant complété sa prestation, Marie-Anne s'assura qu'elle n'oubliait rien, puis elle quitta le champ de vision de la caméra non sans que eussions pu l'admirer dans toute sa douleur au passage.

Finalement, la lumière s'éteignit, replongeant le gymnase dans l'obscurité. Christine stoppa le déroulement de la cassette, puis inversa le mouvement. Sans surprise, je la vis saisir son appareil Polaroïd pour croquer de nouvelles séquences révélatrices. Je ne doutais nullement que j'allais devoir reprendre mon rôle de commissionnaire.

Une nouvelle missive fut constituée comprenant quelques photos ainsi que de nouvelles instructions. Je la déposai dans le casier de Marie-Anne dès le lendemain matin et j'attendis, toujours attentif. Au moins, je n'avais plus guère à me soucier des gamineries de Marie-Anne car elle avait bien assez à faire avec ses petits problèmes. Je me pris même au jeu, choisissant une place en classe qui me permettait de la surveiller du coin de l'œil. Ce n'était pas toujours facile car elle avait tendance à privilégier les places arrières et je devais maintenir ma surveillance la plus discrète possible.

Toujours gardé dans l'ignorance des prochains projets de Christine Villeray, je savais néanmoins qu'un certain temps s'écoulerait avant que de nouveaux développements ne fassent jour. Marie-Anne avait bien sûr trouvé l'enveloppe dès le jour où je l'avais déposée. Pourtant, je remarquai que son attitude semblait avoir un peu changé. Non pas qu'elle eut repris son attitude crâne, mais je la sentais fébrile.

Un jour que j'étais assis derrière elle, je la vis même profiter d'un moment d'inattention du professeur pour reluquer les dernières photographies qu'elle avait reçues et qu'elle gardait, à ma stupéfaction, dans un manuel scolaire. Elle les regardait à la dérobée, mais elles semblaient exercer une fascination sur elle. Je me demandais à quoi attribuer une telle attirance et je me proposai d'en toucher un mot à Christine dès que possible.

Chapitre 16 – L’entraînement

Ainsi que je l’avais noté, Marie-Anne s’était métamorphosée au fil des semaines qui avaient suivi. La chose n’était pas pour me surprendre, mais j’avais moins le temps de m’en préoccuper car la période d’examens des Fêtes de Noël approchait et je devais me concentrer sur mes études. Ce n’est finalement qu’au retour des vacances des Fêtes que Christine Villeray me convoqua chez elle pour m’apprendre les nouveaux développements de son plan pour le moins machiavélique. J’arrivai chez elle un peu plus tard qu’à l’habitude car il neigeait en cette soirée de la mi-janvier. Elle guettait visiblement mon arrivée car elle m’ouvrit sans que j’aie à actionner la sonnerie de l’entrée.

Elle me mena jusqu’au salon et elle me tendit une épaisse enveloppe de papier brun qui n’était pas cachetée. J’en fis glisser le contenu sur la table à café et je vis apparaître une série de clichés qui, sans surprise de ma part, présentait Marie-Anne comme unique sujet.

-J’ai prise ces photos lors de la première séance! m’expliqua Christine.

Sans rien répondre, je passai les photos en revue. Sur tous les clichés, à l’exception du dernier, Marie-Anne avait les yeux bandés à l’aide d’une bande de cuir clouté du même type que j’avais pu voir à l’occasion dans les photographies des magazines que possédait Christine et qui, à l’évidence, faisaient partie de l’attirail SM classique.

Sur la première image, Marie-Anne se tenait debout au beau milieu d’une pièce, portant son éternel jumpsuit bleu. Elle semblait indécise si j’en jugeais par son maintien gauche. Le cliché suivant la montrait agenouillée dans la même pièce, levant les bras au ciel, mais sans trop savoir comment se comporter, ai-je de nouveau pensé. Quelque chose dut se passer entre le moment où ce cliché fut pris et le suivant car elle affichait une attitude beaucoup plus soumise et apeurée par la suite. Christine qui suivait ma révision des photos commenta:

  • Là, elle vient de mériter une taloche!

Effectivement, sa joue gauche semblait s’être colorée de rose. Elle tenait toujours ses bras levés, mais inclinés vers l’avant tout en inclinant la tête comme si elle se prosternait. Le cliché suivant était du même calibre, mais cadré de plus loin et la scène digne d’un rituel s’en trouvait renforcie.

Je passai à la suivante et mon cœur se mit à battre plus vite. Le jumpsuit bleu gisait par terre et Marie-Anne était occupée à retirer son soutien-gorge. Encore une photo et elle s’est retrouvée toute nue, reprenant la pose rituelle où elle se prosternait, les yeux toujours bandés.

  • Je l’ai laissée comme ça pendant 10 minutes, expliqua Christine.

  • Ce doit être dur pour les genoux, ai-je dit en esquissant un léger sourire.

  • Affreux! Et c’est encore pire lorsqu’on ne sait pas à quoi s’attendre…

J’ai hoché la tête affirmativement tout en poursuivant ma revue des photographies. Sur la suivante et les trois autres, Marie-Anne était ligotée sur une chaise en bois, les bras dans le dos et les jambes recroquevillées pour permettre de lier les chevilles aux pattes arrières. Je ne doutai nullement que la pose fut fort inconfortable car le gros du poids reposait sur une petite portion des cuisses.

L’essentiel de ce groupe d’images montrait quelques tourments que Marie-Anne avait subi comme se voir appliquer des pinces aux seins ainsi que des poids en métal. Un bâillon constitué d’un chiffon était enfoncé dans sa bouche et l’empêchait de crier.

Sur les photos suivantes, on assistait à un changement de décor et de situation. Marie-Anne portait toujours son bandeau et son bâillon, mais elle se tenait maintenant debout, les bras suspendus à un crochet qu’on devinait à peine. Cette fois, la pauvrette subissait une flagellation ainsi que le suggéraient les marques zébrant son dos et ses fesses. Les coups avaient dû être administrés avec passablement de force et je me surpris à trembler en l’imaginant.

Sur la dernière séquence, on avait fait pivoter la victime et un sillon marquait diagonalement sa poitrine et son ventre. La terreur se lisait dans son visage. Mais la pauvre Marie-Anne n’était pas au bout de ses épreuves. Sur les séquences suivantes, je la vis être progressivement couverte de cire chaude sur les seins et la chatte. Sans qu’on prenne la peine de la débarrasser de cette groupe gluante, elle fut ensuite pénétrée à l’aide d’un vibrateur.

J’étais sidéré car une mouille s’écoulait du sexe ainsi empalé comme si elle jouissait malgré la douleur. J’en étais maintenant à la dernière image où, seule exception, Marie-Anne ne portait plus de bandeau, mais uniquement le bâillon. Le cadrage était en gros plan et on ne voyait guère plus que la tête et les épaules. Elle fixait l’objectif de la caméra avec stupéfaction.

  • Là, elle vient de découvrir à qui elle a affaire! jeta Christine d’une voix fiévreuse.

J’ai sursauté et je me suis tourné vers elle pour demander:

  • Tu veux dire qu’elle a subi tout ça sans savoir ?

  • Exactement! Elle ne m’a vue qu’après avoir joui… Je lui avait fixé rendez-vous dans un lieu qu’elle ne connaissait pas… Dès son arrivée, elle devait mettre le bandeau de cuir qui se trouvait sur un meuble, à côté de la porte d’entrée… Je guettais son obéissance de la pièce voisine en regardant par le trou de la serrure!

  • Comment se fait-il qu’elle ne t’ait pas reconnue quand même pendant la séance ? Tu devais bien lui adresser la parole…

  • Oui, bien sûr! Mais j’ai pris soin de travestir ma voix à l’aide d’un mouchoir et puis, je limitais mes ordres au strict minimum!

J’ai secoué la tête, m’imaginant la scène presque invraisemblable à mes yeux. J’ai de nouveau interrogé Christine:

  • Et ensuite, que s’est-il passé?

Christine Villeray a repris:

  • Eh bien! je lui ai dit que tout ça ne serait que le commencement et qu’elle allait devoir continuer à m’obéir aveuglément… sinon, certaines photos risquaient fort de réapparaître au mauvais moment… Hé! hé!

  • Et?

  • Elle a compris qu’elle n’avait pas vraiment le choix…

  • Vous vous êtes revues depuis?

  • Oui, à quelques reprises…

  • Ici ?

  • Non, jamais! Je préfère qu’elle continue à ignorer où j’habite!

J’approuvai de la tête. Je ramassai les photographies et les repassai en revue avant de les remettre dans l’enveloppe et de les rendre à Christine. Je me sentais exclus et cela me frustrait un peu. Christine devait s’en rendre compte car elle me demanda:

  • Ça te dirait de t’amuser avec elle?

  • Moi? fis-je en haussant les épaules, sachant trop bien où elle voulait m’entraîner de nouveau.

  • Je sais que tu en meures d’envie, Michel!

Je soupirai, ma tête me disant que j’allais faire une gaffe. J’essayai de me dégager:

  • C’est trop risqué! Elle pourrait parler à quelqu’un, même malgré ton chantage, et ça risquerait de se retourner contre moi… Non, non, c’est trop dangereux!

  • Et si elle avait les yeux bandés comme sur les photos que tu viens de voir?

  • Tu crois? fis-je, m’apprêtant à saisir la perche.

  • Oui, elle devrait demeurer les yeux bandés tout le temps que tu joueras avec elle… Si tu restes silencieux, tu ne risques rien…

La proposition était très tentante. Pouvoir faire ce qui me plairait de cette vilaine petite pimbêche pouvait se révéler une expérience fort séduisante.

  • Et ce serait pour quand?

  • Dans quelques semaines, il y aura une classe-neige. On pourrait aller à mon chalet…

Mon esprit se mit à vagabonder, me ramenant à l’été dernier…

Chapitre 17 – Classe-neige

C'était bien la première fois que je participais à une activité lors de la semaine de février où étaient organisées des sessions de sports d'hiver. Ma mère s'étonna de mon soudain intérêt pour le ski et le toboggan, mais elle me laissa néanmoins y aller. Évidemment, il n'était pas question pour moi d'accompagner mes copains de classe au centre de scoutisme loué par l'école à titre de classe-neige. Ma semaine risquait fort de comprendre des jeux fort peu compatibles avec la glisse ou le ski.

Je rejoignis Christine Villeray chez elle très tôt car, en raison du secret entourant son plan, elle allait devoir faire le trajet jusqu'à son chalet à deux reprises; il ne fallait évidemment pas que Marie-Anne eut vent de ma présence, aussi devais-je me rendre au chalet avant son arrivée. Nous sommes parvenus à notre destination vers 10 heures trente et, aussitôt que je fus installé, Christine reprit le chemin de la grande ville pour aller quérir Marie-Anne.

Après m'être restauré un peu et, suivant les instructions de la maîtresse des lieux, avoir haussé le chauffage d'à peine quelques degrés, histoire de ne pas geler, je pris mon mal en patience. Je n'étais pas sans savoir que le départ des autobus scolaires pour la classe-neige n'avait lieu qu'en milieu d'après-midi et que Christine et Marie-Anne ne quitteraient l'école qu'après cette heure-là.

J'avais donc environ cinq heures devant moi avant qu'elles n'arrivent. Je ne pouvais rester assis car il faisait plutôt frisquet dans le chalet dont l'humidité me traversait. Je commençai par faire les cent pas, toujours revêtu de mon anorak, n'ayant retiré que mes bottes pour ne pas salir les planchers. Durant ses absences, pour économiser sur les frais d'électricité, Christine ne chauffait le chalet qu'à 10 ou 12 degrés centigrades et ne m'avait permis que de monter le thermostat qu'à 14.

J'étais transi et j'avais hâte qu'elles ne fassent leur entrée, afin de pouvoir exercer nos talents à des jeux… plus échauffants! Ma promenade m'entraîna vers la chambre de Christine où je retrouvai sans surprise les bracelets fixés aux quatre coins de la fenêtre où elle aimait s'exhiber pour s'exciter. Je me surpris à me remémorer la semaine passée avec Christine l'été précédant et les jeux pervers que nous avions partagés.

L'idée m'en ayant traversé l'esprit, je passai la main sous le lit et j'y trouvai les quatre vieilles revues jadis confisquées au trio de tire-au-flanc. Je décidai de passer le reste de l'après-midi à les parcourir, histoire de me mettre en appétit. Les magazines commençaient à être défraîchis sans doute à cause de l'humidité, mais j'y retrouvais toujours la même atmosphère étrange et stimulante.

J'entendis le bruit des pneus de la voiture de Christine Villeray sur la chaussée enneigée vers 16 heures et je me suis empressé de ranger les magazines là où je les avais trouvés. L'obscurité était déjà tombée en cette soirée de février et je me suis hâté d'éteindre le maigre luminaire qui m'avait permis de fantasmer en parcourant les quatre revues pornographiques. J'espérais que ni Christine, ni Marie-Anne, n'ait vu de lumière car personne d'autre n'était sensé occuper le chalet et je ne voulais pas laisser soupçonner quoi que ce soit à notre victime.

Mettant à profit les quelques minutes qui me restaient, je quittai la chambre de Christine pour gagner la mienne dont je pris soin de refermer la porte avant de coller mon oreille à celle-ci.

Mon cœur battait la chamade. Au bout de quelques minutes, j'entendis la clé tourner dans la serrure et la porte d'entrée s'ouvrir, aussitôt suivi de bruits de bottes qui secouent de la neige accumulée.

Un trait de lumière apparut sous ma porte et je tendis l'oreille encore davantage. J'entendis Christine dire:

  • Déposes tes affaires ici!

Un bruit indistinct se fit entendre, puis la voix de Christine reprit:

  • Enlèves ton manteau!

Un instant plus tard, j'entendis Marie-Anne se plaindre:

  • Il fait froid…

Je sursautai en entendant le claquement sec d'une gifle.

  • Moi, je n'ai pas froid! décréta Christine.

  • Vous… vous portez encore votre manteau, pleurnicha la voix de Marie-Anne.

Un court moment s'écoula, troublé juste par de légers sanglots, puis plus doucement, Christine dit:

  • Pour le moment, oui…

J'entendis des pas sans pouvoir savoir si c'étaient ceux de la maîtresse de maison ou ceux de Marie-Anne, puis la première, reprenant une voix autoritaire, fit:

  • Mets ça!

  • Pou… pourquoi? Encore le bandeau…?

Une gifle encore plus sonore que la première résonna, puis Christine cria:

  • Parce que je te l'ordonne!

Je perçus de nouveaux sanglots provenant de la bouche de Marie-Anne, mais elle ne répliqua plus. Quelques instants plus tard, Christine jetait un nouvel ordre:

  • A genoux!

Je sursautai moi-même car c'était le signal que j'attendais. Maîtrisant difficilement mon excitation, j'ouvris la porte pour assister en direct au spectacle que j'imaginais avec anticipation. Droit devant moi se trouvait Marie-Anne agenouillée et les yeux bandés, me faisant face, Christine qui assistait impassible à mon entrée en scène, à sa gauche. Marie-Anne portait toujours et pour la toute dernière fois, je le savais, l'affreux jumpsuit bleu.Elle arborait le même bandeau de cuir noir clouté que j'avais vu sur les photographies. Je notai qu'elle soupirait, mais crus que c'était surtout à cause de ses pleurs.

Je pris bien soin de ne pas faire de bruit en m'approchant pour jouir du spectacle qui s'annonçait. Christine Villeray attendit que je ne sois plus qu'à quelques pas pour lancer l'ordre que j'espérais si ardemment:

  • Déshabilles-toi!

Maintenant bien dressée, Marie-Anne ne se le fit pas demander deux fois. Elle détacha les bretelles du jumpsuit qui étaient retenues par de gros boutons sur le devant; aussitôt que ce fut fait, la bavette tomba, révélant davantage la blouse blanche plissée. Marie-Anne détacha les autres boutons, puis elle se débarrassa de l'affreux vêtement bleu. Elle poursuivit en déboutonnant un à un les boutons de sa blouse en commençant par le bas, puis elle ouvrit bien large les deux pans avant de la faire glisser derrière elle, par terre.

La suite consista à baisser le collant de coton qu'elle portait jusqu'aux genoux, puis aux chevilles pour l'enlever; la reléguant nu-pied. Elle ne portait plus qu'un petit soutien-gorge d'exercice et une culotte de coton, tous deux blancs. Marie-Anne fit une pause.

  • Continues! exigea Christine d'une voix sèche.

Marie-Anne croisa les bras devant elle pour étirer le soutien-gorge et le relever avant de le jeter à ses côtés. Ses mains reprirent leur côté habituel, puis glissèrent le long de son corps pour s'insinuer sous la bande élastique du slip et l'élargir. Puis, d'un mouvement en flexion, elle abaissa sa culotte jusqu'aux genoux, puis alternant le geste, la fit passer sous l'un, puis l'autre. L'ayant faite ensuite glisser jusqu'aux chevilles, elle la retira et l'envoyer valser quelques mètres plus loin. Marie-Anne était nue devant moi! Christine Villeray s'approcha de quelques pas pour passer ce commentaire:

  • Pas si mal, mais tu as encore du chemin à faire…

Marie-Anne préféra demeurer dans l'expectative. Pour ma part, je sentais une excitation bien compréhensible me gagner. Dans le but évident de me montrer la complaisance de notre amie involontaire, Christine décida de lui faire exécuter quelques manœuvres de soumission.

  • Mets-toi à quatre pattes!

Marie-Anne se pencha par en avant et posa les mains au sol. Christine alla quérir le collier et la laisse qu'elle avait jadis porté pour moi et l'attacha au cou de l'infortunée.

  • Maintenant, dit-elle d'un ton amusé, on va faire faire une petite promenade à la petite chienne. Tirant d'un côté à l'aide de la laisse, Christine Villeray entraîna Marie-Anne à sa suite. Elle la fit d'abord passer devant moi pour que je puisse profiter de son profil, puis elle lui fit faire le tour de la grande pièce du chalet qui faisait office de séjour. Sans rechigner, la pauvrette s'exécutait.

Lorsque les deux femmes eurent complété leur circuit, étant revenues à leur point de départ, Christine se posta devant Marie-Anne, celle-ci l'ignorant car elle portait toujours son bandeau; elle vint donc buter contre les jambes de sa maîtresse, ce qui la fit sursauter et s'arrêter.

Christine approcha sa jambe droite bottée du visage de Marie-Anne et lui ordonna:

  • Tu vas lécher ma botte!

L'autre voulut se rebiffer:

  • Non, c'est trop dégueu…

Cette fois, je ne fus pas privée du spectacle des gifles que lui administra Christine. Elle lui releva la tête et à deux reprises, fit claquer sa main sur le visage, d'abord de la paume, puis du revers. Marie-Anne se remit à pleurer, mais l'autre ne l'écoutait pas. Elle lui dit, hargneuse:

  • Tu as compris ce que j'ai dit? Lèches ma botte!

Cette fois, Marie-Anne avait compris la leçon et étirant le cou, elle sortit la langue pour chercher la botte. Christine ne lui facilitait pas la tâche, s'esquivant devant elle. Elle la houspillait:

  • Allez, allez, cherche, ma petite chienne!

Marie-Anne s'efforçait d'obéir du mieux qu'elle le pouvait, aussi Christine se laissa bientôt trouver et lui permit de remplir sa mission. La petite nettoya du mieux qu'elle le pouvait la courte botte que portait Christine; heureusement, elle n'était pas trop sale car les deux n'avaient marché que dans la neige fraîchement tombée en descendant de voiture.

Lorsqu'elle jugea la tâche adéquatement accomplie, Christine retira sa jambe et décréta:

  • Bon, ça suffit comme ça!

Trop contente d'obtempérer, Marie-Anne s'arrêta et fit le beau, attendant quelque nouvel ordre qui ne tarderait pas à tomber. Pour ma part, j'éprouvais des sentiments ambivalents après avoir assisté à une telle exhibition. Un peu plus tôt, j'avais vu une scène de vénération des bottes dans une des revues que j'avais feuilletées, mais sans y avoir éprouvé la moindre excitation.

Pourtant cette fois-ci, c'était bien différent, peut-être parce que je connaissais les deux protagonistes.

Après la petite séance de vénération, Christine Villeray voulut parer le corps d'accessoires pour le mettre en valeur. Elle commença par lui attacher des pinces métalliques reliées par une chaînette aux deux mamelons; Marie-Anne se laissa faire et je compris que ce ne devait pas être la première fois qu'elle les portait.

Non contente pourtant, Christine décida de leur adjoindre des poids en métal qu'elle y accrocha à l'aide d'un petit crochet. Les tétines s'allongèrent aussitôt sous le nouveau poids…

Ainsi parée, Christine entraîna Marie-Anne dans un nouveau tour du séjour. Toujours marchant à quatre pattes, son déhanchement se traduisait par l'oscillation des pendentifs qui finissaient par s'entrechoquer et initier une douleur sourde qui se répercutait dans toute sa poitrine.

  • Aie! se plaignait Marie-Anne en pleurnichant.

  • Continues! exigeait pourtant Christine.

La seconde promenade terminée, Christine décida de poursuivre son petit ouvrage de décoration. Elle se pencha vers la croupe de la jeune fille, un martinet à la main et l'obligea à écarter les cuisses pour mieux dégager le sillon fessier. Le geste me permit de voir apparaître le pli des grosses lèvres qui, je m'en rendis compte, était humide et luisant. Christine inséra deux doigts dans la fente pour aller chercher les petites lèvres; de l'autre main, elle tira un autre jeu de pinces et chaînette d'une poche et les y attacha. Cette fois, Marie-Anne rechigna un peu devant l'outrage.

  • Non, s'il-vous-plaît! Ça fait trop mal…

  • Tu crois que ça fait mal? Attends pour voir!

Christine extirpa de sa poche deux autres poids de forme allongée qu'elle fixa aux nouvelles pinces. Les petites lèvres semblèrent doubler de longueur, ce qui lui arracha un cri:

  • Aaaaaaaaaah!

Christine goûtait visiblement la situation, mais elle n'était pas encore satisfaite. Elle laissa Marie-Anne se lamenter et elle alla quérir autre chose dans sa chambre. A son retour, elle brandit un objet que je n'avais encore jamais vu auparavant. L'article en matière plastique comportait un socle et une tige dressée au centre et terminée en hémicycle. Elle me décocha un clin d'œil avant de se pencher de nouveau au-dessus du postérieur de Marie-Anne.

Tenant l'objet par le socle, elle frotta le bout de la tige dans la fente luisante de mouille dans un mouvement de va-et-vient. Quand il fut suffisamment humidifié, elle le retira pour s'approcher cette fois des fesses qu'elle écarta de deux doigts de la main libre.

Marie-Anne se doutait-elle de ce qui allait suivre?

Toujours est-il qu'elle se cambra au moment même où Christine Villeray lui enfournait la tige dans le petit trou. J'appris plus tard qu'il s'agissait d'un plot anal destiné à punir ou encore à entraîner les soumises à la sodomie. Ainsi équipée, Marie-Anne dut de nouveau effectuer le tour du séjour, activité qui se révélait de plus en plus difficile pour elle. Elle ralentissait et s'arrêtait continuellement.

Christine décida d'une de ces pauses pour commencer à la fouetter avec le martinet. Elle ne frappait pas très fort, mais dans les circonstances, Marie-Anne était dans tous ses états! Elle sanglotait, tentant maladroitement d'esquiver les coups dont elle ignorait la provenance.

  • S'il-vous-plaît! suppliait-elle. Arrêtez! Vous me faites mal!

Au contraire, Christine Villeray redoublait ses coups de martinet, rougissant les flancs, le dos et les fesses de la pauvrette. Elle ne cessa de frapper que lorsque Marie-Anne s'affala au sol, inerte, refusant de faire le moindre pas supplémentaire. Christine se redressa et me regarda avec un œil légèrement embrumé. Mes yeux allèrent de Marie-Anne à Christine et inversement. La première phase de la séance pouvait être considérée comme terminée.

Chapitre 18 – Chaud et froid

Christine Villeray n’accorda finalement qu’une dizaine de minutes à Marie-Anne pour se remettre de ses émotions. Au terme de la pause, elle reprit sa flagellation des fesses en l’invectivant:

  • Allez, petite salope! Assez rêvasser! Remets-toi à 4 pattes!

Marie-Anne se redressa maladroitement, ses nombreux pendentifs continuant de s’entrechoquer et de lui causer d’intenses tiraillements douloureux. Heureusement pour elle, elle ne se plaignit pas trop et elle attendit passivement la suite. Christine alla chercher quelques effets dans la cuisine du chalet. J’entendis la porte du réfrigérateur s’ouvrir, puise se refermer, mais pour ma part, je n’avais d’yeux que pour le corps de Marie-Anne. A son retour de la cuisine, Christine déposa un bac à glaçons en plastique plein sur la table à café du salon ainsi qu’un tube de ce qui eut pu être du dentifrice, mais que je n’arrivais pas à distinguer.

Délaissant pour le moment ce dernier item, elle s’affaira à retirer quelques cubes de glace du bac avant de se tourner vers sa victime qui ne se doutait de rien. S’étant approchée silencieusement, elle tendit une main vers la poitrine pendante de Marie-Anne et elle lui passa le glaçon sur un sein ce qui la fit sursauter et trembler de froid.

  • C’est froid! gémit-elle.

  • Bien sûr! petite sotte, c’est de la glace!

L’autre essayait tant bien que mal d’échapper aux attouchements glacés, mais Christine s’ingéniait à déjouer ses dérobades, attaquant un sein, puis l’autre, alternant entre un mamelon ou le globe mammaire.

  • Aïe! faisait la pauvre lorsqu’elle ressentait la brûlure glacée.

Je voyais les mamelles se teinter de rose aux points de contacts. Quand les deux glaçons ne furent plus que d’amorphes formes dégoulinantes, Christine s’empara du tube qu’elle avait apporté. Elle me le montra de plus près et je vis qu’il ne s’agissait pas du tout de dentifrice, mais plutôt d’onguent à base de camphre. Je sursautai, ne comprenant nullement à quel usage elle destinait cet accessoire. Elle se contenta de sourire comme un sphinx avant de se diriger vers Marie-Anne en lui ordonnant:

  • Écartes les cuisses!

Les deux genoux s’écartèrent légèrement, sans doute insuffisamment au goût de la tortionnaire qui lui assena un solide coup de martinet en travers des fesses qui rebondirent. Comprenant aussitôt, le sillon fessier s’élargit comme enchantement, laissant apparaître l’anus toujours engodé et la fente humide de mouille. Christine dévissa le bouchon du tube d’onguent, puis le pressant, en fit émerger un petit bourrelet sur le bout de son majeur.

Aussitôt fait, le doigt s’avança telle un éperon pour badigeonner la fente et les petites lèvres toujours allongées par les poids métalliques. Tout d’abord, Marie-Anne ne réagit pas, mais très rapidement son attitude changea du tout au tout et elle se mit à hurler:

  • Ah! ah! Ça brûle!

  • Ben, de quoi te plains-tu, salope? Tu viens à peine de trouver le jeu précédant trop froid!

Mais l’autre ne l’entendait pas et elle se dandinait sur place. Elle finit par pousser la curiosité jusqu’à quitter un de ses points d’appuis pour aller palper son entre-jambe; cependant, Christine ne lui en laissa pas le temps, lui assenant un violent coup de martinet au bras incriminé.

  • Qui t’a permis? cria-t-elle. Reprends ta position!

Pleurant, Marie-Anne reposa donc la main par terre et se contenta de récriminer:

  • Qu’est-ce que vous me faites? Ça brûle, je vous jure…

Christine Villeray décida d’en remettre. Elle reprit de l’onguent et elle lui en mit sur les mamelons encore glacés. La brûlure se renouvela, bien que moins intense cette fois.

Marie-Anne peinait devant ces multiples agressions à son intimité. Elle n’était cependant pas au bout de ses peines car Christine reprit une troisième dose d’onguent sur son majeur et je me demandais bien ce qu’elle comptait en faire cette fois.

Je n’eus pas à m’interroger très longtemps car l’objectif se révéla de lui-même quand elle l’enfourna d’un coup sec directement dans le vagin entrouvert. Aussitôt, Marie-Anne se remit à hurler de douleur:

  • Aaaaaaaaaaah!… Aaaaaaaaaaaah!

Christine Villeray semblait se délecter de la souffrance de sa victime et elle prenait la peine de bien faire tourner son majeur dans l’orifice afin de déposer l’onguent camphré tout autour. Pour ma part, je comprenais sans peine le tourment que subissait sa victime, même si je n’étais pas partie prenante à la torture. Néanmoins, je commençais à ressentir une certaine excitation à la voir ainsi livrée aux plaisirs pervers de notre institutrice. Marie-Anne ne désarmait pas et elle continuait à pousser des cris stridents. Heureusement que nous nous trouvions dans un endroit éloigné car elle aurait pu finir par ameuter le voisinage. Christine dut trouver que ses oreilles souffraient trop car elle alla chercher un bâillon-boule dans sa chambre et elle le lui mit sans ménagement, coupant dare-dare ses cris qui se muèrent en gargouillis inintelligibles.

Jugeant aussitôt qu’elle avait souffert suffisamment des brûlures de l’onguent, Christine Villeray reprit deux glaçons pour recommencer à la torturer par le froid. La séance se poursuivit un long moment ainsi, alternant chaleur et froid, ne laissant aucun répit à la pauvre victime.

Le lendemain matin, je me suis réveillé en sueurs. Je rassemblai mes esprits, me remémorant les événements de la veille, me demandant si je n’avais pas tout simplement rêvé tout ça. Je me suis levé, j’ai passé mes vêtements en vitesse car il faisait toujours très froid dans le chalet, puis j’ai entrebâillé la porte de ma chambre, tendant l’oreille. Le chalet n’était pas totalement silencieux car un bruit ténu provenait de la chambre de Christine. A pas feutrés, je me suis rapproché et j’ai doucement ouvert la porte de cette dernière.

Le spectacle auquel j’eus le privilège d’assister acheva de me réveiller totalement. Christine et Marie-Anne occupaient le lit double, quoi que de manière assez différente bien qu’elles fussent, toutes deux, complètement nues. La soumise était étendue sur le dos, poignets et chevilles liés à l’aide de cordes aux poteaux de coin, les yeux toujours bandés. Elle avait heureusement été débarrassée des pinces, des poids ainsi que du bâillon-boule, mais elle n’en était pas quitte pour autant.

Christine Villeray la chevauchait et l’agaçait avec un gode à ceinture. Étonnamment, Christine s’était elle-même dotée d’un bandeau pour s’aveugler. L’autre rechignait un peu, mais elle se gardait bien de vociférer, limitant sa résistance à de furtifs soupirs.

Sachant mes deux comparses incapables de s’en rendre compte, je me suis rapproché davantage pour mieux jouir du spectacle. Christine était occupée à enfoncer tout juste l’extrémité du gode dans l’ouverture luisante de mouille. Elle n’allait jamais très loin, malgré l’apparente docilité de sa victime, et elle ressortait aussitôt, jouant à l’exaspérer, me suis-je dit. Ignorant ma présence, Christine Villeray murmurait à sa victime, se penchant vers elle:

  • Alors, ma petite cochonne, tu aimes ça, hein?

  • Heu! oui… oui, j’aime ça, soupirait obligeamment Marie-Anne.

  • Tu aimerais que je te l’enfonce bien au fond, hein?

  • Oui, oui, Maîtresse! Fourrez-moi, je vous en prie…

  • Tu crois que tu le mérites?

  • Je… je ne sais pas, Maîtresse! C’est… c’est à vous de décider…

  • Bonne réponse, petite vicieuse!… Pour une fois, mais…

  • Mais quoi, Maîtresse?

Christine Villeray enfonça le gode un peu plus que les autres fois, mais elle se retira de nouveau. Elle attendit un moment avant de répondre.

  • C’est que j’ai une surprise pour toi, ma petite salope! finit-elle par dire.

  • Une… une surprise, Maîtresse?

  • Oui, j’avais négligé de te prévenir…

  • De me prévenir, Maîtresse, mais de quoi?

  • Que nous ne sommes pas seuls ici…

Je me suis raidi à cet énoncé, me demandant ce qu’elle s’apprêtait à lui apprendre. Marie-Anne aussi s’était cambrée pour s’enquérir:

  • Que… que voulez-vous dire?

  • Tout simplement qu’il y a ici quelqu’un qui s’intéresse à tes progrès, tout comme moi…

  • Quelqu’un d’autre? Mais qui?

Pour toute réponse, Christine Villeray lui administra une paire de claques sur les joues en jetant:

  • Ça ne te regarde pas, salope!

Au même moment, elle enfonçait le gode tout du long, la faisant jouir dans la douleur libérant ses endorphines. Incrédule, je voyais bien l’orgasme se produire devant mes propres yeux, essayant de me voir à la place de la violeuse. A son tour, Christine succombait à sa jouissance.

Chapitre 19 – Sports d’hiver

Je n’ai pas demandé mon reste après l’orgasme mutuel des deux femmes et je me suis retiré dans ma chambre pour réfléchir. Je me demandais si Christine Villeray n’allait pas révéler mon identité à Marie-Anne, fusse par inadvertance. Je me suis demandé ce que je ferais si cela finissait par se produire.

J’avais accepté de participer au petit jeu de Christine, mais à la condition que je demeure anonyme, craignant la réaction de Marie-Anne si elle apprenait ma présence. Mais maintenant, je commençais à me demander si cela avait la moindre importance, en définitive. Mon rôle me semblait toujours très limité avant qu’on ne fasse état de mon existence et je pouvais dorénavant entrevoir une participation plus active. J’attendis de percevoir du bruit provenant de la cuisine avant de me relever. Cela prit une bonne demi-heure et je patientai encore un bon quart d’heure avant de faire mon entrée pour que Christine ne puisse soupçonner que j’aie pu assister à sa petite révélation à l’endroit de Marie-Anne.

Je découvris cette dernière toujours aussi nue et les yeux bandés alors que Christine Villeray avait passé des vêtements plus chauds.

Marie-Anne était agenouillée près d’une patte de la table à laquelle elle était enchaînée par l’intermédiaire d’un collier à anneaux. Christine Villeray mit un doigt devant ses lèvres pour m’obliger à garder le silence; elle devait donc ignorer ma découverte de tantôt. Je me suis évidemment gardé de la détromper et j’ai attendu la suite.

Les deux femmes s’étaient déjà restaurées si j’en jugeais par la présence de vaisselle souillée dans l’évier de cuisine. Mais cela me faisait une belle jambe car j’étais pour ma part, toujours à jeun! Heureusement, Christine devait y avoir pensé car elle détacha Marie-Anne et elle l’entraîna dans la salle de bain où j’entendis l’eau couler. Elle revint dans le séjour après avoir refermé la porte derrière elle, déposant négligemment le bandeau et le collier à chaîne.

  • Je vais te préparer à déjeuner, Michel… Elle en a bien pour une demi-heure…

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me suis restauré en silence, peu désireux d’attirer l’attention de Marie-Anne si elle pouvait nous entendre. Je me suis efforcé de ne rien laisser transparaître de ce que j’avais découvert, sans savoir si je réussissais convenablement à donner le change.

J’avais fini d’expédier mon repas lorsque la voix de Marie-Anne nous parvint par-delà la porte de la salle de bain:

  • J’ai terminé, Maîtresse !

Rapidement, Christine a récupéré les deux accessoires, puis est disparue dans la salle de bain pour vérifier la toilette de son esclave. Elle en est ressorti une dizaine de minutes plus tard, Marie-Anne portant de nouveau bandeau et collier, mais sans la chaîne cette fois. Je me demandais bien en quoi consisteraient les nouveaux jeux de cette journée. Je n’allais pas tarder à l’apprendre.

Christine Villeray planta Marie-Anne au beau milieu du séjour en lui intimant l’ordre de ne pas bouger, le temps pour elle d’aller quérir quelques menus accessoires. Elle revint porteuse d’une paire de bottes et d’un coupe-vent qui devaient appartenir à la jeune femme. Elle lui jeta le tout aux pieds en ordonnant:

  • Mets tes bottes et ton manteau, nous allons nous promener!

  • Et.. et le reste? s’inquiéta Marie-Anne.

  • C’est tout ce dont tu auras besoin, petite salope! Dépêches-toi, je n’ai pas que ça à faire…

Résignée, Marie-Anne se pencha pour trouver ses deux bottes sur le sol et elle les passa. Puis, elle récupéra le coupe-vent qu’elle enfila avant de remonter sa fermeture-éclair. Apparemment satisfaite, Christine s’habilla à son tour pour sortir. Au moment d’entraîner sa victime dehors, elle me fit signe d’attendre quelques minutes, puis de les suivre. J’ai hoché la tête en signe d’assentiment, puis j’ai attendu.

J’ai patienté une bonne dizaine de minutes car je ne voulais pas que Marie-Anne puisse entendre le bruit de mes pas dans la neige. Une fois sorti, je n’ai pas été surpris de constater que les traces de pas se dirigeaient vers le boisé où, l’été dernier, Christine m’avait entraîné.

Même si nous étions en hiver, il ne faisait pas trop froid et il n’y avait pas de vent.

J’ai donc suivi mes deux compagnes à la trace ce qui ne me posa guère de problème.

Je les rejoignis dans la clairière où je m’étais déjà amusé aux dépens de Christine. Cette dernière ne devait pas ignorer l’effet qu’un tel lieu risquait d’avoir sur moi; elle l’avait certainement choisi à dessein.

Elle avait entraîné Marie-Anne sous le même arbre où elle s’était jadis entravée et elle était occupée à sortir son petit attirail du sac qu’elle avait apporté. L’autre attendait immobile qu’on lui indique ce qu’on attendait d’elle, les yeux toujours bandés de noir. Christine se tourna vers Marie-Anne et lui jeta:

  • Déshabilles- toi!

L’autre rechigna bien sûr en se plaignant:

  • Non, je vous en prie, il fait trop froid!

Christine la gifla à deux reprises, de la paume de la main, puis du revers en la menaçant ouvertement:

  • Puisque c’est comme ça, tu seras fouettée, salope!

Marie-Anne se mit à sangloter, mais elle entreprit de faire glisser vers le bas la fermeture-éclair de son manteau. Quand ce fut fait, elle ouvrit les deux pans de l’anorak qu’elle fit glisser derrière elle, le laissant tomber au sol. Je me suis d’abord aperçu que le haut de ses jambes et l’amorce de ses cuisses, dépourvus de la moindre protection, étaient teintés de rouge et hérissés par la chair de poule.

Je pus admirer sa peau nue dont la poitrine se dressait sous la morsure du froid. Sans attendre, Christine s’empara des poignets de la malheureuse pour les entraver à l’aide d’une corde tirée de son sac. Ensuite, elle suspendit la pauvre à une branche de l’arbre, l’obligeant à se tendre sur la pointe des pieds toujours protégés par ses bottes de cuir.

Christine fourragea de nouveau dans le sac et elle en tira un fouet court qu’elle me tendit avec un sourire. Ainsi, c’était moi qui allait avoir le privilège de punir notre victime. Je saisis l’arme et m’approchai d’elle, le bras tendu. Pour la première fois, j’allais pouvoir me venger de toutes les railleries qu’elle m’avait fait subir ces deux dernières années. Pourtant, je n’en ressentais pas de véritable plaisir. Je n’étais finalement qu’un vulgaire exécutant des basses-œuvres concoctées par Christine Villeray.

«Où allais-je frapper pour commencer?» me demandais-je.

Je résolus de débuter par la petite poitrine qui n’avait cessé de me narguer depuis que je l’avais vu pour la première fois. Les flagelles s’abattirent à une dizaine de reprises, tantôt sur le sein gauche, tantôt sur le droit, souvent sur les deux à la fois, par-dessus comme par-dessous. Christine s’est rapprochée pour admirer le spectacle, les yeux exorbités à chaque fois qu’une nouvelle marque rose apparaissait sur la poitrine. Elle ne put s’empêcher de dire:

  • Ah! petite salope, tes seins sont bien punis maintenant! Ils sont vraiment plus jolis comme ça, bien enflés! Je crois qu’il faudra se résoudre à les faire grossir un de ces jours…

En entendant cela, j’ai sursauté et j’ai lorgné vers l’institutrice. Qu’avait-elle en tête, cette fois? Se pouvait-il qu’elle puisse envisager une chirurgie avec augmentation mammaire?

La chose me semblait incroyable surtout que Marie-Anne n’avait vraisemblablement pas achevé sa période de croissance. Je ne pouvais cependant lui demander de préciser sa pensée, attelé à ma tâche de bourreau. Délaissant la poitrine, je suis passé derrière pour m’attaquer au fessier qui, bien vite, se retrouva zébré de marques de fouet.

Lorsque je me suis finalement arrêté, les fesses étaient rouges et bien enflées elles aussi. Dans la position où elle se trouvait, je ne voyais guère comment m’attaquer à la chatte sans devoir lui saisir une jambe et ainsi, révéler ma présence d’homme. Comme j’avais l’air un peu indécis devant la suite à donner, Christine s’est doucement rapprochée de moi et elle s’est agenouillée devant moi, en silence, dans la neige.

Sans s’occuper des sanglots de Marie-Anne toujours suspendue à sa branche, elle se mit à palper la bosse de mon pantalon qui avait commencé à croître pendant la flagellation et qu’elle avait sans aucun doute remarquée. Elle me regardait langoureusement, me lançant des œillades. D’un geste, elle ouvrit ma braguette et fourragea pour y dénicher mon sexe. Lorsque je sentis l’air frais sur ma queue, je sentis celle-ci se raidir de surprise. Mais je n’eus pas à m’en inquiéter bien longtemps car la bouche de Christine l’enfourna aussitôt, me pompant avec vigueur.

Lorsque je fus bien dur, elle fit émerger mon pénis de ses lèvres charnues, continuant de le frictionner avec force de la main gauche et m’attirant vers Marie-Anne. De la main droite, Christine empoigna la jambe gauche de Marie-Anne qu’elle écarta de côté, me révélant aussitôt l’entrejambe hérissée par le froid. Elle n’eut évidemment pas à me dire ce qu’elle attendait de moi et je me suis hâté de jouer mon rôle d’éperon humain. J’embrochai l’ouverture béante, mais fraîche de la pauvrette qui eut beau se débattre, mais qui ne put échapper à son sort.

Peu désireux de m’attarder outre-mesure, je me suis enfoncé dans la chatte sans rencontrer la moindre résistance, m’étonnant à peine que Marie-Anne ne soit déjà plus vierge. Bien enfoncé, je commençai mon déplacement en sens inverse, mais pour l’interrompre presque aussitôt et recommencer inlassablement, sans égard aux sensations que je pouvais lui causer qu’il s’agisse de plaisirs ou de douleurs.

Il ne me fallut pas longtemps pour atteindre le plateau et en redescendre peu après en lui giclant décharges sur décharges dans les entrailles. J’étais aveuglé par mon propre orgasme, inconscient de ce qui m’entourait. Quand j’en émergeai enfin, je vis que Christine était prostrée à nos pieds, prodiguant des caresses buccales aux cuisses transies de froid de Marie-Anne. Je dirigeai mes regards vers le visage de cette dernière, ce qui faillit me causer une crise d’apoplexie.

Durant mon assaut, elle s’était certainement débattue et son bandeau avait glissé quelque peu. Un de ces yeux me fixaient étrangement sans que je puisse discerner si c’était de l’angoisse ou autre chose. Prestement, je remis le bandeau en place avant que Christine Villeray ne s’en soit aperçue, craignant d’avoir tout gâché!

Chapitre 20 – Aujourd’hui

Je ruminais tout ça en conduisant la voiture vers un endroit que je ne connaissais que trop bien. Ni Christine Villeray, ni Marie-Anne n’ont proféré le moindre mot durant le trajet qui nous éloignait de l’école et je suis demeuré silencieux moi aussi, trop préoccupé par les événements du passé qui allaient certainement ressurgir très bientôt.

Comme la route avait été améliorée depuis quelques années, la distance fut couverte en beaucoup moins de temps qu’à l’époque de nos premiers séjours au chalet de Christine.

Il devait être un peu moins de 23 heures trente lorsque ma voiture s’est arrêtée au bout du chemin qui, lui aussi, avait subi une cure de rajeunissement, étant maintenant pavé et protégé par une grille que Christine alla ouvrir à notre arrivée pour nous permettre d’accéder à ce qui avait toute la prestance d’un véritable domaine.

En descendant de l’automobile, j’ai constaté que ce qui était jadis un chalet n’en avait plus guère le style, ayant été rénové complètement, doté d’un luxueux parement de briques et agrandi d’une superficie d’à peine moins que l’original. J’ai ouvert la portière pour permettre à mes deux compagnes de descendre, puis nous nous sommes dirigés vers la porte d’entrée, maintenant localisée du côté du chemin d’accès plutôt que de celui du lac. Christine Villeray déverrouilla la lourde porte en chêne massif, puis nous sommes entrés. Ce n’est qu’une fois que nous eûmes fait quelques pas au delà du portique que la maîtresse de maison daigna prendre la parole:

  • Bienvenu dans notre modeste demeure, Michel!

J’esquissai un sourire en répliquant tout en me courbant légèrement:

  • Modeste? Voilà un qualificatif bien humble en regard des lieux… J’ai remarqué que vous aviez dû y investir pas mal d’argent au cours des années.

  • En effet, Michel… J’ai converti le chalet en demeure principale avec tout le luxe nécessaire…

  • Cela me semble bien aménagé et très fonctionnel!

Christine Villeray gloussa avant de répondre:

  • Oui et encore, tu n’as pas tout vu… Je te fais faire un petit tour?

  • Avec plaisir!

Encadré par mes deux compagnes, je fus successivement introduit dans chacune des pièces du rez-de-chaussée, soit le salon, le séjour plus convivial, la salle à manger jouxtant la cuisine tel qu’il l’était à l’époque de mes premières visites et les trois chambres dont les deux originales qui n’avaient finalement connu qu’un rafraîchissement de principe car elles étaient déjà de taille convenables.

Christine occupait toujours celle dont la vue permettait d’embraser du regard et le lac et le petit boisé. L’autre, celle qui m’avait jadis accueilli, était maintenant meublée pour une utilisatrice féminine et je compris que ce devait être celle où dormait Marie-Anne. J’allais passer un commentaire poli et de circonstance lorsque l’horloge grand-père du salon fit entendre les douze coups de minuit. Ceci sembla avoir un effet très particulier sur Marie-Anne qui, jusque-là, n’avait toujours pas desserré les dents.

En percevant ce qui avait tout l’heur d’être un signal, elle s’éloigna de moi en un mouvement tournant pour se retrouver face à Christine qu’elle ne regarda pas directement, préférant s’agenouiller devant elle, environ à trois pas de distance, la tête inclinée. Pour la première fois ce soir-là, elle daigna proféré quelques mots:

  • Maîtresse, c’est l’heure de l’esclavage!

Christine Villeray ne lui répondit pas directement, se tournant plutôt de mon côté pour quêter mon approbation:

  • Tu vois que je l’aie bien dressée, Michel!

Je ne répondis que d’un signe de tête affirmatif, lui laissant l’initiative. Christine se tourna vers Marie-Anne et lui dit simplement:

  • En route, esclave!… Tu connais le chemin!

Marie-Anne opina du chef, puis elle se releva, tournant les talons et se dirigeant vers la seule porte qui était encore fermée au rez-de-chaussée. Christine me fit signe de lui emboîter le pas, nous dirigeant aussi vers cette porte que Marie-Anne ouvrit pour laisser apparaître un rectangle totalement obscur. Les murs de ce que je devinai être la cage d’escalier menant au sous-sol étaient peints en noir, ce qui ajoutait à l’impression de mystère qui se dégageait des lieux.

L’un après l’autre, d’abord Christine en maîtresse des lieux, puis Marie-Anne son esclave et moi fermant la marche, nous sommes descendus au niveau inférieur toujours dans cette noirceur, attentifs à nous tenir à la main courante pour ne pas rater une marche.

Parvenus au sous-sol, je me suis arrêté afin de ne pas faire un faux-pas et risquer d’emboutir mes compagnes. Je les entendis s’éloigner car elles avaient plus d’assurance, connaissant très bien les lieux. Je ne savais trop pour ma part quelle attitude adopter et je préférai demeurer sur place, en attente.

Au bout de quelques minutes, une lumière blafarde éclaira le centre de la pièce où nous nous trouvions, ce qui me fit cligner des yeux. Nulle-part je ne vis de fenêtre, mais des tentures couvraient la plupart des murs et pouvaient bien les cacher. Le sol était couvert de carreaux de vinyle blancs ou noirs, posés en damier.

Mais ce qui capta vite mon attention, ce fut la présence agenouillée de Marie-Anne au beau milieu de la pièce et surtout le fait qu’elle eût les yeux bandés par une espèce de masque de cuir noir dépourvu d’ouverture. Outre ceci, elle portait toujours les vêtements qu’auparavant.

Christine Villeray fit à son tour son apparition. Dans son cas, la métamorphose était totale.

Elle avait revêtu un catsuit, des bottes et des gants tous de cuir noir également. A la taille, elle portait un fouet, peut-être le même qu’à l’époque en y repensant bien. Christine me fit signe de m’asseoir dans un fauteuil qui semblait préparé à l’intention d’un éventuel visiteur. Je me suis empressé d’obtempérer à sa demande, fort désireux d’assister à la suite du spectacle.

Une fois qu’elle fut rassurée quant à ma docilité, Christine Villeray se tourna vers Marie-Anne qui attendait toujours immobile. Elle détacha le fouet qu’une boucle retenait à sa ceinture et elle le fit claquer une seule fois sur le plancher qui résonna. Marie-Anne devait s’y attendre, mais elle joua le jeu, frissonnant. Elle dit:

  • Maîtresse, je suis votre esclave! Commandez et j’obéirai!

Christine laissa un moment passer, histoire d’exacerber l’attente. Puis elle lui dit:

  • Détache le premier bouton de ta blouse!

Docilement, Marie-Anne libéra le premier bouton. Le fouet claqua une seconde fois, prévenant le second ordre:

  • Détache le second bouton!

Le deuxième bouton subit le même sort que le premier. Pressant la cadence, Christine alternait les coups de fouet au plancher et les ordres:

  • Un autre!

Elle ne s’arrêta momentanément que lorsque tous les boutons de la blouse eurent été détachés, les pans de cette dernière commençant à s’entrouvrir. Le fouet claqua de nouveau:

  • Enlève ta blouse, esclave!

Le vêtement chuta derrière Marie-Anne, tombant au sol.

  • La jupe, maintenant!

Marie-Anne dégrafa sa jupe et, se servant de ses deux mains, elle la retira par le haut avant de la jeter par terre. Peut-être à cause de la fraîcheur du sous-sol, je la vis frissonner. Le fouet claqua de nouveau:

  • Le soutien-gorge maintenant!

Les mains passèrent derrière et détachèrent l’agrafe. Libérées de la tension, les bretelles glissèrent et en un tournemain, le soutien-gorge se retrouva dans les mains de Marie-Anne qui le projeta à sa gauche. Elle leva les bras et les croisa sous la nuque pour bien faire ressortir sa poitrine. J’étais sidéré par la métamorphose qui s’était opérée au cours des années. Jadis si plate, Marie-Anne montrait maintenant des globes généreux et bien dressés. L’espace d’un moment, je me suis demandé si Christine Villeray avait mis sa menace de l’augmentation mammaire à exécution, mais je ne voyais aucune cicatrice visible, du moins de mon poste d’observation.

En voyant la nouvelle poitrine de Marie-Anne, j’ai senti une érection se développer. Mais le déshabillage n’était pas totalement terminé même si en raison de la saison, Marie-Anne était jambes nues. Il lui restait un string et ses talons hauts. De nouveau, Christine fit claquer le fouet sur le carrelage en ordonnant:

  • Enlève ta culotte, esclave!

Les deux mains s’insinuèrent dans la petite ceinture pour l’écarter, puis la firent descendre jusqu’aux chevilles. Avec des mouvements langoureux, Marie-Anne s’en libéra en se mettant en position accroupie. Elle lança le petit slip en direction de sa Maîtresse qui s’en saisit au vol.

  • Demi-tour! jeta Christine. Montres-nous ton cul!

Obéissante, Marie-Anne fit un tour sur elle, puis elle s’inclina en nous montrant son fessier. Étonné, je me suis aperçu qu’elle portait un plot anal de bonne dimension. Elle devait déjà l’avoir lorsqu’elle était venue à l’école pour la réunion. En frissonnant, j’imaginai les sensations qu’elle avait dû éprouver durant toutes ces heures.

  • Tu vois, Michel! Je l’entraîne pour qu’un jour elle soit prête à être sodomisée…

Je n’osai pas répliquer, mais ma queue le fit pour moi, devenant une bosse visible dans mon pantalon. Christine Villeray retourna s’occuper de Marie-Anne. Un nouveau coup de fouet retentit et elle ordonna:

  • A plat ventre, esclave!

Marie-Anne se jeta au sol, prenant la peine de bien poser bras et paumes par terre. Christine s’approcha et, pour la première fois ce soir-là, les coups de fouet ne furent plus dirigés contre le sol, mais les fesses de la malheureuse.

  • Avance! exigea Christine.

Marie-Anne se mit à ramper sur le sol. Les coups dirigés sur la fesse gauche lui intimaient d’obliquer de ce côté et vice-versa. Lorsque la lanière s’abattait sur les deux fesses en même temps, cela voulait dire d’accélérer la cadence. Christine fit faire une petite promenade à son esclave, puis tout d’un coup, elle la fit se diriger vers moi. Quand elle fut à mes pieds, Christine lui ordonna de s’arrêter, puis me regardant droit dans les yeux, elle me fit signe d’abaisser ma fermeture-éclair.

Je n’eus garde de ne pas obtempérer tant la pression dans mon sexe était forte. En un rien de temps, mon pénis fit son apparition, bien dressé et prêt. Christine empoigna Marie-Anne par les cheveux pour l’obliger à se redresser et elle la poussa vers mon entrejambe. Le contact de mon sexe humide avec sa joue lui fit faire un mouvement de recul, aussitôt puni par un solide coup de fouet en travers des fesses. D’un geste prompt, Christine lui enleva le plot anal sans le moindre ménagement et elle le lui approcha des lèvres en la menaçant:

  • Tu vas sucer Michel tout de suite, esclave, sinon c’est le buttplug que tu vas nettoyer!

  • Non, non! supplia Marie-Anne en tendant sa bouche pour atteindre mon sexe.

Revenue à une attitude plus soumise, Marie-Anne arrondit les lèvres pour engouffrer mon pénis qu’elle s’appliqua à sucer d’une manière tout à fait experte. Je compris que ce ne devait pas être la première fois qu’elle devait faire une fellation ainsi livrée, les yeux bandés. Préférant profiter du moment présent, j’ai fermé les yeux, concentrant toute mon attention sur les mouvements des lèvres et de la langue que Marie-Anne me prodiguait. Elle s’y appliquait avec une excellente aptitude, d’après ce que je pouvais juger en regard de mon expérience somme toute très limitée. La succion appliquée me faisait durcir de plus en plus et je ne voyais guère comment retarder le moment fatidique. Jugeant que ce serait peine perdue que de retarder l’inévitable, je me suis laissé aller, sentant monter la jouissance qui s’annonçait.

Soudain, je ne pus me retenir davantage et je me suis mis à gicler, manquant d’étouffer Marie-Anne.

  • N’en perds pas une goutte! ordonna Christine en lui administrant un nouveau coup de fouet sur le fessier rouge.

Lorsque je pus rouvrir les yeux, en proie à une étrange lassitude, je vis le visage englué de Marie-Anne devant moi qui s’efforçait de tout rattraper avec sa langue pour l’avaler.

  • Ça t’a plu, Michel? me demanda Christine d’une voix radoucie.

  • Bien sûr! fis-je en rougissant. C’était super!

  • Je n’en doute pas, Michel! Marie-Anne a pris beaucoup d’expérience au cours des années, mais cependant, elle est toujours vierge de l’anus.

J’étais un peu surpris de l’apprendre surtout qu’elle semblait porter le plot anal sans trop de désagrément. Mes regards allèrent de Christine à Marie-Anne, puis revinrent à la première pour interroger:

  • Je suppose que ce n’est pas sans raison?

  • Tout à fait! Marie-Anne doit pouvoir offrir son cul à celui qui sera son futur Maître…

  • Son futur Maître? fis-je en écho.

  • Mais oui, Michel! Pourquoi crois-tu que je l’ai entraînée durant toutes ces années?

Je haussai les épaules, sans vraiment comprendre.

  • Elle est pour toi, Michel!

  • Pour moi? répétai-je de nouveau, mais en écarquillant les yeux d’étonnement.

  • Oui, Michel! Je me suis occupé de sa poitrine car je sais que tu les aimes opulentes. Elle est versée dans tous les arts du plaisir comme tu pourras t’en rendre compte. Tu pourras en faire ce qui te plaira, même la vendre si le cœur t’en dit.

A ces mots, Marie-Anne se cambra, mais elle demeura silencieuse, peu désireuse d’encourir de nouveaux coups. Je me rhabillai en vitesse, puis je me levai, ne sachant trop quelle attitude adopter. Christine Villeray mit ces courts instants à profit pour aller quérir un collier de cuir sur un petit meuble bas.

Elle me le tendit pour que je le regarde et j’y découvris une gravure incrustée dans le cuir: M.A. esclave de Maître Michel. Christine devait avoir préparé ce collier il y avait un certain temps, mais elle devait avoir l’intime conviction que j’accepterais son présent. Au fond, pour quelle raison l’aurais-je refusé ?

Je me suis approché de Marie-Anne car, malgré la domination de Christine, je ne pouvais me résoudre à prendre en charge quelqu’un sans obtenir son assentiment. Je lui demandai:

  • Marie-Anne, tu veux être mon esclave?

  • Oh! oui, Maître… J’en rêve depuis toujours…

  • Vraiment?

  • Oui, je ne voudrais appartenir à personne d’autre… J’ai toujours été amoureuse de vous!

  • Tu avais une étrange façon de le montrer à l’école, lui rappelai-je.

  • Je sais, Maître, mais j’étais jeune et inconsciente à l’époque… Et vous savez bien que les filles adorent agacer les garçons…

Cela, je l’avais compris au fil des années. Je l’aidai à retirer la demi-cagoule qui l’aveuglait et je l’aidai à passer le collier de soumission, signifiant ainsi que j’acceptais de devenir son Maître. Des larmes de joie coulèrent sur ses joues et je les essuyai d’un doigt qui finit par aller s’égarer sur sa poitrine, se promenant en cercle sur les globes, puis stimulant les mamelons.

Marie-Anne étouffa un soupir d’excitation.

  • Je mets cependant une condition à ton esclavage, Marie-Anne.

  • Tout ce que vous voudrez, Maître!

Je la laissai languir un bon moment, puis j’empoignai sa longue chevelure d’ébène pour lui tirer la tête vers l’arrière où je me tenais. Avec un sourire malicieux, je lui dis:

  • Je ne veux plus jamais te voir en… jumpsuit bleu!

F I N

Auteur:

Jay Anchor

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